Bien que l’idée nous trottait à l’esprit depuis un petit moment déjà, c’est durant les premiers jours de notre voyage au Vietnam, durant cette première plongée dans la culture asiatique, que nous avons saisi l’opportunité d’un billet d’avion Paris – Jakarta, pour un départ seulement 3 mois après notre retour du pays du Dragon ! C’est alors que nous avons commencé à prendre connaissance de la diversité de cet immense pays-archipel, situé non loin du bout du monde. Bien sûr, nous savions que l’Indonésie abritait l’île de Bali mais, de là à savoir qu’elle regroupait aussi Sumatra, Komodo, Bornéo ou encore une partie de la Papouasie, il y avait un monde… Certes, tous ces noms nous évoquaient bien quelque chose mais nous ne les avions jamais vraiment associés à l’Indonésie, et pourtant…
Avec ses quelques 17 000 îles, dont environ 900 habitées, une capitale située à environ 12 000 kilomètres de Paris à vol d’oiseau et à seulement 7 000 kilomètres de Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande (qui, pour nous, est réellement le bout du monde !), l’Indonésie n’en est pas moins le 4e pays le plus peuplé au monde et celui regroupant la plus grande communauté musulmane. Le pays a longtemps été au carrefour des échanges commerciaux entre la Chine et l’Inde et s’est développé autour d’un principe d’unité du peuple indonésien, malgré sa très grande diversité culturelle, linguistique et religieuse. Aujourd’hui, Bali en est en quelque sorte la représentation internationale et principale destination touristique. C’est donc principalement par là que nous avons choisi d’aborder l’Indonésie pour ce premier voyage sur ce territoire mais son immense variété offre des possibilités presque infinies et les aperçus que nous avons pu avoir d’autres régions nous font dire que nous retournerons à coup sûr sur le sol indonésien pour fouler et explorer d’autres terres !
Bali est d’ailleurs une enclave à part sur le territoire, sans doute finalement assez peu représentative du reste du pays, d’une part par son caractère touristique et d’autre part du fait de son particularisme religieux puisqu’il s’agit de la seule île indonésienne où 90% de la population est hindouiste. Elle tire d’ailleurs de là son surnom de « l’île des dieux » puisque les balinais n’ont pas adopté de religion monothéiste, contrairement à l’immense majorité des indonésiens.
Si Bali est loin d’être en reste dans les tendances Instagram du monde entier, dépeignant de vastes étendues de rizières en terrasses au milieu d’imposants palmiers et entourée de plages prisées des surfeurs, l’Indonésie dans sa globalité est réputée pour ses impressionnants volcans à l’image du Mont Bromo sur l’île de Java, ses forêts tropicales denses, ses cultures en terrasses d’un vert indescriptible, ses animaux sauvages allant des orangs-outans de Sumatra aux dragons du Komodo, ses temples comme ceux de Borobudur et Prembanan ainsi que les dizaines d’entre eux présents à Bali ou encore ses plages de rêve notamment sur l’île de Florès.
En définitive, l’Indonésie offre des centaines de possibilités et il semble que ce pays est un terrain de jeux presque infini pour tous les voyageurs à l’âme aventurière qui rêvent de découvertes…tout comme nous !
“Les couleurs dans le ciel d’Amed”
“La quiétude dans les rues de Sidemen”
Hébergement – L’Indonésie est immense et diverse, tout comme son offre d’hébergement, qui va être totalement différente en fonction des îles visitées. Quoi qu’il en soit, même dans les lieux les plus réputés, comme Bali, vous pourrez toujours trouver une chambre pour 15€ ou une petite cabane indépendante avec salle de bain privée et clim. pour environ 30€. A Bali, certains établissements affichent également des prix démentiels (700€, 800€, 1000€ la nuit parfois…) mais en restant raisonnable, vous pourrez loger dans des hôtels de luxe tout confort pour une moyenne de 80€ la nuit. A Jakarta, par exemple, ça n’a absolument rien à voir puisqu’une chambre n’excède généralement par 40€. Alors, si l’on regarde du côté des presque 950 îles habitées du pays, vous imaginerez aisément la disparité de l’offre !
Nourriture – Si le plat national est le nasi goreng (riz « frit » ou plutôt sauté, agrémenté de légumes et parfois de viande, sur lequel est posé un œuf au plat), le riz est bel et bien l’ingrédient de base de la cuisine indonésienne. Inévitablement servi en accompagnement de tous les plats, il est généralement servi blanc. Pour le reste, le poulet (ayam) est très présent et, en fonction des régions, on trouve aussi beaucoup de poisson (ikan), tandis que, bien sûr, chaque île possède sa spécialité locale. La diversité des plats peut au début paraître assez limitée mais il y a quelque chose de très étonnant et d’assez unique dans la cuisine indonésienne qui, finalement, apporte une très grande variété : mis à part pour le nasi goreng (et son alter ego les mie goreng, ou nouilles sautées), on n’a jamais mangé deux fois la même chose bien que nous ayons commandé des plats identiques… C’est un peu comme si chaque restaurant, chaque warung, proposait sa propre version de tel ou tel plat, parfois si différentes l’une de l’autre que l’on ne pourrait même pas les reconnaître !
Transports – Là encore, tout dépendra, bien sûr, de votre destination mais, de façon générale, il existe 3 indispensables pour tout voyage en Indonésie : Gojek et Grab, 2 applications équivalentes à Uber, Gojek étant ici plus courante et encore moins chère que Grab, ainsi que le site 12Go Asia, par lequel on peut aussi bien réserver un bus, un taxi qu’un trajet en bateau et surtout visualiser toutes les options existantes pour un trajet donné.
A ce sujet, une précision importante est à apporter concernant Bali. Les taxis / chauffeurs se sont construit un véritable monopole sur la quasi-totalité de l’île, interdisant la plupart des zones aux chauffeurs Gojek et Grab. Ainsi, mis à part à Ubud et dans les zones très touristiques du Sud de Bali, il est impossible d’utiliser ces applications pour la simple et bonne raison qu’aucun chauffeur ne répond ou alors en vous proposant d’être votre chauffeur pour la journée quand vous n’aviez besoin que d’un aller d’un point A à un point B. En revanche, pas de panique, à peu près partout on vous interpellera toutes les 2 minutes pour vous proposer un « taxi ». Ainsi, demandez les prix, prenez les numéros WhatsApp, négociez et surtout, ne dites pas « oui » avant d’avoir comparé au moins 4 ou 5 tarifs car les prix peuvent parfois varier du simple au triple…
Bien sûr, vous pouvez aussi, comme de très nombreux touristes, louer un scooter. Ici, ce sont des 110cc minimum, qui vous coûteront aux alentours de 5€ par jour (généralement affichés à des prix allant de 80 000 à 100 000 IDR). Très bon marché, cette solution nécessite tout de même une vigilance accrue et permanente sur la route ainsi qu’une bonne maîtrise de l’engin, sans oublier que la conduite se fait à gauche !
Les transports publics sont quasi-inexistants, du moins à Bali, et il n’y a absolument aucun intérêt à louer une voiture, plus chère qu’un chauffeur à la journée et totalement prise de tête au vu de la densité de circulation.
Ainsi, si l’on résume, pour vous déplacer, l’idéal est de jongler entre un Gojek, un chauffeur à la journée, voire une location de scooter de temps à autre si vous avez les nerfs solides !
Formalités / Vaccins – Un Visa est obligatoire depuis 2020 pour entrer en Indonésie. On vous explique absolument toutes les options possibles dans cet article : le guide complet des formalités pour entrer en Indonésie.
Il n’y a aucun vaccin obligatoire pour entrer sur le territoire indonésien. Cependant, certains vaccins sont fortement recommandés donc on vous conseille de jeter un coup d’œil sur le site de l’Institut Pasteur afin de vous préparer au mieux : Partir en Indonésie : informations et vaccins voyage – Institut Pasteur
Pour ce qui nous concerne, nous étions déjà vaccinées contre l’hépatite A après notre voyage au Vietnam et nous avons fait celui de la fièvre typhoïde avant le départ en Indonésie.
Argent / cartes bancaires – La monnaie locale est la roupie indonésienne (IDR), avec un taux qui se situe aux alentours de 17 000 IDR pour 1€ (en août 2024, elle est à 17 430). Autant vous dire que votre portefeuille ne ressemble plus à rien, avec des liasses de billets de 100 000 IDR, quasiment les seules coupures distribuées par les banques ! Il faut un certain temps avant de bien maîtriser les paiements en liquide mais, à part quelques exceptions dans les lieux très touristiques, nous n’avons jamais subi de tentative d’arnaque, en essayant de nous refourguer un billet de 1 000 au lieu d’un 100 000.
Pour ce qui est du change d’argent, faites le sur place (les money changers affichent leurs taux, qui sont souvent très intéressants ; nous les voyions souvent à 17 200 IDR pour 1€) et pensez que vous ne pourrez, bien souvent pas ré-échanger votre argent si vous revenez avec des IDR donc faites bien vos calculs.
Concernant les paiements par carte, ils ne sont que très peu proposés donc il vous faudra toujours avoir suffisamment de liquide, parfois même pour payer vos hébergements. Attention, on ne se rend pas forcément compte à cause du taux de change mais une simple chambre à 35€ vous départira tout de suite de 600 000 roupies donc n’hésitez pas à avoir plusieurs millions sur vous (on a beaucoup aimé écrire cette phrase XD !).
L’idéal est d’avoir une carte bancaire sans frais à l’étranger et de retirer directement de l’argent aux distributeurs, en fonction de vos besoins. Pour cela, demandez les ATM ou repérez-les sur une carte pour anticiper au mieux vos retraits car les distributeurs ne courent pas non plus les rues !
Téléphone / connexion Internet – Certes, vous pourrez sûrement vivre sans pouvoir passer des appels de temps en temps mais il vous sera plus qu’utile de disposer d’une connexion Internet afin de communiquer avec les hôtels, les chauffeurs ou les sociétés de transport (ici, tout ou presque fonctionne par WhatsApp, de la réservation d’une activité aux négociations de prix avec un taxi), d’effectuer quelques recherches pour repérer des lieux incontournables ou de bons restos et rester en contact avec vos proches via les réseaux sociaux.
Pour cela, la meilleure option est sans nul doute d’acheter une carte SIM sur place, auprès d’un opérateur local. Telkomsel est le leader du marché et dispose, a priori, d’une très bonne couverture réseau ; il propose des packs SIM + forfait données mobiles pour des tarifs vraiment abordables. Les prix sont variables en fonction de là où l’on achète la carte SIM mais, pour vous donner un ordre d’idée, à l’aéroport de Jakarta, on a acheté une SIM de 40 GB pour 30 jours au tarif de 18€. Ces cartes s’achètent dans les aéroports ou chez des vendeurs locaux, qui proposent souvent ce service en plus de tenir une petite épicerie ou une boutique de vêtements… La procédure d’installation nécessite que vous donniez votre passeport et votre téléphone, sur lequel plusieurs manips sont faites et, une fois que le vendeur a terminé le processus, l’activation du service peut prendre jusqu’à une trentaine de minutes.
Concernant les forfaits, regardez bien car il en existe énormément et surtout, on vous conseille de ne pas prendre la « tourist card » car celle-ci est valable pour l’ensemble de l’Indonésie (les 17 000 îles…) donc elle ne vous servira généralement à rien et elle est plus chère que les cartes locales. La plupart des SIM locales proposées couvrent Bali, Java et Lombok, avec des forfaits de données variables. Ainsi, demandez quelles îles sont couvertes et évaluez le nombre de GB dont vous aurez besoin avant de faire votre choix.
Pour les détails pratiques, soit on n’a rien compris au principe des cartes SIM, soit c’est une manip’ particulière mais, en tout cas, comme au Vietnam, nos téléphones fonctionnaient toujours avec le même numéro, notre numéro français, sauf que les données mobiles étaient « prélevées » sur la SIM indonésienne…on ne comprend toujours pas mais c’est génial !
Mis à part le prix du billet d’avion (d’ailleurs, ne réservez pas un vol direct pour Bali mais plutôt un vol pour Jakarta puis un vol intérieur, vous économiserez facilement 500€ en pleine saison) et, peut-être certains hébergements en fonction de vos choix, c’est une destination qui ne fera pas exploser votre budget ! La vie sur place est très peu chère au regard de nos standards européens, notamment pour la nourriture et les transports (à condition de bien négocier et de ruser pour avoir des Gojek).
Concrètement, un plat vous coûtera généralement entre 1,50€ et 5€ (25 000 à 100 000 IDR) en fonction de l’endroit où vous vous attablerez. Un chauffeur à la journée revient à une vingtaine d’euros pour environ 6h, peu importe ce que vous décidez de faire. Un trajet en voiture d’une trentaine de minutes via Gojek coûte environ entre 2€ et 4€, tandis que le même trajet pour 1 personne sur un scooter revient à moins d’1€. Le plus onéreux dans tout ça reste, comme souvent, un bon espresso (c’est le seul truc dont on n’arrive jamais à se passer même à l’autre bout du monde !), qui tourne en moyenne à 30 000 IDR, soit 1,75€, c’est-à-dire quasiment le même prix qu’un paquet de cigarettes par exemple (plus ou moins 35 000 IDR, soit 2€)…
Ce ne sont que quelques exemples mais, en définitive, mettez de l’argent de côté pour le vol A/R mais, pour le reste, soyez plutôt sereins et profitez (sans oublier de télécharger un bon convertisseur de devises pour ne pas vous tromper !).
Sac à dos, sans hésiter ! Comme vous changerez souvent de point de chute, il sera beaucoup plus maniable, plus facile à transporter et vous ne perdrez pas de temps à défaire / refaire votre valise tous les 2 ou 3 jours !
Chacune de nos destinations regroupe plusieurs articles ; retrouvez ici tous les articles utiles pour l’Indonésie :
12 août 2024