Ybor City Tampa
A

près avoir remonté la côte Est, nous nous sommes dirigées vers l’Ouest afin de descendre le long du Golfe du Mexique et de poursuivre ainsi notre road trip de 15 jours en Floride. La partie Ouest de l’État est à la fois l’endroit rêvé pour profiter des eaux chaudes et limpides, du sable blanc et du soleil mais elle permet aussi de découvrir des villes, des architectures et des ambiances que l’on n’imagine pas forcément rencontrer dans cette partie des Etats-Unis. Elle nous a immédiatement charmées !

Bon, autant vous dire qu’on s’est lâchées… Entre les véritables coups de cœur et les très nombreux endroits parcourus, on se retrouve avec un article qui fait des kilomètres !
Si toutefois vous êtes pressés, vous pouvez cliquer sur les liens du sommaire pour naviguer comme bon vous semble dans l’article, avant de revenir poursuivre votre lecture plus tard 😉

Les villes de Tampa et St Petersburg

Parties de Saint Augustine vers 12h, nous avions décidé d’emprunter le chemin le plus rapide afin d’avoir le temps de visiter le quartier d’Ybor City et le centre-ville de St Petersburg. Ainsi, nous avons suivi l’I-4 pendant tout le trajet donc, mis à part la circulation particulièrement dense et anarchique aux abords de Tampa, il n’y avait pas grand chose à signaler. D’ailleurs, si toutefois vous avez un peu plus de temps, on vous conseille d’emprunter les chemins de traverse et de faire un détour par l’Ocala National Forest, au centre de la Floride. Elle recèle, a priori, de nombreuses piscines naturelles et semble propice à quelques randonnées et baignades. Nous y reviendrons une prochaine fois !

Nous arrivons alors dans l’agglomération de Tampa / St Petersburg aux alentours de 15h, après ce trajet d’autoroute ainsi qu’une petite pause dans une aire de repos. Au passage, cet arrêt était génial. Après s’être un dégoudi les jambes, on s’est avancées vers le distributeur de café. On a mis un billet d’1$, on a eu notre café et…1$ de monnaie ! Cette histoire nous a fait la journée !

Mais revenons à nos moutons. Reliées entre elles par deux ponts, Tampa et St Pete sont les deux villes les plus importantes de la côte Ouest, formant une zone urbaine assez étendue. Nous avions repéré le petit quartier historique d’Ybor City, situé non loin du centre de Tampa. Il s’agit d’un ancien quartier ouvrier (de nombreuses usines de cigares) construit à la fin du XIXe siècle et aujourd’hui à la fois préservé et animé. Il n’en fallait pas plus pour nous y attirer !

Ybor s’étend le long de l’East 7th Avenue, entre Nuccio Parkway et la North 22nd Street et s’étire sur les quelques rues adjacentes. On en fait assez vite le tour, en une petite heure si l’on veut parcourir les différentes artères. C’est encore un nouveau visage de la Floride que l’on découvre ici et que l’on adore ! Des usines désaffectées en briques rouges, d’anciens théâtres, quelques palmiers pointant vers un ciel d’un bleu éclatant, des couleurs, encore : c’est un vrai décor de film ! Dans les rues, assez peu passantes, des coqs déambulent tranquillement, exactement comme à Key West (il y a un truc en Floride aves les coqs…). C’est beau, on prend tout un tas de photos et on essaye de ne pas en perdre une miette. Dans la rue principale, un détail nous fait sourire : une petite boutique sobrement dénommée « La France » arbore en vitrine des vêtements et accessoires du début du XXe siècle… Ah ces américains…!

Bon, côté animation en revanche, on n’y était sans doute pas à la bonne heure et on n’a rien repéré de particulier. En journée, le quartier est assez populaire, plutôt peu fréquenté en dehors du Centro Ybor (une sorte de galerie marchande) mais peut-être que, la nuit venue, les rues s’animent davantage.

Quoi qu’il en soit, c’est à ne rater sous aucun prétexte, d’abord en journée pour profiter de l’architecture et des couleurs et éventuellement en soirée si vous avez de bonnes adresses !

Après cette balade et cette découverte qui nous ont ravies, nous reprenons la voiture pour nous rendre à St Petersburg, où nous logions pendant deux nuits. GPS en route, on retourne sur l’autoroute, dans la circulation effrénée, direction l’hôtel situé à quelques minutes de marche du centre-ville. Au bout d’une vingtaine de minutes, lancées à 70 miles, le GPS nous indique une sortie sur la gauche… Bon, maintenant, entre les States et le Canada, on a l’habitude ! Il faut dire qu’au début, c’est un peu déroutant les sorties d’autoroute à gauche mais là-bas, c’est fréquent. Alors, on se prépare, on change de file, toujours à 70 miles et là, on se rend compte que le GPS nous indique une arrivée dans 2 minutes. Hein ?! Quoi ?! Comment ça, 2 minutes ? On est en plein sur l’autoroute, il doit y avoir une erreur… La bifurcation, un pont, 55 miles et arrivée dans 1 minute. On ne comprenait pas du tout comment c’était possible d’arriver dans le centre, à l’hôtel, d’ici quelques secondes alors que l’on ne voyait rien d’autre que la voie rapide. Et là, un panneau de signalisation indique une limitation à 25 miles/heure puis on voit un feu rouge. Ca y est, on était sorties de l’autoroute. Comme ça, d’un seul coup, nous étions en ville et notre hôtel se trouvait 200 mètres plus loin. Mémorable, cette arrivée !

Avant de vous parler de St Pete (c’est son petit nom), un point rapide sur l’hôtel s’impose. Il s’agit en réalité de deux établissements, Hollander et Avalon, appartenant au même propriétaire, situés l’un à côté de l’autre. Nous n’avions pas pu réserver deux nuits au sein du même donc nous avons passé une nuit dans l’un et la seconde dans l’autre. Chacun est décoré de façon unique et très travaillée : le premier est d’inspiration coloniale du XIXe, tandis que le second est plutôt de style années 50 chic. Les deux sont magnifiques ! Le petit plus du Hollander est sa terrasse avec canapés et tables basses (et bien sûr, sa piscine mais nous n’en avons même pas profité). En revanche, la chambre du Avalon était plus confortable et nous y avons eu droit à une coupe de Cava (le « faux champagne ») à l’arrivée. Bref, quoi qu’il en soit, on s’est tout de suite senties parfaitement bien à St Petersburg et on vous recommande chaudement ces hôtels.

Ainsi, une fois la voiture garée, le check-in réalisé et les bagages déposés, nous nous sommes reposées quelques minutes puis nous avons décidé d’aller faire un tour dans le centre avant que la nuit se mette à tomber. Pour localiser le downtown, c’est très simple car celui-ci se concentre autour de 3 rues (Central Avenue, 1st Avenue North et 1st Avenue South) et s’étend sur 4 ou 5 blocs jusqu’au front de mer. C’est assez petit, ce ne sont pas les plus beaux bâtiments que l’on ait vus de notre voyage mais il y a, dans cette ville, quelque chose d’autre, que l’on adore !

En quelque sorte, nous pourrions dire que St Petersburg est une « vraie ville », avec un centre où les gens marchent dans des rues à taille humaine, bordées de bars et restos. Certaines personnes sortaient du travail, d’autres allaient s’installer en terrasse, d’autres encore faisaient leur jogging le long de la marina. Il y avait du monde, une ambiance chaleureuse, des terrasses attrayantes, le tout dans un décor plutôt sympa ; bref, on y était bien ! En revanche, ne soyez pas surpris, vous ne verrez pas cette ambiance sur nos photos car on essaye toujours de s’arranger pour qu’il y ait le moins de monde possible dessus. Vous allez donc devoir nous croire sur parole.

En définitive, on vous recommande vraiment de loger à St Petersburg si vous voulez trouver, le soir, des endroits agréables pour prendre un verre ou manger.

Pour nous, la journée avait été assez longue (visite de St Augustine le matin, route jusqu’à Tampa, visite d’Ybor City…) donc nous avons préféré revenir vers l’hôtel pour nous poser un peu. Et puis, avant de le quitter, nous avions repéré son bar/resto, The Tap Room, qui nous tentait bien. D’habitude, on n’est pas du genre à manger sur place mais là, c’était différent, vraiment sympa, avec une super déco et une grande terrasse. On s’est laissées tenter et on a bien fait ! Du coup, on y a dîné deux soirs de suite, c’était délicieux et, en prime, pas excessif. Pour couronner le tout, le coffee shop du restaurant était ouvert du matin (tôt) au soir (tard) donc on était au top ! Autant, sur la côte Est, nous n’avons pas fait un seul resto, autant ici, on s’est rattrapées !

Le comté de Piñellas sur la péninsule de St Petersburg

Notre première journée aux environs de St Petersburg fut consacrée à sillonner la baie et la côte situées à quelques kilomètres de la ville. Ici, c’est le Golfe du Mexique donc la promesse de plages d’un blanc immaculé et d’une eau particulièrement chaude et translucide. Ainsi, avant notre départ, nous avions repéré les principaux points d’intérêt de cette région, parmi lesquels figurait Caladesi Island, une petite île a priori paradisiaque, accessible uniquement par bateau. Deux options s’offrent donc aux visiteurs : le service de navette depuis Honeymoon (Caladesi Island Ferry) ou la location d’un kayak. Pour rendre l’expérience plus originale, nous avions opté pour la seconde et repéré un loueur, situé à l’entrée d’Honeymoon, juste en face de Caladesi.

Avec ce programme en tête, nous avons donc pris la route en début de matinée, fait un détour par le Walmart du coin pour nous acheter des salades puis fait un premier arrêt dans la petite ville de Dunedin, à la fois pour y jeter un oeil et pour espérer y trouver un expresso. Dès notre arrivée et notre première impression, nous avons eu un vrai coup de coeur pour Dunedin : quasiment personne dans les rues, un barbier à l’ancienne, des panneaux de signalisation en bois coloré, des trottoirs adaptés aux promeneurs et des maisons traditionnelles. Il ne nous en fallait pas plus pour prendre la direction du centre, en suivant Main Street jusqu’à la jetée.
A Dunedin, construite à la fin du XIXe par des familles écossaises, il y a une rue principale, une place et un port de plaisance. Le tout est très paisible mais à la fois commerçant et sans doute vivant en soirée au vu des quelques pubs croisés. Le long de Main Street, les façades sont colorées, décorées et donnent le ton d’une ambiance propice à la détente. De plus, l’ancienne gare a été reconvertie en musée et les rails qui coupaient la ville ont été conservés, ce qui lui confère un charme supplémentaire. Au bout de la rue, on peut marcher jusqu’à la jetée afin de profiter de quelques pélicans et d’une vue sur les eaux claires et les quelques bateaux de plaisance amarrés au quai. Dunedin, on adore !

Après cette charmante escapade, nous reprenons la voiture pour aller faire un peu de sport à bord des kayaks. Le pont qui rejoint Honeymoon Island se trouve à la sortie de Dunedin donc on rejoint rapidement le lieu de la location, que nous voulions réaliser chez Sail Honeymoon Inc. Au bout du pont, sur la gauche, on trouve un parking et un petit bout de plage, sur lequel sont installés les kayaks et un bar, avec vue sur Caladesi et Honeymoon. Seulement, en sortant de la voiture, on constate que le vent s’est levé et qu’il y a très peu d’embarcations dans l’eau… Qu’à cela ne tienne, on prend quand même nos affaires et on se dirige vers le comptoir du loueur pour lui demander s’il est possible de prendre des kayaks. Malheureusement, il nous a confirmé qu’avec le vent, ça pouvait être dangereux et qu’il ne nous le conseillait vraiment pas. On s’en doutait mais la confirmation était tombée ! Nous avons donc décidé de ne pas en faire qu’à notre tête et de l’écouter (au passage, ces conseils nous ont confortées dans l’idée qu’il s’agissait d’un loueur sérieux et de confiance donc même si nous n’avons pas mené à bien l’expérience, nous vous le recommandons malgré tout). Afin de dissiper un peu notre déception, nous nous sommes rabattues sur le bar attenant pour boire une bière (oui, on trouve beaucoup plus aisément de la bière que du café donc on se plie au mode de vie local !).

Ainsi, aux alentours de midi et bien que toujours un peu déçues, nous nous sommes dirigées vers le parc d’état d’Honeymoon Island, occupant l’ensemble de l’île du même nom. L’entrée, comme dans la plupart des State Parks, est de 8$ par véhicule. Une fois sur l’île, une route permet de rejoindre plusieurs accès à la plage, principalement située côté Ouest, tandis que toute la partie Nord est uniquement accessible à pied et semble être l’occasion d’une randonnée en pleine nature.
De notre côté, nous avons opté pour la mer, avec une longue promenade jusqu’à la pointe Sud. C’est vrai qu’Honeymoon porte bien son nom tant ses décors sont idylliques. Du sable blanc, l’eau du Golfe du Mexique avec en arrière plan des bancs d’eau de mer, des branches de bois flotté et, un peu plus loin encore, une végétation basse mais semblant impénétrable. Nous avons ainsi arpenté la plage en admirant chacun de ces paysages, qui nous ont, cette fois-ci, consolées de l’échec du kayak !
Si la partie de l’île facilement accessible était déjà aussi belle, on ne doute pas une seule seconde du potentiel de la randonnée vers le Nord mais le temps passe à une vitesse folle quand il y a autant de choses à admirer donc il nous fallait repartir pour aller découvrir d’autres endroits de la baie.

Pour notre prochaine étape, Clearwater Beach, un changement de décor quasi complet s’annonçait ! En effet, cette station balnéaire située sur une presqu’île est sans doute la plus touristique du coin. La plage de Clearwater fait face au Golfe du Mexique et s’étend sur plusieurs kilomètres. Elle est bordée de gratte-ciels, d’hôtels ou de commerces et longée par un boulevard assez passant et de nombreux parkings. Certes, le décor ne fait pas franchement rêver mais tout cela est aussi une part de la Floride donc il faut bien aller voir à quoi ça ressemble, d’autant plus que la plage est, paraît-il, sublime.
Nous roulons ainsi vers le Sud, espérant trouver quelques places de stationnement dans la rue mais au vu de la circulation, nous avons vite fait le choix d’un parking afin de ne pas avoir à tourner des heures. Nous voici donc garées à l’extrémité Sud de la plage pour 3$ de l’heure. Alors on s’équipe, avec sac de plage et serviettes, puis nous voilà installées au bord de l’eau. Et quelle eau ! Un vrai régal ! Pour les amateurs d’espaces sauvages et naturels, certes, il faudra revoir un peu ses aspirations. En revanche, si l’on oublie un tant soit peu l’architecture et l’animation auxquelles on tourne de toute façon le dos, on se laisse très vite hâper par l’eau d’un bleu si clair et si transparent qu’il ferait pâlir certaines des plus belles cartes postales. Clearwater porte parfaitement son nom !
On passe ainsi une bonne heure à profiter du soleil, de l’eau et tout simplement des plaisirs de la plage en plein mois de février. L’ambiance de la plage est plutôt familiale donc c’est assez calme malgré le monde. Un peu plus loin, on distingue une jetée, dont on apprendra par la suite qu’il s’agissait du Pier 60, reconnaissable à ses pavillons couverts et a priori réputé pour s’y balader et profiter d’une vue sur l’immense plage de Clearwater Beach. Pour nous, il était temps de poursuivre notre chemin donc nous reprenons la voiture en faisant toujours route vers le Sud.

Clearwater Beach

Durant une trentaine de minutes, nous parcourons alors le Gulf boulevard, dont certaines portions sont rendues agréables par quelques maisons aux couleurs locales et une circulation peu dense. D’autres zones, en revanche, sont tout l’inverse, avec leurs grands hôtels et beaucoup de ralentissements dus au monde sur la route. Quoi qu’il en soit, un aspect est à déplorer : il n’y a que très peu d’accès à la mer, mis à part des accès privés. Dommage !

Juste avant le Johns Pass Bridge, une rue sur la gauche permet d’accéder à un petit complexe touristique, John’s Pass Village (attention, l’endroit n’est pas vraiment indiqué ; même avec le GPS en marche, nous nous sommes payé un aller/retour sur le pont). Construits en partie pour offrir une promenade avec vue sur l’eau, les bâtiments et les pontons en bois abritent toutes sortes de commerces, restaurants et bars. Pour le dire simplement : c’est coloré, mignon et très populaire, surtout en fin de journée. Ce n’est pas là que l’on trouvera la meilleure table du coin mais si vous y passer, l’arrêt vaut le coup et vous pourrez même trouver une terrasse sympa pour prendre un verre ou vous laisser tenter par une glace, une cotton candy ou quelques bonbons. Si vous souhaitez y manger un morceau, une adresse nous a semblée plus intéressante que les autres, moins touristique, plus authentique donc sûrement meilleure : The Boardwalk Grill. Au moment où nous y étions, ce n’était pas l’heure de s’attabler mais si la faim nous avait tiraillé l’estomac, nous nous serions dirigée par là sans hésiter.

Ensuite, pour finir en beauté cette journée déjà bien remplie, l’objectif était d’aller admirer le coucher de soleil à Madeira Beach, sur les recommandations de plusieurs internautes. La plage était seulement à quelques minutes de John’s Pass donc y sommes arrivées environ 40 minutes avant que le soleil ne décline totalement. Donc on se gare, on s’équipe pour un « apéro-coucher de soleil » et on se choisit une place sur le sable, face à la mer. On discute un peu, on passe un ou deux coups de fil puis il faut dire qu’on commence à s’ennuyer. D’accord, c’est joli mais on n’aime pas trop attendre… C’est pas grave, on est là donc on va faire preuve de patience ! Tiens et si on commençait l’apéro maintenant ?! Les vertus du paquet de chips pour faire passer le temps sont bien reconnues, non ?! Après ça, on s’amuse de nos voisins de sable : un couple de bikers installés avec bières, chaises pliantes et sono à fond, qui diffuse du bon gros hardrock. Ils sont au top et on ne manque pas de leur faire un geste de la main pour leur signifier ! Bon, OK, tout cela est bien sympathique mais, concrètement, il va donner quoi ce coucher de soleil ? Parce que, pour le moment, on ne voit pas bien l’attrait particulier du spot. Oui, c’est joli mais ce n’est ni plus, ni moins que le mer et l’horizon. Pendant que l’on se partage ces réflexions, le soleil commence tout doucement à se coucher, ce qui ne fait que confirmer nos doutes. Cela ne risque pas d’être le plus beau coucher de soleil que l’on aura vu… La suite, vous la voyez venir ? On a en marre d’attendre, on a plié les chips et surtout, on comprend qu’il n’y aura rien de plus que depuis n’importe quelle autre plage… Bref, on n’a pas attendu la fin du spectacle et on a repris la voiture pour regagner St Petersburg et nous trouver une table au Tap Room ! Pour ce qui est de la plage, bien sûr nous ne l’avons vue qu’en fin d’après-midi mais Madeira Beach semble assez sauvage et plutôt paisible donc elle peut être une bonne option pour se prélasser quelques heures au soleil. En revanche, pour le coucher de soleil, on est vraiment navrées mais nous n’avons pas du tout compris l’engouement qu’il peut susciter…

[spbsm-follow-buttons]

La côte du Golfe du Mexique : de Coquina Beach à Naples

Après deux nuits passées à St Petersburg, il était désormais temps de plier nos bagages pour rejoindre notre étape suivante, Fort Myers, à environ 2h de route. Puisque nous allions descendre le long de la côte, l’objectif de la journée était de visiter par la même occasion plusieurs endroits que nous avions repérés. Le premier d’entre eux était Fort de Soto, c’est-à-dire le parc naturel créé à la pointe Sud de la péninsule. Malheureusement, à notre réveil, le ciel était gris et la pluie avait déjà commencé à tomber. Bien que nous voulions absolument découvrir Fort de Soto, un petit coup d’œil à la météo nous fit revoir notre programme. En effet, si de la pluie était prévue toute la matinée dans la région de St Pete, le ciel était dégagé un peu plus bas. Nous avons ainsi fait le choix de tirer une croix sur notre premier arrêt et de plutôt aller en direction du soleil. Le planning de la journée était, de toute façon, déjà bien chargé ; le premier arrêt sera donc Coquina Beach.

Pour cela, nous avons traversé la Baie de Tampa via l’I-275 puis regagné la petite bande de terre qui fait face au Golfe du Mexique et est longée par la route 789. Le coin est assez paisible et nous arrivons rapidement à hauteur de la plage. Le parking public, situé sous des pins et sur lequel des écureuils vaquent à leurs occupations, donne déjà le ton. En effet, Coquina Beach est totalement sauvage. Plusieurs cabanes sont construites sur la plage, qui compte seulement un café avec terrasse dans le sable et toujours les pins en arrière plan. Afin d’ajouter une autre touche positive à ce tableau, à l’heure où nous y étions, il n’y avait que quelques promeneurs venant profiter de la douceur matinale, tout comme nous. Une balade et un café au soleil nous ont permis de profiter pleinement de cette plage qui fut un vrai coup de cœur !

Etant donné que le programme de la journée était plutôt chargé, nous avons repris la route en longeant toujours l’étroite bande de sable sur laquelle circule la Gulf of Mexico Drive. Il nous aura fallu une trentaine de minutes pour rejoindre Sarasota, ville réputée pour être assez branchée et vivante. Avant de partir, nous n’avions lu que des éloges à son égard donc nous voulions absolument nous y rendre. Le centre est facile à trouver puisqu’il suffit de suivre Main Street, qui débouche ensuite sur une promenade le long du port de plaisance. Au début de la rue principale, on se trouve dans un quartier d’affaires, avec quelques bâtiments administratifs, une galerie commerciale et des bureaux. Un peu plus loin, en avançant vers la mer, on commence à entrevoir des commerces, dont principalement des bars et restaurants. L’architecture y est constituée d’immeubles assez bas, de quelques étages seulement, aux façades parfois colorées, parfois faites de briques. L’ensemble est plutôt mignonnet mais, pour tout dire, rien ne nous a transcendées. Nous y étions à l’heure du déjeuner donc les terrasses n’étaient pas vides et l’atmosphère était vivante mais, là encore, nous n’avons pas accroché. Ville pour ville, nous avons de loin préféré le downtown de St Petersburg.

Malgré ce ressenti, nous avons quand même voulu finir le tour de la ville, avant quoi un arrêt au Whole Foods s’imposait ! Un petit repas frais, en terrasse et nous étions d’attaque pour poursuivre notre visite. Après cette pause, il ne nous restait plus que quelques centaines de mètres à parcourir pour arriver en bord de mer, à la marina, qui se poursuit jusqu’au Bayfront Park. C’est peut-être ce que nous avons préféré de Sarasota. Là encore, pas grand chose d’exceptionnel mais la marina, la balade et le parc sont agréables, d’autant plus qu’un tiki bar y est installé. Nous avons donc profité d’Oleary’s Tiki Bar le temps d’une bière dans le sable, face à la mer en observant les pélicans, ce qui était parfait avant de quitter la ville.

Après coup, nous avons toujours ce même sentiment à propos de Sarasota, qui ne nous a pas charmées. Nous ne parvenons pas vraiment à en trouver la raison car, objectivement, on pourrait lui vanter quelques attraits (vivante mais assez paisible, architecture intéressante à certains endroits, vie culturelle qui semble plutôt riche même si nous avons fait l’impasse dessus)… Malgré tout, nous ne le conseillerions pas pour un long séjour car nous n’en avons à peu près rien retenu de forcément sympa.

En revanche, les environs de Sarasota et notamment les plages et îles alentours sont, eux, particulièrement connus et réputés. C’est le cas pour la plus célèbre des plages du coin : Siesta Key Beach. Ce nom ne vous dit rien ? Elle a pourtant été élue il y a quelques années « plus belle plage des Etats-Unis » ! Ce n’est pas n’importe quoi !

A quelques minutes à peine de la ville, on arrive sur un immense parking (gratuit), permettant d’accueillir les touristes du monde entier. Alors, Siesta Beach est-elle à la hauteur de sa réputation ? On ne va pas se mentir, c’est vrai que la plage en elle-même est belle. Ce qui fait sa particularité est son sable, encore plus blanc que tous les sables blancs que nous avions jusque là mais aussi extrêmement doux et frais. D’aspect et de texture, on dirait presque de la neige. A priori, c’est dû à sa composition, faite essentiellement de quartz. Quoi qu’il en soit, c’est à voir ! L’eau, quant à elle, y est évidemment chaude et très claire, Golfe du Mexique oblige.

Ce qui gâche un peu le plaisir, ce sont les tours de béton qui se découpent en arrière plan et le monde qui occupe la plage… C’est dommage qu’elle ne soit pas davantage préservée, ce qui lui rendrait bien plus honneur. De notre côté, nous ne nous y sommes pas particulièrement attardées (simplement parce que nous n’avions pas envie de rester à la plage à ce moment-là) mais elle mérite, sans conteste, le détour et même quelques heures à profiter du soleil et de la mer.

Nous avons ensuite poursuivi notre descente le long de la côte Ouest, pendant environ 1h30, afin de rejoindre Fort Myers, où nous avions décidé de passer trois nuits pour pouvoir explorer les environs. Notre hôtel ne se situait pas, cette fois-ci, dans le centre historique mais en périphérie, un peu plus au Sud, sur la route 41. Comme nous restions plusieurs jours, nous avons pris le temps de nous installer dans la chambre, de nettoyer et de ranger la voiture (on met un de ces bordels, c’est impressionnant !), bref de prendre nos marques et de ne pas nous presser, ce qui fait aussi du bien quelques fois.

Le but était donc de traîner un peu, de ne rien faire de spécial et nous avons trouvé, à une courte distance de marche de l’hôtel, l’endroit idéal pour terminer la soirée : une taqueria mexicaine pur jus, San Julian, donnant sur un parking, toute petite mais pleine à craquer ! On ne pouvait pas rêver mieux ! Pour couronner le tout, on s’est fait offrir un expresso au Starbucks voisin (on a dû faire trop de peine au serveur quand il nous a annoncé avoir déjà fermé donc il nous a quand même fait nos cafés mais n’a pas ré-ouvert sa caisse ; adorable !). Et alors, le must, ce fut la découverte d’une épicerie encore ouverte, où on a pu acheter…des dosettes de lessives (utilisées dès le soir même à la guest laundry de l’hôtel) ! Avec tout ça, c’était presque la meilleure soirée de notre vie !

Après cette soirée mémorable, le lendemain matin commença par un petit déj’ dans la chambre, avant de partir explorer l’historic river downtown de Fort Myers. Ce tout petit centre-ville a été une vraie surprise et contraste totalement avec ses abords, constitués de grandes avenues très passantes bordées de magasins et d’hôtels. Il s’étend sur à peine 500 mètres, le long de First Street et continue autour de quelques rues perpendiculaires jusqu’au port. Les immeubles de l’artère principale, en briques pour la plupart, donnent une atmosphère de quasi far-west en plein milieu de la Floride. L’enseigne de l’Arcade Theater, verte et jaune, dans un style des années 50, ainsi que les devantures des bâtiments permettent de se plonger dans une ambiance complètement à part, hors du temps. Qui plus est, nous y étions dans la matinée, à une heure où les terrasses commençaient à peine à être fréquentées et les quelques commerces à ouvrir leurs portes. Certes, on en fait vite le tour mais, même en peu de temps, il y a de quoi garder un excellent souvenir de cette balade.

Après cette virée matinale, l’objectif du jour était de visiter l’île de Sanibel, réputée à la fois pour ses paysages et pour sa plage faite de millions de coquillages. Située à une trentaine de minutes du centre, on y accède en suivant le McGregor boulevard, qui passe notamment par la résidence d’hiver de Thomas Edison. Un peu plus loin, au milieu de ce quartier résidentiel, une terrasse à moitié cachée par la végétation a attiré notre attention. Un demi-tour et voilà que l’on entrait dans le parking situé à l’arrière, qui était plein à craquer alors que nous étions en fin de matinée. Cette affluence inattendue nous a fait dire qu’il s’agissait sans doute d’un incontournable du coin. Malheureusement, il y avait tellement de monde qu’il fallait attendre pour avoir une table donc nous avons repris la voiture sans avoir pu tester le McGregor Café… En revanche, si vous passez par là, testez-le, on est sûres de notre coup !

Quelques kilomètres plus tard, nous atteignons le pont qui permet de rejoindre Sanibel, renommée donc fréquentée. Nous avons donc eu droit à des embouteillages, qui se sont résorbés une fois passé le carrefour à l’entrée de l’île. La route principale qui traverse Sanibel concentre un petit nombre d’hôtels et de commerces, qui se raréfient au bout de quelques minutes pour laisser place à une végétation dense ponctuée d’habitations. En empruntant les routes secondaires menant à la côte et longeant ensuite celle-ci, on se retrouve dans un décor un peu plus sauvage, moins emprunté. En oubliant les bas-côtés un peu trop entretenus, on pourrait presque se croire en pleine jungle ; dommage que l’aspect trop « propret » vienne gâcher le paysage. Néanmoins, parcourir l’île en voiture reste agréable, d’autant plus en s’éloignant de l’axe principal.

Ainsi, nous atteignons comme cela la mondialement célèbre Bowman’s Beach, à l’extrême Ouest de Sanibel, juste avant d’accéder à sa voisine Captiva. La plage est connue de tous les ramasseurs de coquillages puisqu’il s’agit de l’un des endroits au monde où l’on en trouve le plus. Entièrement constituée de coquillages, elle interpelle et attire des millions de visiteurs, dont nous avons également fait partie ce jour-là. Arrivées au parking, nous garons donc la voiture et nous délestons de 10$ pour 2h de stationnement (les coquillages ont un prix, c’est comme ça !). La plage se rejoint après une petite marche plutôt agréable au milieu de la nature : un sentier au milieu d’une végétation tropicale puis la traversée d’un pont en bois enjambant un bayou aux eaux saumâtres entouré de mangrove. Les accès aux plages de la côte Ouest ont presque toujours ce côté « jungle-aventure » assez impressionnant, très dépaysant et particulièrement marqué ici.
Bowman’s Beach en elle-même est belle, préservée et, bien que le sable soit moins blanc qu’ailleurs du fait des coquillages, l’eau est loin d’y être moins chaude, c’est un vrai bonheur ! En plus de la baignade, on a pu profiter de quelques spécimens de la faune locale, dont des ibis, des pélicans et deux raies qui sont passées à quelques centimètres du bord de l’eau qui, d’après les habitués, regorge de vie. Bon, autant vous que quand on nous a dit qu’en ce moment « il ne devrait pas y avoir de requins », on ne s’est pas aventurées très loin à la nage et on regardait partout autour de nous… Malgré cette petite frayeur, c’est quand même incroyable de nager dans un tel environnement !
Alors, et ces fameux coquillages nous direz-vous ? Pour commencer, nous ne sommes pas particulièrement des afficionados de la collection de coquillages sur les plages. Peut-être, alors, que nous n’avons pas un regard assez aguerri mais nous n’avons pas été époustouflées par le phénomène. C’est vrai que le sable en est recouvert mais il s’agissait de petits coquillages semblant plutôt communs et surtout abîmés par l’activité sur la plage. Bref, ce n’est pas ce que l’on retiendra de Sanibel.

Ce que l’on gardera en mémoire, en revanche, c’est son côté « île tropicale », à la végétation luxuriante, à la faune terrestre et maritime très riche et aux eaux chaudes. C’est une île qui mérite le détour pour tout cela mais qui, selon nous, n’a pas nécessairement plus à offrir (pas d’endroits pour s’installer en terrasse si ce n’est sur le parking du mini supermarché au milieu de l’île, rien de particulier à y faire à part s’y baigner). Pour tout dire, elle nous a laissé un sentiment mitigé avec, à la fois, d’excellents souvenirs de ses routes et de sa plage principale mais également un ressenti moins enjoué face au peu d’intérêt du reste de l’île.
Ainsi, comme nous avions bien profité de ce qui nous avait plu et pris le temps de sillonner Sanibel, nous avons choisi de ne pas pousser jusqu’à l’île voisine de Captiva. Celle-ci est réputée être sa jumelle en plus sauvage ; c’est donc peut-être un tort mais nous nous sommes plutôt dirigées ves la pointe Est, pour observer le phare de Sanibel. Pour l’approcher, deux options s’offrent à vous : un parking ou un court trajet en voiture qui vous emmène au pied du phare (attention, on ne peut pas se garer à cet endroit-là). Nous avons donc jeté un coup d’oeil à cet ouvrage très original, qui vaut le détour, avant de reprendre le pont pour nous en aller. Pour ceux qui souhaitent y rester plus longtemps, une petite plage s’étend autour du phare, ce qui peut-être l’occasion d’une autre baignade !

Pour nous, il était temps de partir mais, comme il était encore tôt, nous n’avions pas envie de regagner immédiatement l’hôtel. Après quelques recherches sur le net, nous avons pris la direction Nord, vers Cape Coral, ville qui se compose essentiellement d’une grande zone industrielle. Cependant, comme ce fut plusieurs fois la cas en Floride, nous avons été étonnées d’y voir plusieurs bars, restos et terrasses qui semblaient plutôt sympa en plein coeur des parkings et des centres commerciauux. On ne s’y est pas attardées mais c’est toujours marrant de constater ces différences culturelles et sociétales.

Nous avons continué la route en direction de Pine Island, à l’approche de laquelle la circulation et les constructions se faisaient moins denses. Une route large bordée de pins (on aurait pu s’en douter !) permet d’accéder au pont reliant l’île au continent. Et là, sur un îlot avant d’arriver à Pine Island, on trouve l’adorable village de Matlacha. On le repère très facilement à la concentration de voitures qui se trouve soudainement sur la route. Il s’étend sur quelques centaines de mètres à peine donc dès que vous y êtes, tournez à droite ou à gauche pour trouver un endroit où vous stationner. Une fois sortis de la voiture, vous risquez de tomber immédiatement sous le charme de ce lieu totalement atypique. Tout d’abord, de part et d’autre de la route principale, une vingtaine de miniscules maisons en bois ultra colorées abritent quelques magasins d’artisanat local ou de souvenirs. Ce qui surprend, c’est le côté déjanté, un peu « artiste fou », des couleurs et des dessins qui tapissent les devantures. Il n’y a pas de trottoirs le long de la route, c’est un peu l’anarchie pour traverser et pour marcher mais, omme c’est un point d’arrêt et qu’il y a beaucoup de piétons, ce n’est pas dangereux. Certes c’est un peu trop touristique mais, d’une part, en fin de journée, les gens ont plutôt tendance à s’en aller et, d’autre part, en dehors de cet axe très passant, il n’y a plus personne ! Justement, en s’écartant de la route et en allant explorer les rues perpendiculaires, on tombe sur un tout autre visage, celui d’une petite bourgade paisible : des canaux un peu partout, des maisons sans clôture, des boîtes aux lettres qui rivalisent d’originalité, des hangars de bric et de broc. Bref, toute l’image de la Floride concentrée sur quelques kilomètres carrés ! Ajoutez à cela un soleil déclinant qui se reflète dans l’eau parfaitement calme et un silence presque parfait qui vous force presque à parler à voix basse et vous aurez en tête le décor et l’ambiance qui se dégagent de Matlacha. Bon, on passera sur la politique mais étant donné que les américains ont cette tendance exacerbée d’afficher leur couleur, des drapeaux « Trump 2020 » flottaient fièrement devant presque toutes les maisons. L’un d’eux nous a d’ailleurs valu une discussion avec une famille démocrate, qui s’est arrêtée en voiture devant Boria alors qu’elle prenait une photo, dans le cadre de laquelle trônait l’un d’eux. Tranquillement, le père de famille arrête son monospace géant et lui demande ce qu’elle prend en photo. Ne sachant pas, sur le coup, ce qu’il y avait derrière la question, elle a noyé le poisson en montrant l’ensemble du champ, disant que c’était beau. Le type, sans gêne et d’un air soulagé (c’est très américain de parler de façon décomplexée de ce genre de sujet, même avec des inconnus !) : « Ah j’ai cru que tu prenais en photo le drapeau de Trump ! ». On a rigolé et échangé quelques mots. Ils m’ont bien précisé que, eux, étaient démocrates puis ils ont redémarré en nous souhaitant de bonnes vacances. C’est drôle comme, d’un pays à l’autre, les échanges peuvent surprendre et être quelques fois déroutants ; c’est ce qui fait aussi le charme des voyages !

Pour en revenir à Matlacha, c’est un village à la fois très typique (pour ses rues et canaux résidentiels, ni vraiment riches, ni très pauvres) et très atypique (pour son artère principale et ses commerces rose fushia et vert fluo). Il ne faut pas le louper ! D’ailleurs, nous avons repéré pour vous un resto qui nous a mis l’eau à la bouche : le Blue Dog Bar & Grill. Une terrasse qui donne sur l’eau, une affluence qui en dit long sur sa réputation, une carte qui ouvre l’appétit et de bonnes odeurs qui s’en échappent, c’est tout ce qu’on aime. Malheureusement, nous étions en tenue de plage, avec sel et sable un peu partout donc nous sommes passées à côté, avec beaucoup de regrets.

Nous avons alors repris la route pour regagner notre hôtel à Fort Myers et, après une bonne douche, nous avons filé juste à côté, sur le parking mitoyen, au CB2, un bar/resto qui nous faisait de l’oeil depuis notre arrivée. Ce n’était pas de la grande cuisine mais nous y avons mangé très correctement, en terrasse, dans une ambiance de pub à peu près rock. Sans avoir à reprendre la voiture, c’était parfait !

Le lendemain, nous avions prévu de parcourir l’étroite bande de terre qui forme l’Estero Bay. Premier arrêt pour attaquer la journée : Fort Myers Beach. Enfin, concernant « l’arrêt », ça n’a pas été aussi simple… Vous l’aurez compris, comme pour la plupart des villes proches de la côte, Fort Myers Beach est la version blanéaire de sa voisine Fort Myers. Et qui dit balnéaire, dit bien sûr beaucoup plus fréquentée. Dès le Matanzas Pass Bridge, ça commence à être l’anarchie (pour ne pas dire autre chose) : des voitures un peu partout, des embouteillages et surtout la galère pour trouver un stationnement. Il y a deux parkings tout au Nord de la ville mais nous avions décidé d’aller plutôt vers le Sud. Ce qu’il se passe alors, c’est qu’il n’y a strictement aucune place de stationnement dans la rue et que chaque commerce fait sa loi et propose son propre parking à des prix totalement fous. Il faut alors rivaliser de sang froid et surtout oser dire « non » aux vendeurs de tickets à l’entrée des emplacements. Nous avions cru trouver un parking public mais une dame nous a arrêtées pour nous vendre une place à 20$, offre que nous avons bien entendu déclinée avant de resortir de son parking. Nous avons donc continué un peu plus loin, passant la foule, avant de trouver des places devant un bar, le Liki Tiki BBQ. Un panneau indiquait « réservé à la clientèle » donc avant de faire quoi que ce soit, nous avons demandé à la gérante s’il était possible de prendre un verre et de laisser ensuite la voiture pour aller à la plage. Cela ne lui posait aucun problème (ce qui n’a pas été le cas de la serveuse quand nous lui avons dit, en partant, que nous laissions notre voiture garée là…). Nous avons donc commencé la journée par une bière, non forcément par choix mais plutôt par obligation de consommer pour avoir un accès au stationnement (et, comme très souvent, les bières sont ce qu’il y a de moins onéreux sur la carte des boissons ; quand on n’a pas spécialement envie de prendre un verre, c’est ce critère qui prime). C’est donc 9$ plus tard que nous filons en direction de la plage, qui s’étend en fait du Nord au Sud d’Estero Island, sur laquelle se trouve Fort Myers Beach. Malgré l’arrière-plan et ce premier aperçu de la ville pas très agréables, le sable très blanc et l’eau très claire nous consolent assez vite. Certes, la plage n’est absolument pas sauvage – puisque située en plein coeur d’une station balnéaire très touristique – mais elle est immense donc on peut facilement se trouver une place pour profiter du soleil et de la baignade. Pour être honnêtes, c’était notre seul objectif et nous l’avons rempli à 100% ! Nous n’avons pas visité la ville en elle-même mais vous y trouverez sans peine de quoi vous restaurer, vous désaltérer et faire quelques emplettes (tout ça, bien sûr, sans être très regardants sur la qualité mais bon, on n’est pas toujours là pour ça). Concrètement, plus vous vous éloignez du pont, plus c’est calme donc à vous de voir ce qui vous convient le mieux.

De notre côté, nous n’avons pas non plus traîné outre mesure (la serveuse nous avait fait flipper avec son air de dire que si des clients arrivaient et n’avaient pas de place, notre voiture ne resterait pas garée bien longtemps) mais cette petite pause trempette était franchement bienvenue ! On rappelle quand même à ceux qui ne l’avaient pas encore compris : ça nous rend dingues de nous baigner en plein mois de février, on ne s’en remet pas ! On est donc parties voir un peu plus loin si on ne pouvait pas rententer le coup !

Un peu plus loin, c’est-à-dire à une quinzaine de kilomètres de là, en descendant l’Estero boulevard. On rejoint ainsi Little Hickory Island, qui ferme ensuite la baie et sur laquelle se trouve, tout du long, Bonita Beach. Dans ce coin-là, rien à voir avec Fort Myers Beach. C’est paisible, il n’y a pas grand monde, pas vraiment de commerces et l’environnement est beaucoup plus sauvage. Plusieurs accès à la plage s’échelonnent le long de la route avec, à chacun d’entre eux, son petit parking public d’une dizaine de places. On en choisit un et on file installer nos serviettes sur la sable. La plage est plus étroite, moins impressionnante dans ses couleurs mais beaucoup plus authentique et la mer y est, par contre, tout aussi chaude. Bonita Beach fait d’ailleurs partie de nos coups de coeur, pour plein de raisons : calme, sauvage, belle et puis, sans le chercher, on a pu y observer des dauphins à quelques mètres du bord ! Tout commence d’abord par une baignade. En sortant de l’eau, on s’asseoit ensuite pour profiter du paysage et là, Laure panique : « Je viens de voir un truc dans l’eau, je crois que c’était un requin ». Boria : « Non, t’inquiète, les gens l’autre jour sur la plage nous ont dit qu’il n’y en avait pas en ce moment ». Laure : « Je t’assure, j’ai vu un aileron. Regarde toi aussi, on va peut-être le revoir ». Et voilà que nous scrutons la mer pour essayer d’élucider ce mystère. Tout à coup, deux « ailerons » émergent de l’eau ! Effectivement, il y a bien quelque chose mais ça va assez vite donc on n’arrive pas à distinguer suffisamment pour savoir ce que c’est. On décide alors de se promener au bord de l’eau pour y voir plus clair et, au bout de quelques minutes, la scène se répète. Seulement, cette fois-ci, il y en a plus, ils sont plus près, sortent davantage de l’eau et prennent leur temps. C’est là que nous avons tranché, d’après la forme du bec, l’allure générale et l’arrondi des sauts : des dauphins ! Incroyable ! Nous étions ébahies, de vraies enfants ! On a marché comme ça pendant près d’une demie heure, les yeux rivés sur l’eau. Ils devaient être 6 en tout, à distance de nage, un peu plus proches de la plage que les bouées de délimitation, entrain de jouer, faisant des sauts toutes les deux ou trois minutes. Ce spectacle était génial, d’autant plus qu’il était totalement inattendu ! En revant vers nos serviettes, on a tenté de capturer ce moment mais, n’étant pas suffisamment équipées, nous n’avons obtenu que quelques clichés un peu pixellisés sur lesquels on distingue un aileron à la surface de l’eau. Dommage. Enfin, nous, on en garde un souvenir extraordinaire !

Pour tout dire, les dauphins nous ont fait oublier pélicans, aigrettes blanches et ibis, qui se baladent paisiblement au bord de l’eau. C’est complètement fou de pouvoir observer toute cette faune en allant simplement se baigner sur une plage publique. Ça fait évidemment partie du charme de la Floride et c’est quelque chose que l’on retiendra particulièrement !

C’est donc avec ces images plein la tête que nous sommes reparties pour faire un tour au Lover’s Key State Park voisin. Les abords du parc sont assez impressionnants, entre bras de rivière, terres immergées, végétation dense et petits bouts de plages dissiminés un peu partout. Quant au parc en lui-même, comme beaucoup des parcs d’Etat que nous avons visités, il nous a un peu laissées sur notre faim. Certes, pour 8$, on accède à un environnement protégé et à une jolie plage mais il n’y a pas grand chose de plus que cela. On peut bien sûr y faire quelques promenades en pleine nature mais, mis à part cela, la plage en elle-même n’a pas vraiment à envier, par exemple, à Bonita Beach. C’est pas grave, on l’a vue, on en a profité et on a même eu droit à un bonhomme de neige local, fait de sable blanc (et oui, après tout, on est en plein hiver) ! En prime, en repartant, nous avons croisé une tortue flegmatique qui se baladait en bord de route donc, rien que pour ça, ça valait le coup !

En fin de journée, l’heure était au rangement des affaires ; il faut dire qu’en 3 jours, on a déjà le temps de s’étaler ! Ainsi, comme nous étions sur le départ, nous avons opté pour une soirée simple, avec un dîner sur la terrasse du Whole Foods le plus proche (enfin, autant le dire, sur la terrasse installée face au parking de la zone commerciale mais, que voulez-vous, on est aux States donc c’est comme ça et on apprécie !). Une dernière nuit à Fort Myers et nous étions prêtes pour repartir vers de nouvelles aventures.

Le matin, petit déjeuner avalé, check-out effectué, nous reprenons donc la route pour une quarantaine de minutes afin de nous installer pour une nuit à Naples. Au passage, ça nous fait toujours autant rire cette propension des américains à donner à leurs villes des noms déjà utilisés sur le Vieux Continent. On pourrait presque recréer un listing complet des grandes villes européennes ; c’est étrange.
Pour ce qui est de Naples, celle se situant de ce côté-là du globe, elle est réputée être un paisible refuge de milliardaires en villégiature, avec ses terrains de golf et ses voitures de luxe à foison. A ce niveau-là, avec notre Hyundai un peu crasseuse, on ne rivalise pas, c’est certain ! Qu’à cela ne tienne, on arrive au parking de l’hôtel en fin de matinée et on laisse voiture et bagages pour aller découvrir la ville. De prime abord, nous avions tout prévu puisque nous avions vérifié que le centre n’était qu’à une dizaine de minutes de marche, quand la plage se trouvait, elle, à un peu plus de 30 minutes. Rien d’extraordinaire a priori.

Nous arrivons donc au début de la 5th Avenue locale, au croisement de la 9th Street South, là où commence le centre ville. Nous la descendons jusqu’à la 3rd Street South, que nous empruntons ensuite pour regagner le petit quartier historique au niveau de Broad Avenue, avant d’arriver au fameux Naples Pier et à la plage.
Alors, reprenons dès le départ. La 5e Avenue : peu de choses à en dire bien qu’il s’agisse du lieu de vie principal de la ville. Il y a des magasins un peu chics (et souvent estampillés d’une french touch, sûrement pour faire plus classe), des restaurants, des palmiers et pas mal de badauds. Les bâtiments sont assez élégants, de style colonial, avec des façades blanches ou ocre mais, malgré ça, rien ne retient particulièrement l’attention. Il n’y a pas de charme ou, à l’inverse, pas d’extravagance qui donnerait au moins un petit quelque chose en plus à la ville. Si l’on en croit les dires, Naples serait la concurrente directe de Palm Beach en ce qui concerne les résidences d’hiver des plus célèbres millionnaires des Etats-Unis. Autant vous dire que, sur ce point, on a tranché : selon nous, Palm Beach remporte la palme haut la main. A côté, Naples est un peu fade ; pas moche, pas désagréable mais sans ce petit truc en plus. Bref, de toute façon, la 5e Avenue, on la préfère évidemment à New York !
Ensuite, il y a ce mini bloc de quelques bouts de rues, juste derrière la jetée de Naples, qui constitue le quartier historique autour de 3rd Street. Ici, au moins, il y a du charme, les bâtisses sont d’époque (années 20) et l’ambiance y est plus « intellos chic » que « nouveaux riches », avec ses quelques galeries d’art et ses balcons travaillés et fleuris. Malheureusement, c’est vraiment minuscule donc en 5 minutes à peine, on en a fait le tour. Dommage ! En revanche, si vous passez à Naples, faites-y un détour car ça sauve un peu l’apparence de la ville.
Pour le reste, entre la 5e et 3rd St., les rues se ressemblent un peu toutes. Assez larges et pourvues de trottoirs (assez rare aux USA pour le souligner), elles sont un alignement de villas et autres grandes demeures aux jardins parfaitement entretenus et aux pelouses d’un vert éclatant desquelles pas un brin d’herbe ne dépasse. Ainsi, en dehors des endroits animés du centre de Naples, vous ne croiserez pas un seul commerce, pas un café, rien si ce n’est des jardiniers qui s’affairent à couper la moindre brindille qui dépasserait des haies. Tout cela est donc très monotone et c’est précisément ce que nous n’avions pas anticipé quand nous avons décidé de tout faire à pied…

C’est donc un peu lasses que nous sommes arrivées à la plage, peu après le Naples Pier, réputé pour y admirer le coucher de soleil. Au moins, ce fut une agréable surprise car la plage est très agréable. Longue, de sable fin, à l’eau chaude et d’un calme plat, elle est plutôt familiale tout en étant paisible et se prêterait volontiers à une petite pause détente et baignade. Qui plus est, la vue sur le pier ajoute une touche assez charmante à ce décor. C’est vraiment un endroit où il ferait bon de se prélasser quelques heures.
Là encore, nous ne l’avions pas prévu puisque nous étions parties pour une simple balade en centre-ville, sans maillots de bain ou serviettes de plage. Tant pis pour nous ! Il nous fallait donc regagner l’hôtel, à environ 40 minutes de marche. 40 minutes après avoir usé nos tongs (on vous l’a dit, on n’avait pas bien prévu notre coup !) pendant déjà près d’une heure et demie… Elles furent très longues ces minutes, avec pour seul décor les villas, les pelouses et les jardiniers !

Après avoir quasiment atteint l’hôtel, on en avait drôlement marre, on avait mal aux pieds, on avait chaud, soif et faim. Heureusement, un couple passant avec des sacs plastique dans les mains nous a sauvées ! On a pu repérer le nom du magasin sur les sacs et fait un détour pour aller reprendre quelques forces chez Wynn’s Market, sorte de Whole Foods local. Après ça, on se bien sentait mieux ! Un petit tour à l’hôtel, une douche, un changement de tenue et nous étions reparties, direction le parc d’Etat voisin.

En effet, pour cette dernière journée sur la côte Ouest, nous avions décidé de faire un peu bronzette sur une plage préservée, celle du Delnor-Wiggins Pass State Park. Dans l’après-midi, nous rejoignons donc cet énième parc d’Etat (la Floride en compte un nombre impressionnant) à 20 minutes au Nord de Naples. L’entrée y est de 6$ par véhicule et l’on arrive ensuite dans cet environnement très typique de tous les parcs visités jusqu’alors : une petite route limitée à 15 miles/heure, un parking en pleine nature et un décor à mi-chemin entre une forêt tropicale et la jungle amazonienne (ou du moins ce que l’on en imagine). Comme à chaque fois, un chemin piéton emmène jusqu’à un pont en bois qui enjambe une rivière aux eaux marron bordée de mangrove. Ici, une différence : des panneaux plantés un peu partout alertant sur les dangers des alligators. Donc, il y en a… C’est fou car l’on ne s’imagine pas un instant, au vu de la configuration des lieux, qu’un alligator pourrait débarquer d’un moment à l’autre. Bien sûr, le paysage laisse présager d’un habitat idéal pour ce genre de bestiole mais ce n’est pas très vaste, il y a du monde, des voitures et même des tables de pique-nique. D’ailleurs, on se dit qu’il faut être fou pour s’y installer sachant qu’un croco peut se pointer pour récupérer un bout de viande tombée du sandwich…

Bon, on n’en mène pas large au moment de traverser tout ça et on marche d’un bon pas. Evidemment, arrivées sur la plage, Boria avait oublié sa serviette dans la voiture ; elle a gagné un aller-retour express pimenté par l’adrénaline ! Enfin, malgré l’appréhension, pas de spécimen à l’horizon donc on s’installe gentiment sur le sable, en compagnie de quelques ibis, aigrettes blanches et pélicans. La plage est agréable, l’eau est bonne mais encore une fois, on est un peu déçues du parc en lui-même. En réalité, aucun d’entre eux n’a un intérêt vraiment extraordinaire. Ils sont créés pour protéger l’environnement d’une plage mais ces dernières ne sont pas forcément plus belles qu’ailleurs. C’est dommage et c’est un peu ce que l’on reproche aux parcs d’Etat en Floride. Finalement, on retiendra davantage d’eux les arrivées que l’on y fait (la végétation, les rivières, la mangrove) plutôt que leurs plages, qui sont pourtant censées être le clou du spectacle.
En revanche, on s’y sent quand même très bien et on prend le temps de profiter pendant quelques heures de ce dernier moment de nature avant d’affronter, dès le lendemain, l’effervescence de Miami.

En fin d’après-midi, retour à l’hôtel et, à nouveau, douche et changement de tenue rapides afin d’aller admirer le célèbre coucher de soleil sur le Naples Pier. Célèbre, il doit vraiment l’être vu le nombre impressionnant de voitures cherchant une place à proximité de la plage. On a cru qu’on n’y arriverait pas ! Coup de chance, au moment où l’on commençait à se décourager, on a enfin pu trouver un emplacement. 1,25$ pour 30 minutes, c’est pile ce qu’il nous fallait pour voir le soleil décliner derrière la ligne d’horizon. Comme il y avait beaucoup trop de monde, on était un peu loin du pier mais on l’avait en toile de fond, ce qui après tout n’est pas mal non plus.
Pour le spectacle en lui-même, vous allez dire qu’on fait les fines bouches mais il n’est pas forcément plus majestueux qu’ailleurs. C’est toujours beau un coucher de soleil et c’était le cas ici aussi mais ça s’arrête là. On l’a vu, on est contentes ; maintenant, on y va avant que tout le monde ne décide de faire pareil en créant des embouteillages !

Pour la suite, direction Tin City. Qu’est-ce que c’est que ça ? Disons que ce sont, en quelque sorte, les docks aménagés, qui donnent sur la fameuse baie de Naples. C’est une toute petite zone touristique abritant trois ou quatre bars et restaurants, quelques hangars dans les tons rouges et une jetée sur laquelle on peut se balader. A la nuit tombée, les guirlandes multicolores installées sur les troncs des palmiers donnent une ambiance sympathique. Passez-y, pour une promenade et quelques photos, c’est mignon !

Avec tout ça, on peut dire que nous n’avons strictement rien loupé de Naples et, très franchement, ce sont les endroits de la ville les moins vantés qui valent le plus le coup : Tin City et 3rd Street.

Pour terminer cette escapade sur la côte Ouest, nous avons pris le chemin d’un diner traditionnel (Mel’s Diner), sur les recommandations de guides et de commentaires. Après un bon repas et un dessert riche en émotions (enfin, surtout en chocolat !), nous avons rejoint notre hôtel pour une bonne nuit de sommeil avant de vivre de nouvelles aventures faites de dizaines d’alligators et d’immeubles Art Déco pour clore notre séjour en beauté.

Alors, le verdict ?!

Si l’on devait faire une généralité, on n’y irait pas de main morte : la côte Ouest, serait notre coup de coeur de la Floride ! Tout y est réuni pour un dépaysement total, un émerveillement garanti et des découvertes à foison. On y trouve le sable blanc ou la végétation intrigante des îles tropicales, les eaux chaudes du Golfe du Mexique mais également des villes aux architectures atypiques et des centres propices à de la farniente en terrasse.

Pour ce qui nous concerne, on a particulièrement aimé se promener dans Ybor City et vivre quelques soirées à St Petersburg ou encore découvrir la très charmante Dunedin ainsi que le centre historique de Fort Myers. On a adoré passer de plage en plage, jouant à départager celle ayant le sable le plus impressionnant et profitant des eaux transparentes de cette partie du globe en plein hiver. On est retombées en enfance en observant, au hasard de balades, dauphins, tortues et autres oiseaux des îles. Et enfin, on s’est un peu prises pour des aventurières en déambulant au milieu d’arbres et d’arbustes jusqu’alors inconnus et traversant des bras de rivières à la couleur parfois inquiétante. La côte Ouest est donc un parfait mélange de nature incroyable et de villes à taille humaine, qui nous fait nous sentir bien.

En revanche, contre toute attente, nous avons été un peu déçues par Sarasota et Naples, deux villes pourtant souvent louées mais auxquelles nous n’avons pas trouvé beaucoup de charme. Nous avons aussi un petit bémol à l’encontre des State Parks, très présents et beaux au demeurant mais n’apportant souvent que peu d’intérêt par rapport à la plage voisine par exemple. Ne vous y trompez pas, on vous les conseille quand même mais il ne faut leur prêter trop d’attentes particulières.

Enfin, bien que nous ayons passé jours de ce côté-là de l’État, quelques petits regrets subsistent, par manque de temps ou malchance météorologique. On aurait vraiment voulu louer un kayak à Honeymoon pour traverser le lagon et rejoindre Caladesi, tout comme la pluie nous a fait passer à côté de Fort de Soto. Avec une ou deux journées supplémentaires, nous aurions aimé pousser jusqu’à Crystal River pour voir les lamentins et faire un crochet par l’Ocala National Forest, au centre de la Floride, qui semble abriter de magnifiques piscines naturelles. Ce sera pour une prochaine fois ; de toute façon, il nous faudra bien visiter un jour la partie Nord de la Floride, de Jacksonville à Pensacola donc on aura l’occasion d’y revenir !

Partagez les bons conseils !

publier un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.