Assiette de grillades Grèce
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a Grèce est un pays de soleil, de couleurs, de chaleur humaine, où l’on cultive un art de vivre que l’on tente de garder à l’abri de toute préoccupation et où l’on se laisse porter par un rythme de vie alangui, permettant de profiter de tous les petits instants de bonheur qu’offrent les 24 heures d’une journée. Cette simplicité, ce retour aux valeurs essentielles se retrouvent également dans les assiettes, remplies de produits sains, locaux et cuisinés avec générosité et bonne humeur. Avec les mezzés, le partage est à l’honneur, pour le plus grand plaisir des voyageurs qui cherchent à explorer la cuisine locale. Cette découverte se poursuit par des plats qui nous font voyager à la fois à travers les montagnes, les vergers et les côtes grecs, sans oublier de tester quelques spécialités sucrées, pour adoucir encore un peu plus votre périple et enfin rester, à la mode grecque, les boissons typiques du pays. Alors, si l’on devait répondre à la question : « on mange quoi en Grèce ? », on commencerait par vous dire que l’on y mange divinement bien et que l’on ne cesse de régaler nos papilles, aussi bien avec le salé que le sucré ! C’est simple, en termes culinaires, cette destination fait indéniablement partie de notre top 3 ! Pour en savoir plus, embarquez avec nous pour un voyage à travers les authentiques saveurs helléniques !

De plus, pour être à l’aise au moment de consulter les cartes des restaurants et de passer vos commandes, jetez un œil sur notre infographie pour passer commande au restaurant en Grèce !

Si toutefois vous êtes pressés, vous pouvez cliquer sur les liens du sommaire pour naviguer comme bon vous semble dans l’article, avant de revenir poursuivre votre lecture plus tard 😉

Le repas : où, quand, comment ?

Pour ce qui est des différents établissements où se restaurer, on en trouve principalement deux : la taverne (taverna) et le restaurant (estiatorio). La nuance entre les deux est assez ténue mais disons que le restaurant est plutôt conventionnel, semblable à ce que l’on connaît, tandis que la taverne est plus conviviale, typique et elle est le genre d’endroits se retrouvent le soir pour partager autour d’un bon repas et, pourquoi pas, terminer par des danses autour des musiciens venus animer la soirée (non, ce n’est pas un mythe, les grecs adorent danser le sirtaki !). Ce n’est pas le cas tout le temps, loin de là, mais disons que cela se passera davantage dans une taverne que dans un restaurant.
La taverne classique se décline également en psarotaverna, c’est-à-dire « taverne de poissons ». Pour cette dernière, pas besoin d’explication, vous avez sûrement saisi ce que vous y trouverez ! Enfin, vous verrez aussi quelques fois une ouzeria, un restaurant / bar où l’on ne sert que des mezzés, à déguster avec un ou deux verres d’alcool local.

Concernant les horaires, c’est le rythme du Sud qui s’impose ici, comme dans de nombreux autres pays voisins. Ainsi, les grecs ont tendance à manger tard, que ce soit pour le déjeuner ou le dîner. Vous n’aurez alors pas de difficulté à trouver une table après 14h ou, pour le soir, aux alentours de 22h.

Enfin, la Grèce est un pays chaleureux, vivant, épicurien, un pays de partages, comme c’est le cas de ce côté de la Méditerranée. Partant de ce constat, il est presque normal qu’il en soit de même autour d’une table ! En effet, les grecs consomment beaucoup de mezzés, ces entrées de tous types que l’on pose au milieu de la table et dans lesquels chacun pioche tour à tour. L’avantage, si vous vous mettez à la mode locale, c’est que ça vous permet de goûter à plusieurs spécialités.

Les entrées, ou plutôt les mezzés

Attention, on entre dans le vif du sujet ! Que ce soit pour les entrées ou les plats, il y a énormément de spécialités, dont la plupart ne sont pas très connues mais méritent largement qu’on leur consacre un peu de texte ! On ne s’attardera pas sur les classiques, que tout le monde (ou presque) à déjà goûté, le but étant de vous faire découvrir la richesse de la cuisine grecque, qui va bien au-delà des légumes à l’huile d’olive.

Les incontournables

Salade grecque
Tzatziki
Tarama
Feuilles de vigne

Bien sûr, il y a la salade grecque (choriatiki ou greek salad pour simplifier les commandes) qui, quand elle est bonne et authentique, contient : des tomates, du concombre, des olives de kalamata, des oignons doux, de la fêta, du romarin et de l’huile d’olive (beaucoup d’huile d’olive, c’est meilleur !). C’est simple mais toujours excellent lorsqu’elle est bien préparée.

Ensuite, on a le traditionnel tzatziki : du yaourt grec, du concombre et quelques assaisonnements. De la même façon, quand il est bon, on peut même le manger à la cuillère ! On en a goûté un extraordinaire dans le Dodécanèse, si vous passez par là…

En 3e position, on retrouve le tarama (taramosalata en grec), certes un grand classique des mets connus en France mais moins répandu dans les restaurants typiques du pays. La préparation est simple : oeufs de poisson, mie de pain, lait, huile d’olive, citron. Attention aux taramas tout roses, qui sont en fait bourrés de colorants ; le vrai est très clair et c’est comme ça qu’il est bon ! D’ailleurs, pour les parisiens, n’hésitez pas à aller en prendre une barquette chez Thalassa, dans le 15e arrondissement, il est à se damner !

En dernier lieu, on mentionnera les feuilles de vignes farcies avec une préparation à base de riz et qui se mangent avec du citron. Les dolmades font également partie des entrées que l’on à l’habitude de retrouver sur nos tables mais, bien sûr, elles sont nettement meilleures quand elles sont faites maison donc testez-les dans un bon restaurant histoire d’en découvrir la vraie saveur.

Les découvertes à ne pas manquer

Keftedes (boulettes de viande hachée)
Tyrokeftedes (croquettes de fromage)
Melitzanokeftedes (beignets d'aubergine)
Kolokhitokeftedes (beignets de courgette)
Bouyourdi (fêta au four)
Saganaki (fêta frite)
Ktipiti
Skordalia (purée à l'ail)
Dakos (pain grillé, tomates, fêta, huile)

Outre ces 4 incontournables, on a aussi les keftedes, qu’on connaît souvent parce qu’on retrouve des préparations similaires dans de nombreuses cuisines. On les classe dans les entrées car c’est plutôt comme ça qu’on les mange mais au vu des quantités, ça peut aussi faire office de plat, d’autant plus qu’ils sont généralement servis avec une bonne portion de frites ! Alors nous direz vous, c’est quoi les keftedes ? Ce sont de petites boulettes de viande hachée, délicatement parfumées par plusieurs épices, qui peuvent se manger par dizaines quand elles sont bien cuisinées (oui, on l’avoue, on l’a déjà fait !).

Dans le genre « boulettes », il y a aussi celles au fromage et là, c’est pareil, ça se mange tout seul ! Les tyrokeftedes sont de petites croquettes de fromage, qui se dégustent en entrée, histoire de s’ouvrir l’appétit. Vous verrez aussi sur les cartes des melitzanokeftedes (des beignets d’aubergine) et des kolokhitokeftedes, des beignets de courgette. Ceux-là, on les vénère tellement ils sont bons ! D’ailleurs, dans certains restaurants, vous trouverez également des beignets de fleurs de courgette, c’est pareil, c’est une tuerie !

Par ailleurs, il faut évidemment parler de la fêta. En Grèce, hormis en salade, on la déguste bouyourdi, autrement dit rôtie au four, assaisonnée d’huile d’olive, d’herbes aromatiques et de quelques morceaux de poivron ou alors saganaki, c’est-à-dire panée avec un peu de farine et frite dans de l’huile (avec une pointe de citron avant de la dévorer). Ces deux recettes sont un délice !

Toujours à base de ce traditionnel fromage au lait de brebis, parlons également du ktipiti, un mélange de yaourt, fêta et poivrons, qui se déguste en entrée avec un peu de pain pita. Certains d’entre vous ont sûrement déjà testé la version que l’on trouve dans les nos commerces mais, bien sûr, fait maison, il sera nettement meilleur !

Dans les mezzés, on peut aussi choisir de goûter le skordalia, une purée de pommes de terre à l’ail, servie froide avec un filet d’huile d’olive.

Enfin, on fait un dernier point sur les entrées pour en mentionner une que l’on ne retrouve qu’en Crète, le dakos. On le classe par défaut dans cette catégorie-là mais sachez qu’on le mange aussi au petit déj’ ou qu’il peut faire parfois office de plat, par exemple le midi, tant c’est servi généreusement. Le dakos, on l’a découvert lors de notre tour de la Crète et on peut vous dire qu’on ne pouvait plus s’en passer tant c’est savoureux ! Il s’agit d’un pain grillé (un peu comme les Krisprolls mais en format XXL), sur lequel sont disposés des tomates concassées et de la fêta émiettée, le tout formant un espèce de dôme arrosé d’huile d’olive, qui ravit aussi bien les yeux que les papilles.

Les plats, à la fois de la terre, de la mer et végétariens

Les plats de viande

Kleftiko (épaule d'agneau cuite lentement au four)
Arnaki lemonato (agneau au citron)
Giouvetsi (ragoût de chèvre et orzo)
Soutzoukakia (boulettes cuite dans une sauce tomate)
Stifado (ragoût de viande)

La viande reine en Grèce est l’agneau (arnaki). Il est souvent servi en côtelettes grillées mais ça ne s’arrête pas là ! Il faut absolument tester le kleftiko, de l’épaule d’agneau cuite lentement au four pendant des heures. La viande est goûteuse, tendre, c’est un vrai délice ! Dans les spécialités, on trouve également l’arnaki lemonato, un ragoût d’agneau au citron, servi avec des pommes de terre.

Il faut aussi goûter au giouvetsi, une sorte de ragoût de chèvre dans lequel on cuit l’accompagnement, du krissarakia, que l’on connaît mieux sous l’appellation orzo. C’est un plat typique et savoureux, alors si vous le repérez sur une carte, foncez ! Il peut également se préparer avec du veau ou de l’agneau mais la viande de chèvre est assez fréquente dans la cuisine grecque car son élevage dans les zones montagneuses est courant. Le kleftiko, par exemple, existe aussi avec de la viande de chèvre ou de chevreau.

Une autre spécialité, à base de viande hachée, se nomme soutzoukakia. Alors là, on se régale ! Ce sont de grandes boulettes de viande ovales cuites dans une sauce tomate, le tout aromatisé par différentes épices. Ce plat-là, on l’adore !

En dernier lieu, il nous faut évoquer le stifado, un ragoût de viande avec tomates et oignons, cuit au four dans un plat en terre. C’est un plat qui, là encore, a beaucoup de goût et réchauffe durant les soirées parfois un peu fraîche lorsque l’on visite le pays hors saison.

Enfin, pour les amateurs, sachez qu’on retrouve énormément de grillades, de porc ou d’agneau la plupart du temps. Les portions sont toujours généreuses, accompagnées de frites, elles aussi en quantité souvent abondante donc faites vous plaisir !

Les plats au four

Moussaka (gratin d'aubergines)
Pastitsio (gratin de macaronis)
Papoutsakia (aubergines farcies)
Yemista (tomates ou poivrons farcis)

Là encore, il y en a de nombreux à découvrir, au-delà de la moussaka, le célèbre gratin d’aubergines, emblème de la cuisine hellénique, qu’on ne présente plus.

Commençons donc par son alter ego : le pastitsio. Pour faire simple, il s’agit ni plus, ni moins d’une moussaka dans laquelle les aubergines ont été remplacées par des macaronis, pour notre plus grand plaisir gustatif. Évidemment, ce n’est pas léger mais c’est franchement bon quand il est bien cuisiné !

Revenons ensuite aux aubergines pour évoquer les papoutsakia (littéralement « petites chaussures » en grec), des aubergines farcies avec de la viande hachée et recouverte de béchamel. En quelque sorte, disons que c’est une moussaka revisitée mais ce n’est franchement pas mauvais !

Une autre spécialité et indémodable de la cuisine : les yemistas. Ce sont des tomates ou des poivrons farcis d’une préparation de riz et de viande hachée puis passés au four. C’est fondant, plein de saveurs et on en mange presque sans faim ! Bien sûr, on ne retrouvera jamais le même goût que dans ceux que la grand-mère de Boria, Yaya (« mamie » en grec), préparait par dizaines, avec toujours des portions supplémentaires pour en glisser dans les sacs des convives avant qu’ils ne rentrent chez eux. Oui, n’oublions pas que Boria est d’origine grecque et que Laure a eu l’occasion de découvrir certains plats avant même de poser le pied en Grèce donc, promis, on sait de quoi on parle !

Les produits de la mer

Poulpe (grillé, mijoté, en salade)
Crevettes de Symi
Achinosalata (salade d'oursin)
Poissons grillés
Merida (friture d'éperlans)

La spécialité est, bien sûr, le poulpe (chtapodi, ou « 8 pieds », tout simplement), que l’on voit souvent sécher en ribambelle sur des cordes en plein soleil. Le poulpe, on le décline de plusieurs manières mais les plus courantes sont en salade, mijoté ou grillé. On sait très bien que l’aspect en rebute certains mais, si vous n’avez encore jamais testé, osez, c’est vraiment délicieux et ce serait dommage de ne pas vous forger votre propre avis sur la question ! Nous, on s’en régale et on profite toujours d’être en Grèce pour en faire une cure !

Dans le Dodécanèse, nous avons également découvert une spécialité locale : les crevettes de Symi. Ces crevettes roses, petites en taille, sont consommées couramment dans les îles alentours et elles sont exquises ! Elles ont vraiment un goût très spécifique, que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Elles sont préparées très simplement, justement pour conserver leur saveur et se mangent toutes seules ! Au passage, si vous avez dans l’idée d’explorer cette région de la Grèce, vous pouvez venir faire un tour sur notre article : Les plus belles îles du Dodécanèse en 20 jours.

En restant dans les découvertes, bien que ce ne soit pas uniquement une spécialité grecque, un périple dans le pays vous permettra de goûter à l’oursin, servi en salade (achinosalata) avec simplement un peu de citron et une pointe d’huile d’olive. Très iodé, son goût est étonnant mais ravira sans aucun doute tous les amateurs de fruits de mer ! C’est un produit très délicat, que l’on sert en petites quantités et qui se trouve dans les bonnes tables grecques, que ce soit dans des psarotaverna ou des ouzerias car il se déguste en mezzé.

Mis à part le poulpe, on trouve divers poissons grillés, arrosés d’une sauce faite d’huile d’olive et de citron. Cette préparation, simple, permet de conserver toute la délicatesse de la chair, voire de la sublimer, de par la petite touche d’acidité qu’elle apporte. Ainsi, pour les amateurs de poisson, faites vous plaisir et savourez ! Par ailleurs, qu’ils soient grillés ou cuisinés autrement, les rougets (barbounia) sont très répandus dans la cuisine grecque.

Enfin, si vous appréciez plutôt les petits poissons, en friture, commandez un plat d’éperlans frits (merida ou marides tyranites), que l’on peut trouver dans tous les bons restaurants de poissons, c’est un délice ! On les picore un par un en entrée, histoire de se mettre l’eau à la bouche et de s’ouvrir l’appétit. Nous, on en raffole !

Sur le pouce

Gyros (le ``grec``)
Souvlaki (brochettes de viande)
Tyropita (feuilleté au fromage)

Vous verrez, presque à tous les coins de rue, des vendeurs de gyros ou de souvlaki. Qu’est-ce donc que ça ? Le gyros, c’est tout simplement ce que l’on appelle le grec. Cependant, attention, ça n’a rien à voir avec ce qu’on connaît en France. Le principe est le même : de la viande cuite sur une broche, que l’on mange dans du pain pita avec quelques crudités et une sauce. En Grèce, il est beaucoup plus petit que chez nous ; disons que c’est plutôt un en-cas qu’un repas. Dans une petite pita ronde, vous aurez du tzatziki en guise de sauce, un peu de tomates, de concombre et d’oignon, de la viande et quelques frites par-dessus. Ils sont souvent très bons, frais, pleins de saveurs et plutôt légers. Oui, oui, légers, on vous le dit ! Je pense qu’un des vendeurs s’en souvient encore quand il a vu Boria revenir à deux reprises pour commander à chaque fois deux gyros (il s’est bien marré mais bon, on avait faim, nous !). Pour ce qui est du souvlaki, il s’agit de petites brochettes de viande, avec ou sans légumes, qui se mangent soient seules avec un morceau de pain, soit en sandwich (avec le même type d’ingrédients que pour le gyros), soit en plat, accompagnées de frites. À vrai dire, c’est bon aussi mais ce n’est pas non plus dans notre top 3.

Et puis, on peut aussi se ruer dans une boulangerie pour acheter des spanakopitas (feuilletés aux épinards) ou des tyropitas (feuilletés au fromage). Souvent copieux et frais car les grecs comme les touristes en consomment beaucoup, vous vous régalerez à coup sûr ! Ils nous ont servi de repas du midi à de très nombreuses reprises, on adore ça !

Les sucreries, pour le plaisir des petits comme des grands

Bougatsa
Loukoumadès
Kourabiedès
Koulourakia
Mastiha
Halva
Galaktoboureko
L'incontournable pastèque en dessert
Baklava et kadaïf

Commençons par toutes ces petites choses qui ravivent les papilles des petits comme des grands, nous les premières ! Quelles sont les spécialités sucrées que l’on peut manger en Grèce, que ce soit le matin, à l’heure du goûter ou le soir après une bonne journée de quad ?

Tout d’abord, il y a l’incontournable du petit déj’, la bougatsa (prononcer le « g » à mi-chemin entre un « g » et un « r »). On pourrait dire que c’est une sorte de feuilleté, fourré de semoule cuite dans de la crème anglaise et recouvert de sucre glace et d’un peu de cannelle. Les deux sont en option mais dites « oui » lorsqu’on vous le proposera, c’est comme ça qu’elle se mange. Encore chaude, sortie des fourneaux à 6h du matin, c’est un vrai régal ! Au passage, si toutefois vous allez faire un tour du côté de Sifnos, goûtez-en une chez Pipis Bakery, elle est excellente.
Bien sûr, vous la trouverez dans toutes les bonnes boulangeries à n’importe quelle heure et elle peut très bien faire office de goûter. D’ailleurs, on rêve presque tous les jours d’en déguster tant on aime ça ! Malheureusement, même si certains traiteurs en proposent, il la préparent uniquement sur commande et en quantité importante (c’est normal, ce n’est pas assez connu en France pour que ce soit rentable mais on espère bien que sa notoriété grandira). Tant pis, il va falloir que l’on retourne prochainement en Grèce pour s’en faire une cure !

Ensuite, comment ne pas parler des loukoumadès ? Alors là, on pourrait en manger à longueur de temps ! Généralement, les grecs les adorent le soir, après le repas, pendant la balade digestive (oui, c’est un peu contradictoire mais, que voulez-vous, en Grèce, on apprécie les bonnes choses !) ou avec un bon café. Ce sont de petits beignets ronds, presque croquants à l’extérieur et moelleux à l’intérieur, recouverts de miel et de cannelle. Pour ceux qui ne sont pas fans de la cannelle, on est conscientes que ça fait déjà deux qu’on vous en parle mais, pour tout vous dire, Laure n’est pas une grande adepte et pourtant…! C’est une épice très utilisée dans les pâtisseries grecques donc sautez le pas et vous nous en direz des nouvelles. Pour en revenir à nos loukoumadès, goûtez-en absolument, c’est un délice ! De la même façon, on n’en trouve pas en France et c’est bien dommage car c’est à se rouler par terre tellement c’est bon !

Après ça, il faut faire une place de choix aux kourabièdes ; là encore, on pourrait en manger quelques uns tous les jours ! Seul frein : les calories… Oui, c’est simple, ce sont des sablés composés de beurre, de farine, de sucre glace et d’amandes grillées, le tout recouvert de sucre glace donc bien qu’ils soient succulents, il ne faut pas en abuser ! Ces sablés sont fabriqués et consommés durant la période de Noël. Ainsi, si vous êtes en Grèce à ce moment-là, foncez dans une pâtisserie ! À l’inverse, attention si vous en trouvez en plein été, ça peut être l’occasion de goûter mais ce ne seront sûrement pas les meilleurs puisqu’il ne s’agira pas forcément d’une boulangerie traditionnelle. L’avantage est que vous pouvez toujours tester une recette chez vous, c’est vraiment très simple à faire et ça comblera vos papilles !

Puisqu’on est dans les biscuits, les koulourakia sont quant à eux préparés durant la période de Pâques. Ce sont des gâteaux secs à base de beurre (oui, encore mais c’est pour la bonne cause !) avec un glaçage pour leur donner un joli teint. Entre nous, ça passe plutôt bien avec un petit café !

Il y a également une spécialité un peu particulière, qui se décline en de très nombreuses utilisations : le mastiha (mastic en français). Cette résine, qui coule en larmes le long des arbres, est séchée au soleil pour en faire un produit alimentaire, est originaire de l’île de Chios, non loin des côtes turques. Elle se mange telle quelle, en mastiquant les petits morceaux de résine comme des bonbons, ou s’utilise en pâtisserie sous forme d’extrait naturel pour apporter une touche spécifique. On en retrouve, par exemple, dans le tsourek, la brioche traditionnelle de Pâques. Enfin, le mastiha parfume aussi parfois des gâteaux, glaces ou boissons et on en fait également de la liqueur. Pour ce qui est du goût, et bien, c’est assez surprenant au premier abord, pas évident à décrire mais ça vaut le coup de goûter car certains adorent !

Encore une petite chose, qui n’est pas que grecque d’ailleurs puisqu’on la retrouve dans tous les pays du Moyen-Orient (et dont on ne cherchera pas à savoir quel pays l’a fait connaître en premier) mais qui y est particulièrement appréciée ; il s’agit du halva. Il en existe deux sortes : une à base de sésame et de pistaches et une seconde à base de semoule et d’amandes. Certes, elles n’ont strictement rien à voir, que ce soit dans la composition, la texture ou le goût mais on les aime tout autant l’une comme l’autre ! Bon, c’est vrai que « l’halva sésame » est un peu sucré sur le long terme mais, malgré ça, on pourrait s’en faire volontiers 2 ou 3 petites cuillères tous les jours ! Pour celui-ci, vous en trouverez facilement dans de nombreux commerces en France mais « l’halva semoule » est beaucoup moins commun donc il vous faudra débusquer le bon !

Et puis, pour clôre ce chapitre, il faut absolument que nous vous parlions du galaktoboureko. Littéralement, on le traduirait par « beurek au lait », ce qui ne la met pas forcément en valeur. Cependant, si l’on oublie ce nom un peu trivial, on rêve de voir une part apparaître juste devant nos yeux rien qu’en l’évoquant ! C’est divin ! Pour le décrire, ce n’est pas très compliqué : de la pâte filo fourrée de crème pâtissière mélangée à de la semoule, passée au four et recouverte de sirop. En revanche, après en avoir pris une bouchée, vous ne pourrez plus vous en passer alors goûtez le absolument, vous nous remercierez !

Au restaurant, dans de nombreux endroits de la Grèce, on vous servira souvent de la pastèque en guise de dessert et ce, gratuitement. Il faut dire que la carte des desserts n’est jamais très étoffée et se résume souvent à quelques coupes de glace (donc rien de typique), voire à des glaces industrielles que l’on va choisir soi-même dans le congélateur ou, au mieux. Qui plus est, en sortant de table, on n’a plus vraiment de place pour quelque chose de vraiment copieux donc la pastèque tombe à pic !

Dans certains établissements, vous pourrez commander un baklava ou un kadaïf, ces pâtisseries classiques des pays du Sud de la Méditerranée, ou alors une part de portokalopita, un cake à l’orange moelleux à souhait et imbibé de sirop.

Les boissons, chaudes, froides, avec ou sans alcool

Café grec
Café frappé
Ouzo
Raki (ou tsipouro)
Metaxa (le ``cognac`` grec)
Liqueur de mastiha
Retsina
La bière incontournable : Mythos

Alors, on va commencer par notre boisson fétiche : le café. Si vous voulez vraiment vous mettre à la mode grecque, vous allez devoir vous passer de l’expresso classique (oui, nous aussi, ça nous a fait un choc). En Grèce, on boit du café grec (ou alors du café turc, c’est le même mais ne le dites pas !). Avant de vous expliquer une petite subtilité, on vous rassure, vous trouverez presque partout des expressos mais testez quand même au moins une fois l’elleniko. Lorsque vous le commandez, il faut préciser la quantité de sucre souhaitée et il y a 3 options : sketo (sans sucre), metrio (moyennement sucré ; enfin, façon de parler…) et glyco (qui rendrait diabétique toute personne normalement constituée !). Lorsqu’on vous sert votre tasse, attendez quelques minutes avant de boire, ne touillez surtout pas et ne buvez pas tout d’une traite car le marc reste au fond de la tasse.

Toujours dans la même thématique, il y a le café frappé (donc froid). C’est un peu comme si c’était la boisson nationale ; tout le monde en boit à longueur de journée. C’est frais, c’est bon et, en ce qui nous concerne, on s’est vite mises à la mode locale. Vous verrez même des grecs en scooter avec un frappé à la main (et, un peu plus, une clope dans l’autre !). Pour la commande, on a toujours cette histoire de sucre (si on prend notre café sketo, le frappé on l’aime metrio) mais il faut aussi choisir si on le veut avec ou sans lait (lait = gala ; si vous avez suivi, vous devriez vous souvenir de la prononciation du « g ») ; le tout est une question de goût, faites des essais, ça vous donnera l’occasion de boire plusieurs frappés !

L’autre boisson nationale, c’est bien sûr l’ouzo, connu au-delà des frontières grecques. D’ailleurs, on ne va pas chercher à vous expliquer ce que c’est mais simplement à vous apporter une précision : beaucoup de grecs, notamment les anciens, le boivent pur alors attention aux coups de soleil ! Évidemment, comme les grecs aiment bien faire de petites taquineries, nous en avons fait les frais dans un café d’habitués à Mytilène… On vous fait le topo : aux alentours de 12h, deux petites jeunes s’installent, au soleil (grave erreur), en terrasse d’un bar authentique, resté dans son jus, où quelques grand-pères jouent avec leur cobolloï. On commande deux ouzos et on nous les apporte bien sûr sans carafe d’eau à côté. Ne voulant froisser personne, on les a bus tels quels, forçant sans doute un peu le respect des quelques clients qui nous regardaient du coin de l’oeil en souriant gentiment. Résultat, après cette petite boutade (car, oui, ils servent quand même de l’eau en général) : le patron nous a invitées à l’intérieur pour que l’on puisse se protéger du soleil et nous avons mené une longue conversation à moitié en grec (Boria se débrouille dans une conversation courante et Laure commence à maîtriser quelques expressions), à moitié en français avec cet ancien marin qui avait souvent navigué vers Marseille et qui se souvenait avec nostalgie de cette vie passée. En prime, on avait eu l’autorisation de fumer à l’intérieur (on ne devrait pas le dire mais c’est juste pour vous prouver que les grecs ne sont franchement pas méchants !). Alors, pour l’ouzo, buvez le comme vous l’aimez, avec ou sans eau, c’est rafraîchissant dans tous les cas ! Souvent, il est servi avec une assiette de petits amuse-bouche à picorer (quelques olives, des lamelles de poivrons grillés, etc.), sûrement pour compenser le manque d’eau.

Puisqu’on est dans les alcools forts, il faut aussi parler du raki, que l’on retrouve sur toutes les tables en Crète, offert à la fin du repas. Cette eau de vie de marc de raisin est consommée comme du petit lait ! C’est fort, ça arrache pas mal la gorge mais au bout de d’un moment, on apprécie d’avoir son petit verre (parfois une mini bouteille) après manger. C’est bien simple, en Crète, on vous offre dessert et raki presque systématiquement. On avait fait les comptes, à la fin de notre périple crétois, pour savoir combien de centilitres de raki on s’était enfilé ; c’était pas beau à voir (mais c’était bon !)… Que voulez-vous, on aime se plonger dans les cultures locales et on déteste par dessus tout ne pas faire honneur à ce que l’on nous sert ! Alors, en Crète, c’est raki à tous les coins de rue et, si vous êtes dans le reste de la Grèce, vous pourrez retrouver cette même boisson, alors nommée tsipouro.

Ensuite, un peu moins connu des non initiés, il y a aussi ce que l’on appelle le « Cognac grec ». L’appellation étant contrôlée, la dénomination est interdite mais en terme de goût, on est sur quelque chose d’assez proche. Si vous avez envie d’essayer, il faudra donc commander un Metaxa, du nom de son inventeur en 1888.

N’oubliez pas non plus la liqueur de mastiha, dont on vous parlait un peu plus haut. C’est spécial mais il faut goûter pour savoir si l’on aime ou non !

Un autre alcool traditionnel est la retsina, un vin blanc infusé à la résine de pin. On le dit tout de suite, on n’est pas fans mais c’est un grand classique et il existe depuis des milliers d’années donc ça vaut le coup d’essayer, ne serait-ce que pour tester.

Pour les amateurs de bières, vous retrouverez souvent sur les cartes la Mythos, une blonde 100% grecque assez légère et très rafraîchissante. Généralement, durant les chaudes journées d’été, on alterne entre frappé et Mythos !

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