Venice Sign
A

près avoir passé 12 jours dans l’Ouest américain (vous pouvez consulter notre itinéraire complet ici), nous avons suivi la route 66 depuis Needles, notre premier contact avec la Californie mais aussi la ville la plus chaude des Etats-Unis (et pour cause, nous avons profité de la piscine de l’hôtel à minuit, souvenir mémorable que nous détaillerons dans un prochain article !). Ensuite, une nuit d’étape à Barstow et nous voilà arrivées dans la tentaculaire Cité des Anges. Nous avions décidé de nous (re)poser 4 jours à Los Angeles pour, d’une part, profiter du soleil, de la plage et de l’Océan mais également pour lâcher la voiture et les sacs à dos et ainsi nous relaxer avant de remonter la côte californienne. D’ailleurs, pour vous donner des idées, n’hésitez pas à suivre notre itinéraire complet de 16 jours en Californie.
Notre objectif ici n’était pas forcément de tout voir à LA mais plutôt d’avoir des instants de détente au cours de notre road trip, d’appréhender pour une première fois la ville, de se mettre à son rythme et de profiter de ses atouts. Nous vous proposons donc de découvrir avec nous le quartier de Venice Beach, résidentiel d’une part et branché du côté d’Abbot Kinney Blvd, regroupant également la plage et l’Ocean Front Walk qui la borde ainsi que les canaux, se plonger dans l’effervescence de Santa Monica, partir sur les hauteurs des collines surplombant LA et admirer un coucher de soleil mémorable puis de redescendre pour un « Hollywood Blvd by night ». Embarquez avec nous pour une virée dans une Los Angeles paisible, reposante, loin de tous les clichés, afin de voir la ville sous une autre facette !

Si toutefois vous êtes pressés, vous pouvez cliquer sur les liens du sommaire pour naviguer comme bon vous semble dans l’article, avant de revenir poursuivre votre lecture plus tard 😉

1. Une première approche de la Cité des Anges aux contrastes saisissants
2. L’incontournable Venice Beach : the place to be !
3. L’immanquable coucher de soleil depuis l’Observatoire Griffith et un LA by night via Hollywood Blvd
4. Santa Monica : entre maisons cossues de bord de mer, plage, jetée festive et fin de la route 66
5. Alors, le verdict ?!

Une première approche de la Cité des Anges aux contrastes saisissants

Dire que Los Angeles est grande serait presque un pléonasme (mais si, vous savez, « monter en haut », par exemple) ! Elle s’étend sur un périmètre de plus de 500 km et est, en termes de population, la deuxième ville la plus importante des USA après New York (si vous prévoyez d’aller visiter Big Apple, venez lire notre Guide pratique pour un séjour à NYC). La circulation aux abords de Los Angeles est particulièrement dense et c’est là que l’on retrouve les fameuses autoroutes urbaines à 6 voies, qui entretiennent sa réputation de « capitale des embouteillages ». Nous en avons vite fait les frais !
En effet, peu de temps après avoir dépassé San Bernardino (là où fut construit le premier McDo de l’histoire), nous avons fait un arrêt, obligé selon Laure, pour nettoyer notre voiture. On n’allait quand même pas arriver à LA avec une voiture dégueulasse, ayant subi les foudres de la poussière de l’Ouest et de la route 66 ! Fières de notre belle caisse toute propre, nous avons fait le choix de trouver le chemin le plus rapide pour nous rendre à l’adresse de notre logement. Nous savions à ce moment-là qu’il nous restait environ 80 kilomètres à parcourir, autant dire que ce n’était rien et que nous avions dans l’idée d’être à la plage au maximum 2 heures plus tard, le temps d’arriver, de poser nos bagages puis de repartir à pieds. Toutes contentes, on entre notre adresse dans l’appli, on active la localisation et on attend le calcul d’itinéraire quand tout à coup, la voix numérique du téléphone nous annonce plus de 4h de temps de trajet (ce qui est plus proche de la norme que de l’exception) ! N’y croyant pas, pensant à un bug ou à une erreur dans l’adresse, on coupe tout et on recommence, en vain… Il nous restait encore 4h30 de route alors que nous n’étions qu’à quelques dizaines de kilomètres… L’enfer ! Autant vous dire qu’on a eu envie de pleurer !
Le plus étrange dans tout ça serait peut-être que nous avions malgré tout l’impression d’avancer, certes doucement mais d’avancer quand même (il faut dire que le décor et la météo sont bien loin d’être semblables à ceux du périph’ parisien, ça aide !). Bref, vous ne ferez sans doute pas une crise de nerfs dans les bouchons mais il faudra absolument vous intéresser aux temps de trajet si vous comptez circuler aux alentours de la ville. Les embouteillages sont surtout très présents pour entrer ou sortir de Los Angeles mais la circulation est plutôt fluide dans L.A.

Coucher de soleil dans une rue de Venice Beach

Notre première balade dans les rues de LA

Nous avons donc finalement rejoint notre hébergement en fin de journée et nous étions rincées ! Heureusement, lorsque nous sommes enfin arrivées à destination, nous avons immédiatement pris une bouffée d’oxygène. Nous avions loué une dépendance dans une magnifique maison idéalement située dans le quartier résidentiel de Venice Beach, en retrait de la plage et tenue par une artiste peintre, prof de yoga à ses heures, un peu perchée et très sympathique. Nous avons tout de suite compris que nous allions pouvoir nous plonger pleinement dans l’atmosphère de ce quartier, à part, du fait de son architecture et de son ambiance, plutôt hype mais finalement assez typique de la vie à LA. Une prise de contact chaleureuse avec notre hôte, une douche, un repas sur le pouce dans le jardin de la maison et nous étions requinquées. Pour notre première soirée à LA, nous n’avions pas envie de faire des folies mais simplement d’aller découvrir les environs, en n’utilisant surtout pas la voiture (on avait eu notre dose !). Ni une, ni deux, nous sommes donc parties en direction de la plage pour profiter de l’air marin et de l’ambiance de la célèbre Ocean Front Walk.
Il n’était pas tard mais, pour autant, les rues étaient très calmes. Nous avons seulement croisé quelques passants promenant leur chien, quelques trottinettes électriques et finalement assez peu de voitures. Le balade était agréable, il faisait bon et nous étions pleines d’attentes concernant la vie nocturne le long de la plage. Bon, autant le préciser tout de suite : nous avons été plutôt déçues de ce côté-là… Arrivées sur le front de mer, aux alentours de Venice Blvd, nous avons remonté la célèbre promenade sur quelques centaines de mètres mais nous n’y avons absolument rien trouvé… Tout était fermé, presque désert, peu éclairé, à tel point qu’on ne se sentait pas spécialement en sécurité. On a donc décidé de ne pas poursuivre la balade et de reprendre le chemin de la maison pour finir la soirée à discuter dans le jardin. D’ailleurs, en rentrant, nous avons parcouru les pages de notre guide et y avons effectivement trouvé un petit avertissement concernant la fréquentation de la plage la nuit, pas toujours très safe

Vous l’aurez compris, mis à part notre super logement, la première rencontre avec Los Angeles n’a pas donné lieu à un coup de foudre. Néanmoins, on ne s’arrête pas à ça (jamais !) donc nous étions bien décidées à profiter de ces 4 nuits de détente en Californie.

Une avenue typique de LA

L’incontournable Venice Beach : the place to be !

Avant toute chose et afin de lever immédiatement le suspens, oui, Venice Beach est selon nous l’endroit où séjourner si l’on veut pleinement profiter de la ville et s’imprégner de son mode de vie. En effet, à moins d’être milliardaire et de se louer une villa dans les collines (et encore, si l’on avait le choix, on ne serait pas certaines d’opter pour celui-ci), il n’y a nul autre quartier dans lequel on souhaiterait poser nos valises ! Pourquoi ? Tout simplement car c’est un quartier à la fois calme et vivant, à taille humaine, dans lequel on croise peu de voitures et où l’on circule essentiellement à pieds ou par des modes de transport doux. On peut aussi bien buller dans son jardin ou à la plage qu’aller prendre un verre sur le famous Abbot Kinney. Certains diront peut-être qu’il s’agit d’un quartier de privilégiés, avec ses belles maisons d’architecte, ses boutiques hors de prix et ses bars branchés. Certes, c’est un peu vrai mais, dans ce cas, qu’en est-il de Beverly Hills, de Rodeo Drive ou de Santa Monica ? Alors, en ce qui nous concerne, Venice Beach est notre quartier préféré de Los Angeles mais il est également, à nos yeux, celui qui reflète le mieux la vie à la californienne. Ainsi, que vous passiez 4 jours à Los Angeles ou davantage, nous vous recommanderions d’être au cœur de ce quartier.

Revenons à nos moutons ! Après une bonne nuit de sommeil, nous étions 100% remises de nos émotions de la veille : oubliés les embouteillages, oubliée la première impression de la Front Walk ! Nous avons pris le temps de profiter du jardin, avec un très bon petit déj’ fourni par notre hôte (Laure s’est d’ailleurs découvert une nouvelle passion pour le lait d’amandes et Boria pour le muesli au lait d’amandes !) puis nous sommes parties en direction des célèbres canaux. Pour tout dire, ce quartier nous intriguait depuis longtemps. On connait (et on aime par dessus tout) Venise mais Venice, à une lettre près, nous laissait perplexes. Evidemment, les deux n’ont absolument rien à voir mais il n’en demeure pas moins que les canaux de Venice constituent une balade très agréable.

Le quartier se concentre sur une zone assez petite, grosso modo entre Venice Blvd, Pacific Avenue, la 28th Ave et Ocean Ave, dans le Sud de Venice Beach, à 3 blocs de la plage. En flânant, on en fait le tour environ en une demi-heure. On y circule à pieds, en traversant les canaux par de charmants petits ponts et en longeant des villas, souvent luxueuses mais qui se fondent parfaitement dans le décor. Bien sûr, il n’y a pas grand chose à y faire puisqu’il s’agit d’un quartier résidentiel mais on s’y promène avec plaisir. L’endroit est paisible, mignon, on y trouve de jolies couleurs, aussi bien à travers celles des maisons que par les reflets du soleil sur l’eau et on découvre la ville sous un aspect totalement différent, à l’opposé de la mégalopole tentaculaire. Oui, Los Angeles est complexe et pleine de contrastes, dont les canaux sont l’une des illustrations !

Nous nous sommes ensuite dirigées vers la plage, la célèbre plage de Venice Beach et sa promenade, qui la longe sur plusieurs kilomètres et qui concentre à peu près tous les clichés que l’on peut avoir sur Los Angeles. Contrairement à la première approche que nous en avions eu la nuit précédente, nous nous sommes immédiatement imprégnées du rythme, de l’ambiance et du bouillonnement de vie que l’on y trouve. C’était le jour et la nuit (c’est le cas de le dire…) ! Là, une foule improbable se mélange joyeusement, allant d’artistes un peu barrés vendant leurs œuvres à la sauvette à des sportifs body-buildés montrant fièrement leurs biceps à la foule de badauds ébahis. L’Ocean Front Walk est un lieu cosmopolite où se baladent des familles, où des gens promènent leurs chiens (ou leur serpent, tout dépend !), où l’on croise aussi bien hippies, marginaux, punks, rappeurs ou hipsters, où l’on fait du skate, de la trottinette, du vélo, où l’on entend de la musique venant tantôt d’un joueur de guitare en quête d’un hypothétique producteur, tantôt d’une enceinte posée sur un muret. Il y a du monde, de la vie, des touristes comme des locaux, des gens de tout âge, de tout style et de tout niveau de vie. Ce n’est pas évident de décrire l’atmosphère que l’on retrouve ici mais, quoi qu’il en soit, elle est assez inédite, surprenante et parfois détonante !

Pour le décor, d’un côté vous avez la plage, de l’autre une succession de maisons de bord de mer à la californienne, entrecoupée de magasins de skate ou de surf mais aussi des petits commerces, souvent de bric et de broc, vendant un peu de tout à qui veut se ramener un souvenir de pacotille, parfois un peu kitsch (mais bon, c’est LA quand même !). Nous sommes arrivées au niveau du Venice Beach Recreation Center, un parc regroupant différentes installations sportives et de loisir. Il y en a pour tous les goûts : terrains de tennis, skate parc, aires de jeux et bien sûr le fameux Muscle Beach Venice, une vraie salle de musculation à ciel ouvert.

Vers la fin du parc, vous pourrez faire le tour des rues perpendiculaires, qui partent de la Front Walk et vont jusqu’à Pacific Avenue. Vous y trouverez des bars, restaurants et commerces plutôt tendance et assez sympa. D’ailleurs, dans le secteur, il y a deux immanquables : le premier fait partie des grands classiques d’une visite de Venice Beach et le second est une recommandation personnelle pour vous régaler d’un bon repas dans un super cadre.
Il y a donc tout d’abord le célèbre Venice Sign, ces lettres géantes suspendues entre deux immeubles à l’architecture originale et colorée, qui marquent l’un des accès au quartier. C’est à voir, d’autant plus que la rue et les alentours méritent le coup d’œil !

Quant au second, si vous êtes dans les parages, allez sans hésiter chez Tocaya Modern Mexican. Situé sur Pacific Ave, entrez dans ce resto pour y découvrir une salle et une terrasse à la fois modernes et cosy, une ambiance chaleureuse et surtout des plats mexicains revisités, présentés avec soin et talent pour un vrai régal des papilles. Ici, le contenu des assiettes comme celui des verres est coloré, raffiné et donne immédiatement envie de déguster ce qui est proposé à la carte. Pour des prix très raisonnables, notamment pour le quartier, vous passerez un moment agréable et profiterez de la qualité gustative de tous les mets proposés. Un restaurant mexicain donc mais « mexicain moderne » comme son nom l’indique et dans tout ce qu’il peut y avoir de positif dans cette appellation, en enlevant tous les chichis et la créativité parfois de mauvais goût qu’elle pourrait susciter. Allez-y les yeux fermés !

Pour continuer, comment évoquer Venice sans parler de sa plage, de ses mythiques étendues de sable face à l’Océan Pacifique ? Pour commencer, disons le, c’était notre première rencontre avec le Pacifique et il faut reconnaître qu’on a une petite pointe d’émotion en se trouvant face à lui, face à ce qui représente pour nous, français, un océan du bout du monde. Une fois ce sentiment passé, on découvre avec bonheur cette immense plage de sable clair, bordée de palmiers, de dizaines de terrains de beach volley et qui vient à la rencontre du tumulte de l’eau. On s’y sent bien !
Alors, déconstruisons tout de suite les stéréotypes : non, la plage n’est pas bondée, loin de là même ! Et non, il ne fait pas une chaleur insoutenable en plein été !
Tout d’abord, la plage est tellement grande qu’il y a largement de quoi s’installer tranquillement. De-ci, de-là s’égrènent quelques bars de plage, les pieds dans le sable mais il ne sont pas du tout en surnombre, ce qui les rend plutôt agréables. Bien sûr, elle est également ponctuée des célèbres cabines de sauveteurs, avec leur forme si représentative de la côte californienne, participant ainsi au charme du lieu.
Pour ce qui est de la chaleur, que ce soit à la plage ou ailleurs dans la ville, nous n’en avons absolument pas souffert. En effet, bien qu’il puisse y avoir certains pics extrêmes en été, le temps est généralement agréable à cette période-là (à savoir début août), avec des températures moyennes oscillant entre 19 et 29°C. Certes, 29°C en ville peut vite faire peur et paraître étouffant mais dès que l’on est au bord de l’Océan, une brise bienvenue s’installe souvent pour atténuer le ressenti. Et puis, si vraiment vous avez trop chaud, piquez une petite tête et vous serez vite rafraîchi puisque la température de l’eau atteint péniblement les 20°C en moyenne ! C’est vrai que ce ne sont pas les températures de la Floride (jetez un coup d’oeil par ici si vous voulez en savoir plus sur le Sunshine State)Cependant, c’est un tout, une ambiance, un mode de vie, une atmosphère générale qui font que l’on a apprécié ces instants d’oisiveté à Venice Beach. On parle d’oisiveté pour nous, qui sommes plutôt du genre à boire un café ou à siroter un petit verre après la baignade, mais évidemment, n’oublions pas que Los Angeles est un spot réputé pour les surfeurs, en herbe ou professionnels donc n’hésitez pas à vous faire une petite session dans les vagues californiennes !

Enfin, pour parfaire cette visite du quartier de Venice Beach, ne passez surtout pas à côté d’Abbot Kinney Boulevard, une institution qui vaut largement le détour ! En fin de journée, après avoir profité des joies de la plage, allez vous balader dans cette rue qui concentre à elle seule le californian lifestyle et, plus précisément, celui de la population branchée de LA. Entre Venice Blvd et Main Street, vous trouverez la partie intéressante d’Abbot Kinney, offrant des bars et restaurants aux intérieurs léchés, qui donnent tous envie d’y entrer pour prendre un verre ou dîner, ainsi que des boutiques de créateurs, aux collections novatrices et travaillées. Bien sûr, ce n’est pas forcément là que l’on fait son shopping des vacances mais il s’en dégage une ambiance festive, qui nous plonge dans l’image du mythe californien. En plus de ça, l’architecture des bâtiments ne laisse pas indifférent, ce qui accentue encore le plaisir d’y déambuler !

Concernant les adresses, nous n’en avons pas de précises à vous conseiller tant il y en a. La meilleure option est sans doute d’y aller à l’envie, à l’inspiration ; nul doute que vous passerez un bon moment ! Attention cependant au budget car les établissements dans le quartier sont plutôt chers… Pour vous donner un ordre d’idée, nous avions repéré Erewhon Market, une épicerie bio à quelques pas d’Abbot Kinney et nous étions allé y faire un tour pour se trouver quelques petites chose à grignoter sur le pouce. Et bien, c’était la première fois de notre vie que nous voyions un voiturier à l’entrée d’une épicerie ! Une fois dedans, la seule réflexion que nous avons eue était : « qu’est-ce que c’est cher ! ». Non, on n’est pas radines, on aime même se faire plaisir mais on se souvient encore de ces trois petites feuilles de vigne disposées dans une barquette à emporter, affichée à 8$ l’unité (3 feuilles de vigne… 8$ !). Voilà, ça vous donne le tempo. Heureusement, tout n’est pas aligné sur ce modèle mais quand même, regardez la carte avant de vous précipiter quelque part, au risque de le regretter au moment de l’addition.

Au passage, concernant les lieux où l’on peut faire des courses, vous trouverez plusieurs Whole Food’s Market dans différents quartiers de la ville ainsi que des Trader Joe’s et des Walmart. D’ailleurs, si vous avez besoin d’y voir plus clair entre ces différentes enseignes, lisez notre article vous aidant à vous repérer parmi les supermarchés aux Etats-Unis.

L’immanquable coucher de soleil depuis l’Observatoire Griffith et un LA by night via Hollywood Blvd

C’est sans doute là notre plus beau souvenir de Los Angeles ! Nous avions repéré le spot depuis quelques jours à travers nos lectures et, malgré l’envie de ne pas utiliser la voiture durant notre séjour urbain, nous avons craqué et ce, pour notre plus grand plaisir !
Le Griffith Observatory se situe sur les hauteurs de LA, dans les collines boisées non loin du fameux Hollywood Sign. Quelle vue ! On ne s’en remet toujours pas ! Déjà, le site en lui-même est assez étonnant puisque, là encore, il contraste totalement avec l’image de buildings et d’embouteillages que l’on peut associer à la ville. Plus on s’approche de l’observatoire, plus les maisons deviennent cossues, pour se transformer petit à petit en luxueuses villas. On quitte l’agitation des boulevards pour emprunter des routes qui serpentent en grimpant à travers des paysages de plus en plus verts. Le trajet en lui-même mérite de s’y rendre tant il est inattendu et agréable.
Bien sûr, avec notre chance légendaire, ce spectacle a vite été remplacé par l’énervement des embouteillages. Non, pas les bouchons habituels mais des centaines de voitures roulant au pas pour accéder au site, du fait d’un immense concert dans les parages. Heureusement, nous avions été prévoyantes donc nous avons fini par trouver une place dans l’un des parkings aménagés pour l’occasion (20$ le stationnement mais nous n’avions pas d’autre choix…) pour arriver en haut avant la tombée du jour.
L’Observatoire à lui tout seul mérite le détour, pour l’imposant bâtiment Art Déco qui trône au milieu du parc Griffith. De là, à partir du moment où nous nous en approchions, ce ne fut qu’émerveillement !
Imaginez apercevoir au loin le panneau Hollywood, qui se détache des collines au soleil couchant. Imaginez des couleurs, allant de l’orange au rose, qui se découpent autour du dôme de l’observatoire construit dans les années 30 et des nuages qui, tels des coups de pinceaux, viennent teinter le ciel d’autres nuances. Imaginez enfin une vue imprenable sur l’immensité de la ville, brillant de mille feux une fois la nuit venue. C’était impressionnant, mémorable et magique à la fois ! En d’autres mots : n’allez pas à Los Angeles sans admirer ce spectacle éblouissant !

Pour rentrer dans notre petit havre de paix, nous avons décidé de prendre les chemins de traverse et de s’offrir un LA by night. L’objectif, au-delà de celui-ci, était également d’avoir un aperçu des grands classiques de Los Angeles. Nous avons donc roulé, de nuit, le long d’Hollywood Boulevard et du Walk of Fame, de Sunset Boulevard et de Melrose Avenue afin de découvrir l’ambiance qui s’en dégage et de ramener quelques clichés au passage. On vous fait le topo : Boria au volant, Laure à l’appareil photo, essayant de négocier entre les pick-ups pour capturer un peu de la vie nocturne à Los Angeles.
Pour ce qui est du décor, à vrai dire nous n’en gardons pas un souvenir extraordinaire… Beaucoup de monde, des trottoirs étroits, des boutiques toutes un peu ringardes et des étoiles gravées dans le marbre complètement ignorées des badauds, voilà l’image que nous en avons eue. Bien sûr, Hollywood Blvd est à voir parce que ça fait partie intégrante de Los Angeles mais, du peu que nous en avons perçu, il ne revêt rien d’exceptionnel.

Santa Monica : entre maisons cossues de bord de mer, plage, jetée festive et fin de la route 66

En poursuivant la Front Walk en direction de Santa Monica, l’ambiance se fait un peu plus guindée. Il y a moins de monde, moins de commerces, plus de maisons d’architectes et de promeneurs vêtus d’un pantalon blanc et d’une chemise colorée. Ici, la balade est sans doute encore plus agréable qu’au début de la promenade. Les bâtiments sont beaux, bien conservés, teintés de couleurs pastel et se découpent dans le ciel d’un bleu éclatant et c’est bien là que commence Santa Monica.
Un détail nous a cependant interpellées. En effet, l’Amérique révèle des conceptions de la société quelque peu étranges et on en a ici une parfaite illustration. Beaucoup de choses y sont compartimentées à outrance. Par exemple, une piste est réservée aux trottinettes et strictement interdite aux piétons (le tout surveillé par un vigile). Le plus étrange est peut-être que l’on peut y fumer de l’herbe mais pas de cigarette. Ce sont de petits détails qui, lorsqu’on y réfléchit, donnent à voir les principes fondamentaux des Etats-Unis, pas toujours très compréhensibles pour les individus de notre Vieux Continent… En soi, ce n’est rien de bien dérangeant mais plutôt d’intriguant et d’intéressant au regard de la connaissance des populations.

Ainsi, en longeant la plage vers le Nord depuis Venice Beach, on arrive en une cinquantaine de minutes à la non moins célèbre Santa Monica et sa jetée connue dans le monde entier. Connue, elle l’est à la fois pour les attractions qu’elle regroupe mais également pour être la fin de la route 66. Celle-ci part en effet de Chicago pour aller jusqu’à Los Angeles et, plus précisément, jusqu’au panneau « End of trail » présent au milieu du Santa Monica Pier. Simple décor de selfie pour certains (oui, on l’a fait, nous aussi !), ce panneau symbolise également tout un pan de l’histoire et du mythe américain.
Pour ce qui est du Pier, il est comme une sorte de fête foraine au bord de l’Océan. Grande roue, roller coaster, stands de barbe à papa et de pommes d’amour, quelques restos touristiques, le tout sous le soleil californien. Alors, qu’en dirions-nous ? Oui, énormément de monde y circule, oui c’est un brin désuet, oui il y a plein d’attrape-touristes mais, bien sûr, il faut y faire un tour et voir ça de ses propres yeux. Pourquoi ? Parce que c’est aussi ça l’Amérique et que l’on n’est finalement pas mécontentes de s’être plongées dans cette atmosphère faite de joyeuses bousculades, de façades bigarrées et de toutes sortes de stéréotypes typiquement américains.
Alors, que ce soit pour son Pier mythique ou pour sa balade le long de la plage, Santa Monica est évidemment une étape incontournable de tout séjour à Los Angeles !

Alors, le verdict ?!

Bien souvent, les avis sur Los Angeles sont partagés : soit on aime, soit on déteste. A vrai dire, pour éviter toute déception, il suffit de savoir ce que l’on recherche exactement. De notre côté, nous pensons qu’une durée de 3 jours est parfaite pour profiter de la californian life à LA.
Autrement dit, 3 ou 4 jours à Los Angeles vous permettront de voir Venice et ses canaux, de déambuler sur la célèbre Ocean Front Walk jusqu’au Santa Monica Pier, siroter un jus bien frais sur sa plage et, le soir, admirer le coucher de soleil puis finir sur Abbot Kinney Blvd.
Vous pouvez y ajouter de belles randonnées depuis les collines, en admirant les couleurs extraordinaires du ciel à l’horizon, une balade en voiture le long de Mulholland Drive, qui serpentent dans les hauteurs de LA, presque en dehors de la ville, à travers des paysages boisés. En voiture toujours, on redescend pour longer Hollywood Boulevard et vous rendre enfin à Rodeo Drive.

En définitive, nous n’y passerions pas la semaine mais nous aurions plaisir à y retourner 2 ou 3 jours lors d’une prochaine escapade sur la côte Ouest. Bien sûr, si vous prévoyez de faire un ou plusieurs parcs d’attraction (dont Universal Studios, par exemple), il faudra prévoir un peu plus large, idem si vous comptez visiter un ou plusieurs musées (dont le Getty Center, par exemple).
Pour nous, aucun regret, nous n’y étions pas pour ça et nous savons de toute façon que nous y reviendrons puisque Los Angeles est l’un des principaux aéroports à l’Ouest. Nous avons vu la ville sous, selon nous, son meilleur jour et nous n’aurions pas aimé faire autrement car nous n’en attendions rien de plus que de la détente ! L’essentiel étant de savoir en amont ce que l’on attend de LA pour choisir le bon quartier où loger et n’être ni déçu, ni frustré.

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