Péninsule de Snæfellsnes en Islande : un voyage à part entière
a péninsule de Snaefellsnes en Islande marque nos premiers pas à la découverte de ce pays fascinant. Cette pointe de terre, coincée entre Reykjavik et les fjords de l’Ouest, eut l’effet pour nous d’un micro-voyage à l’intérieur de notre périple de 16 jours en Islande tant les sensations ont été extrêmes ! En termes de paysages, c’est de l’Islande à l’état pur : cascades, basalte, lave refroidie et façonnée par les éléments, tout y est ! C’est également un lieu qui regroupe certains des clichés les plus célèbres du pays, dont Budakirkja, Snaefellsjökull ou encore Kirkjufell. Sans trop vous en dévoiler, disons que l’on est légèrement passées à côté des icônes de la péninsule mais qu’elles nous ont, malgré tout, laissé des souvenirs impérissables ! Quoi qu’il en soit, qu’il s’agisse de nos aventures ou des lieux immanquables à visiter dans cette région, on vous explique tout afin que vous ayez les infos indispensables si vous envisagez de découvrir la péninsule de Snaefellsnes en Islande !
Si toutefois vous êtes pressés, vous pouvez cliquer sur les liens du sommaire pour naviguer comme bon vous semble dans l’article, avant de revenir poursuivre votre lecture plus tard
1. Les falaises de basalte à Gerðuberg
2. La plage d’Ytri Tunga et sa colonie de phoques
3. Buðakirkja, la plus célèbre église noire d’Islande
4. Le minuscule village d’Arnarstapi et les falaises noires jusqu’à Londrangar
5. Djupalonssandur, l’extraordinaire plage de sable noir
6. Le phare orange de Svörtuloft
7. Nos deux grands loupés de la péninsule : Snæfellsjökull et Kirkjufell
8. Alors, le verdict ?!
Les falaises de basalte à Gerðuberg
En venant du Sud, comme c’était le cas pour nous, c’est le premier arrêt que l’on peut faire pour commencer à découvrir cette région de l’Islande. Le site se trouve à quelques mètres de la route 54, celle qui fait le tour de Snaefellsnes, juste à l’endroit où elle dessine une courbe qui entre sur la péninsule. Imaginez une vaste plaine au milieu de laquelle se dresse un mur de colonnes basaltiques ; vous êtes à Gerðuberg. C’était une première pour nous et il faut dire que ces formations rocheuses sont vraiment surprenantes, comme taillées par une main de géant tant les lignes sont parfaites. Bon, après plusieurs jours en Islande, on s’y habitue car on en croise finalement assez souvent, même si certaines d’entre elles sont particulièrement impressionnantes, comme au canyon de Stuðlagil (que vous pouvez découvrir dans notre article Est de l’Islande : entre fjords, sites naturels et charmants villages) ou sur la plage de Reynisfjara, par exemple. Pour en revenir à notre falaise, elle semble sortie de nulle part, posée sur du plat et avec, à son sommet, une vaste étendue toute aussi rectiligne, le tout sur un peu plus d’1km de long. Certes, on n’y passe pas des heures, on y reste simplement le temps d’observer les colonnes, de prendre quelques photos, de grimper en haut de la falaise et le tour est joué. Malgré tout, ça en fait une courte pause bienvenue et plutôt agréable avec, en prime, un paysage étonnant à apprécier !
La plage d’Ytri Tunga et sa colonie de phoques
Une petite quarantaine de kilomètres plus loin, nous laissons cette fois-ci notre voiture au bord d’une plage, réputée pour abriter une colonie de phoques ainsi que pour être un des meilleurs spots d’observation de ces drôles et adorables mammifères marins. La meilleure période pour espérer en voir s’étend généralement de mai à juillet et il est recommandé d’y aller à marée basse, là où ils se prélassent volontiers sur les rochers. Pour être honnêtes, nous n’avions pas vérifié les horaires des marées mais il se trouve que nous y étions au bon moment. Lorsqu’on quitte le parking, il faut marcher un peu le long de la plage, sur un sentier aménagé et, à partir d’un moment, des panneaux mettent les badauds en garde, expliquant qu’il faut rester silencieux et ne pas s’approcher à moins de 50m des phoques, tout en faisant attention à la marée montante. C’est à partir de cet instant qu’on a commencé à ouvrir bien grands nos yeux mais, en fait, ce n’était même pas nécessaire tant il y avait de phoques ! Laure a commencé par en pointer un du doigt pour être sûre qu’on ne le loupe pas puis, quelques secondes après, un autre, un troisième et ainsi de suite… En tout, il y avait facilement une quinzaine de phoques, aux pelages marron, gris ou tachetés, certains regroupés, d’autres isolés sur un rocher, tous très paisibles (ils ont l’air d’avoir une vie pépère, les phoques !). On a contourné la zone pour tenter de se poster un peu en hauteur afin de bien les observer, tout ça à pas de velours et en chuchotant, même si nous étions suffisamment loin pour ne pas les perturber. Bien sûr, comme souvent, on n’a pas échappé à un groupe de touristes posté plus loin qui hurlait et essayait de grimper sur les rochers en fonçant droit vers un phoque tranquillement installé… Heureusement, ils sont vite repartis et on a pu profiter de ce spectacle, savourant notre chance de voir des phoques d’assez près évoluer dans leur milieu naturel. En plus de ça, la plage en elle-même a un certain charme, notamment à marée basse et peut se prêter à une balade très agréable. On y a passé un bon petit moment et on est ensuite reparties, le sourire aux lèvres, ravies de cet arrêt combinant faune et flore !
Buðakirkja, la plus célèbre église noire d’Islande
Nous avons repris la voiture pour poursuivre notre route vers l’Ouest avec, en tête, notre prochain arrêt, où l’on pourrait admirer Buðakirkja, cette église faite de bois noir qui semble, sur toutes les photos, posées au milieu de nulle part.
Avant de nous engager le long de Buðavegur (littéralement « la route de Buða »), nous avons bifurqué en direction de Bjarnarfoss, une très jolie et très haute chute d’eau, qui dévale depuis la montagne. Si vous vous posez la question, oui, elle vaut le détour, d’autant plus que l’environnement dans lequel elle s’écoule est charmant. Attention toutefois, si vous prévoyez de faire une petite ascension, ça grimpe sec ! De notre côté, nous avons commencé à gravir les premières pentes au bas de la cascade puis, le ciel étant maussade et la journée encore très longue, nous sommes redescendues pour continuer notre périple dans la péninsule de Snaefellsnes.
En à peine 5 min de route, voilà que nous étions arrivées sur le parking attenant à Buðakirkja. Effectivement, elle est noire. Effectivement, elle est ancienne. En revanche, elle n’est pas du tout comme on se l’imaginait d’après tout ce que l’on avait pu voir auparavant… C’est dommage mais le fait qu’elle soit collée au parking et à la route lui retire une grande partie de son charme. Non, elle n’est pas au milieu de nulle part mais bel et bien au bout de la route. Alors, pour faire simple, nous vous conseillons juste de ne pas trop vous l’imaginer avant de la voir ; dans ce cas, vous pourrez pleinement en profiter, sans cette petite pointe de déception qui ne nous a pas lâchées en découvrant l’une des stars de l’Islande.
Autour de l’église, vous pourrez vous balader, tantôt dans un ancien champ de lave recouvert de mousse, tantôt dans les dunes situées le long de la plage. Cependant, soyez attentifs aux volatils qui vous entourent et fuyez si vous commencez à entendre le cri strident d’une sterne arctique (si vous voulez en savoir plus sur ces oiseaux, lisez notre article Sternes arctiques en Islande : méfiance) !
Le minuscule village d’Arnarstapi et les falaises noires jusqu’à Londrangar
Après environ vingt kilomètres, nous avons atteint Arnarstapi, le seul village du Sud de la péninsule, qui se résume à quelques maisons disséminées le long de la route allant jusqu’au petit port niché entre de hautes falaises noires. Le village en lui-même ne présente pas un intérêt extraordinaire, hormis celui de pouvoir faire une pause réconfortante dans l’un des deux ou trois cafés / restaurants qu’il abrite. Néanmoins, il est le point de départ d’une longue série de falaises et de côtes toutes de noir vêtues. On a entamé cette série au niveau du port, justement, d’où l’on a pu admirer les impressionnantes formations rocheuses qui l’encerclent. Avant de poursuivre cette plongée dans l’univers de la lave, on a quand même pris le temps de se réchauffer autour d’un bon chocolat, chez Stapinn, dans le centre d’Arnarstapi. Au même endroit, on a pu observer le monument dédié à Jules Verne pour son « Voyage au centre de la Terre » et se faire, encore une fois, attaquer par des sternes… Ce n’est pas de tout repos, la péninsule de Snaefellsnes !
Le chocolat chaud ayant eu son effet réconfortant, on est ensuite repartis pour nous rendre à Londrangar, un peu plus loin sur la côte. Si vous avez du temps devant vous, n’hésitez pas à faire des détours par Gatklettur et Hellnar pour avoir d’autres points de vue sur les falaises noires de la région. Pour ce qui nous concerne, le timing était trop juste et nous avons fait le choix de privilégier Londrangar. Une fois que vous laissez votre voiture sur le parking prévu à cet effet, vous n’avez plus qu’à suivre les chemins qui s’avancent vers la mer pour atteindre les deux immenses pitons de basalte qui font face aux vagues. Le plus haut mesure 75 mètres et, à marée basse, il est possible d’en faire le tour afin de les admirer sous tous leurs aspects. Ils sont impressionnants et on se demande comment les éléments ont pu façonner de telles sculptures, qui tiennent encore debout malgré la force du vent et de la mer… En plus de ces falaises hors du commun, la balade est agréable, même si elle s’est faite, pour nous, sous la pluie mais ça, disons que c’est le charme de l’Islande !
Djupalonssandur, l’extraordinaire plage de sable noir
C’est seulement 8 kilomètres après Londrangar que l’on a trouvé notre coup de cœur de la péninsule : Djupalonssandur ! Tout, ici, nous a charmées ! D’abord, il faut préciser que l’on ne s’était absolument pas rendu compte de l’heure. C’était, on le rappelle, notre 1ère journée en Islande et on n’était pas encore habitués au jour permanent… Pour nous, à partir du moment où il faisait jour, cela signifiait qu’on était encore dans la journée, tout bêtement. Et bien non ! Surpris de ne voir aucune voiture sur le parking, on a, comme par réflexe, regardé l’heure : il était 22h30… Normal qu’à cette heure-là il n’y ait personne ! Qui va se promener sur une plage à 22h30 ?! Nous, bien sûr ! C’est là que l’on a vraiment pris conscience que le soleil ne se couchait jamais à cette période et c’est donc entourés d’une atmosphère un peu mystérieuse que nous avons entamé la descente vers la plage.
Le sentier, passant entre des falaises noires creusées de cavités et recouvertes de végétation, est déjà un premier abord qui ravit les yeux. Au bout du court chemin, on arrive sur la plage de galets. La mer est encore très loin et l’on a devant nous cette vaste étendue noire, le gris du ciel et de l’eau ainsi que le noir des falaises alentours. S’il n’y avait pas quelques touches d’herbe verte au loin, les débris rouillés d’un chalutier échoué dans les années 50 et des algues orangées recouvrant une partie de la plage, on se serait cru dans un paysage en noir et blanc. En retrait de la plage se trouve un lagon, près duquel on retrouve de nombreux débris ainsi qu’une autre curiosité, à savoir un rocher percé faisant office, par jour de beau temps, de fenêtre sur le glacier Snaefellsjökull (nous, on n’y a vu qu’un rocher percé mais vous aurez peut-être plus de chance !). On a ensuite marché, au milieu de la plage, droit vers le rivage, à pas lents, en silence, observant ce décor invraisemblable dans lequel nous étions plongés. Ces couleurs, cette ambiance et ce paysage nous ont marqués, aussi bien pour les images que l’on a enregistrées que pour le moment de partage que nous avons vécu.
Après ce long temps de contemplation, nous avons emprunté en sentier qui permet de monter en haut des falaises situées à droite de la plage et d’avoir, à l’issue d’une courte marche, une vue panoramique sur deux autres criques environnantes, elles aussi faites de galets noirs, dont la crique de Dritvik.
Nous avons fini le trajet retour sous un vent glacial et une pluie battante, desquels nous nous abrités quelques instants, accroupis dans une cavité rocheuse, fatigués, trempés mais émerveillés !
Le phare orange de Svörtuloft
À partir de là, nous quittions le Sud de Snaefellsnes pour remonter vers le Nord de la péninsule. Tout juste 20km après le parking de Djupalonssandur, le long de la route 574, on trouve l’embranchement vers une piste qui conduit au bord des falaises de la pointe Ouest, en passant par la jolie plage de Skardsvik. Au bout de la piste, on a le choix entre, à droite, Öndverdarnesviti et, à gauche, Svörtuloft, deux phares parés d’orange vif. La pluie ne nous lâchant désormais plus et devenant très insistante, nous avancions péniblement le long de la route en terre et nous avons opté pour le second phare, plus haut et imposant que le premier. C’est donc après 5,7 km laborieux que nous l’avons aperçu, fièrement dressé face au éléments et découpant sa silhouette orange dans le gris du ciel. Pour tout vous dire, il était aux alentours de minuit et nous commencions à être vraiment épuisés, tant par le sommeil qui commençait à nous gagner, par la faim qui jouait sur nos estomacs et par la pluie, qui nous subissions désormais depuis de longues heures. Même si ce phare est on ne peut plus original, on n’a donc pas traîné du tout à Svörtuloft et on a vite refait le chemin inverse jusqu’à la 574, que nous avons poursuivie jusqu’à Hellissandur avant de nous engager sur la côte Nord, en passant par Olafsvik, Brimilsvellir, Grundarfjördur puis en empruntant la route 56 pour retourner ensuite vers chez nous, environ 130km plus au Sud.
Nos deux grands loupés de la péninsule : Snæfellsjökull et Kirkjufell
Ce sont, disons-le, à peu de choses près, les deux stars de cette péninsule islandaise. Et bien oui, nous les avons ratés ! Seulement, on n’y est littéralement pour rien ou presque… Comme vous l’avez compris, à mesure que l’on s’avançait vers l’Ouest, vers la pointe de la péninsule, le ciel devenait de plus en plus voilé (le terme est faible) et menaçant, si bien que la route F570 avait été fermée à la circulation. Il s’agit de la F-road qui longe le volcan Snaefellsjökull par l’Est et qui permet d’accéder au plus près de ce monstre mesurant près de 1500 mètres ainsi qu’au point de départ de la randonnée qui emmène jusqu’au sommet. Ça commençait bien… Un peu déçus, certes, nous avons relativisé en nous disant que, de toute façon, vu les conditions climatiques, nous n’aurions pas pu randonner (d’ailleurs, renseignez vous en amont sur l’accessibilité des sentiers avant de partir à l’assaut car certains d’entre eux nécessitent de traverser un glacier, ce qui ne se fait pas sans guide). Tant pis, nous n’aurons qu’à observer cet impressionnant volcan recouvert d’une calotte glaciaire depuis la route principale, au moins pour prendre toute la mesure de son gigantisme. C’était optimiste comme réflexion puisqu’en réalité, nous ne l’avons jamais vu, pas même entraperçu, rien ! Dites-vous qu’on l’a contourné en passant à quelques tous petits kilomètres de lui sans en apercevoir une seule courbe, un seul pic ; le néant ! Le brouillard envahissait tout sur son passage et nous donnait la terrible impression que le paysage alentour était on ne peut plus plat, alors même qu’un volcan de 1500 mètres de haut se trouvait juste là sous nos yeux… En y repensant, ça paraît complètement dingue mais ça fait partie du charme de l’Islande, elle ne se dévoile pas si facilement ! Avant la fin du voyage, on a quand même eu la chance de repérer la silhouette du Snaefellsjökull à 120km de là, depuis Reykjavik (Un week-end à Reykjavik, la petite capitale haute en couleurs). Comme quoi l’Islande est vraiment surprenante et plus encore en termes de climat !
Alors qu’en est-il de Kirkjufell, cette petite montagne en forme de pyramide (ou de chapeau de sorcier, tout dépend comment on voit les choses) avec les chutes de Kirkjufellsfoss que l’on voit au premier plan de toutes les photos ? Parce que, oui, précisons quand même qu’il s’agit du site le plus photographié d’Islande, un des must see du pays. Nous, on ne fait jamais les choses comme tout le monde alors on est tout simplement reparties d’Islande sans l’avoir vu, lui non plus… Comme pour Snaefellsjökull, la raison principale est liée au brouillard mais, cette fois-ci, on peut y ajouter une pluie battante et une violente tempête de vent ! Ces trois éléments combinés font, au moins, que l’on n’a aucun regret car même avec la meilleure volonté du monde, on ne pouvait pas sortir de la voiture (Tom s’y est risqué quelques kilomètres avant pour faire un plein d’essence, il en est revenu transi de froid et dégoulinant de pluie…). À vrai dire, avec du recul, on se demande même comment on a pu parcourir les 43 km reliant Svörtuloft à Kirkjufell, par cette route battue par des rafales de vent à vous faire dévier une Fiat 500 et longeant par endroits la mer déchaînée par la tempête. On vous assure que Boria avait les deux mains cramponnées au volant et les yeux rivés sur la route. Pour bien visualiser la scène, il faut aussi prendre en compte qu’on était arrivés la veille en plein de la nuit et qu’on était sur la route depuis le début de matinée. Lorsque nous avons péniblement atteint le parking de Kirkjufell, il était environ 00h30, c’est-à-dire que ça faisait plus de 12h qu’on roulait, qu’on marchait, qu’on affrontait les éléments, en ayant dormi quelques petites heures seulement la veille… On s’est stationnés, la voiture bougeait toute seule sous les effets du vent, la pluie battait les vitres et on ne voyait absolument rien aux alentours, si ce n’est une petite partie du parking, rien de plus. Après une très brève hésitation, on a entré les coordonnées GPS de notre logement et là, c’était la douche froide : 2h de trajet ! Encore 2h à tenir (et on n’avait même pas d’allumettes sur nous pour maintenir nos paupières ouvertes !)… On était littéralement épuisés, affamés aussi car nous n’avions rien mangé depuis notre pauvre sandwich club du midi ; bref, ce retour a été très laborieux mais on a fini par arriver à bon port. À 3h du matin, on était tous les 3 dans le salon, frigorifiés, en train de manger un bol de soupe et un œuf dur avant d’aller au lit. Ah, on ne l’oubliera pas, cette péninsule…!
Franchement, on n’a pris aucune photo mais ça ressemblait vraiment à ça, avec une pluie torrentielle en plus !
Alors, le verdict ?!
Disons-le sans détour, notre première journée islandaise fut éprouvante à bien des égards ! Nous n’étions pas encore préparés à affronter le vent, la pluie et le jour continus… C’est normal, après tout, il faut un petit temps d’adaptation à toutes ces conditions hors normes. Cependant, elle reste aussi un excellent souvenir, tant en termes d’instants vécus et partagés que de paysages découverts. Oui, on ne va pas y aller par quatre chemins, la péninsule de Snaefellsnes offre des décors splendides ! Notre coup de cœur, vous l’aurez compris, est bien sûr la plage noir charbon de Djupalonssandur, à laquelle on peut ajouter la côte jusqu’à Arnarstapi et ses impressionnantes falaises de basalte. Sans doute que, si nous avions eu l’opportunité de les voir, nous aurions intégré Snaefellsjökull et Kirkjufell à notre top 3 mais, malheureusement, ils feront pour nous partie des regrets… Ainsi, pour ne pas risquer de passer à côté mais aussi pour ne pas être épuisés à la fin de la journée, prévoyez un minimum de 2 jours pour visiter l’ensemble de la péninsule. Si vous avez l’intention de faire quelques belles randos, 3 jours ou plus seront alors nécessaires pour ne pas être pressés (quoique, si vous y allez en plein été, les journées sont interminables, ce qui laisse plus de marge…) ! En résumé, notre verdict est un « oui » pour la péninsule si vous avez suffisamment de jours à passer en Islande ! De notre côté, on ne l’oubliera jamais, notamment pour tous ces souvenirs que l’on y a laissés (nos premières attaques de sternes, la pluie incessante et insidieuse, le vent en rafales, la tempête, la fatigue, le froid, la faim…!) et qui nous ont ensuite fait rire durant tout le voyage !