Poutine
V

ous vous interrogez sur les spécialités québécoise et vous êtes peut-être déjà posé cette question : « On mange quoi au Québec ? ». Une chose est sûre : on a découvert que de ce côté de l’Atlantique, la nourriture, « c’est pas piqué des vers » ! On peut « se paqueter la fraise » ou « se sucrer le bec » à peu près partout où l’on passe. En d’autres termes, on y mange extrêmement bien, les petits déjeuners sont gargantuesques et on trouve aussi quelques spécialités sucrées à tomber par terre ! Alors, avis aux amateurs de bonne bouffe, en allant faire un tour chez les québécois, vous aurez de quoi vous faire plaisir. On sent que c’est une région où l’on aime manger, cuisiner de bons produits, préparer des mets raffinés. Bien évidemment, le Québec ne se résumant pas à ses principales villes, Montréal et Québec, c’est justement en dehors de celles-ci que l’on a trouvé les meilleures adresses. À vrai dire, on ne s’y attendait pas du tout mais il y a une vraie culture de la gastronomie et certains restaurants n’ont rien à envier à nos bonnes tables françaises, non, vraiment rien !

Si toutefois vous êtes pressés, vous pouvez cliquer sur les liens du sommaire pour naviguer comme bon vous semble dans l’article, avant de revenir poursuivre votre lecture plus tard 😉

D’accord, on mange bien mais on mange quoi au Québec ?

Avant toute chose, une petite précision s’impose, à savoir que nous y étions à l’automne, de fin octobre à début novembre et que nous avons logé dans de nombreux villages. Ainsi, nous avons goûté des plats de saison, donc plutôt d’hiver (en novembre, winter is coming), aussi bien chez l’habitant que dans des restaurants locaux.

Le petit déj’

Commençons par le début de la journée, c’est-à-dire le breakfast. Etant donné que nous logions, la plupart du temps, dans des chambres d’hôtes, le petit déjeuner était compris et préparé chaque matin par les propriétaires. Pour ne rien vous cacher, nous ne sommes pas habituées à manger tout notre soûl le matin et encore moins à manger salé. Bon, tout le monde connaît le principe du breakfast donc pas besoin de vous faire un dessin : salé, sucré, le tout en quantité !
Les immanquables du petit déj’ sont les œufs, brouillés, au plat ou Bénédicte (œuf poché, recouvert d’une sauce hollandaise) pour l’essentiel. Viennent ensuite les bines, plat de fèves mijotées au lard avec une pointe de sirop d’érable (non, ne faites pas cette tête, c’est excellent !). Elles peuvent se manger en plat au cours d’un repas mais c’est aussi un classique du matin : une petite cuillère dans l’assiette, pour accompagner le reste. On a également les standards du breakfast, comme la saucisse ou le lard. Nous avons même eu droit à du foie gras au gros sel et une assiette de fromages affinés (mais ça, c’était exceptionnel !).
Pour la partie sucrée, on a pu goûter pas mal de muffins aux bleuets (entendez myrtilles), des petites gaufres au sirop d’érable, des sablés en tout genre ou encore des yaourts au granola et fruits rouges. Le tout était toujours fait maison, fin et souvent accompagné de fruits frais.

Tentative de reproduction maison d’un breakfast

A chaque fois, nous avons fait honneur à nos hôtes et fini nos assiettes ! Il n’y a pas une seule fois où nous ne nous sommes pas régalées. En revanche, à vue de nez, ces petits déj équivalaient à peu près à l’apport calorique d’une journée entière, voire plus. Mais, hors de question de faire les fines bouches et d’en laisser les trois quarts dans l’assiette, d’autant plus que la majorité des plats était préparée à la minute, servis avec générosité et presque une petite pointe de fierté. Aujourd’hui encore, on se remémore ces moments et on peut vous dire qu’ils sont d’excellents souvenirs !

Le repas du midi

Alors, passons désormais au déjeuner (enfin, au Québec, ils disent « dîner »)… Non, en fait, on va sauter ce repas pour la simple et bonne raison que les 3000 calories absorbées à 7h du matin nous permettaient amplement de tenir jusqu’au soir. On a fait l’essai plusieurs fois et, malgré des randonnées de plusieurs heures, on se contentait simplement de grignoter un petit encas à l’heure du goûter, jamais plus. Enfin, si, une fois seulement mais c’était avant tout pour prendre un verre au soleil et puis, une chose en entraînant une autre, on s’est laissées tenter par un potage maison (il fallait bien goûter pour découvrir un peu la gastronomie locale !).
Néanmoins, lorsque nous étions à Montréal, nous avions loué un appartement donc pas de breakfast en vue, nous voulions profiter du mode de vie citadin : café dans un bar le matin, une petite viennoiserie au passage. A Québec, même si on avait aussi un appart, on a triché : on est passées au supermarché avant de s’installer pour acheter tout ce qu’il fallait pour se préparer de bons petits déj’ comme on venait de découvrir pendant plus d’une semaine !
Bref, passons ! Le midi, donc, rien à signaler de particulier si ce n’est quelques découvertes à Montréal mais nous vous parlerons de ça un peu plus loin.

Le dîner

Le fameux sandwich à la smoked meat (viande fumée)

Arrive maintenant le clou du spectacle, le souper. Oui, alors, pour la précision, les termes au Québec sont différents de chez nous : repas du matin = déjeuner, repas du midi = dîner, repas du soir = souper. C’est bon, vous suivez ? Pour le souper, donc, autant le dire tout de suite, nous étions tous les soirs au resto. Deux raisons à ça : la première est que nous étions, comme on vous l’a dit, en chambre d’hôtes (donc pas très sympa de manger dans une chambre) et la seconde est qu’il y avait du boulot en termes de découvertes culinaires !
Pour bien vous expliquer, on va distinguer les restaurants des grandes villes (Montréal, surtout mais aussi Québec) de ceux des villages ou petites villes. C’est simple, en dehors des deux grandes zones urbaines, il n’y a quasiment que de très bonnes tables. L’offre est parfois restreinte, d’autant plus à cette période où tout commence à fermer à l’approche de l’hiver et de la fin de saison, mais elle est de qualité.
Alors, qu’a-t-on pu goûter (les végétariens et les vegans, bouchez-vous les oreilles !) ? Tout d’abord, beaucoup de gibier (cerf rouge, wapiti, bison, chevreuil, faisan et on en passe), cuisiné de façon très raffinée et accompagné de sauce et de petits légumes de saison. Un vrai régal !

Comme il commençait à faire froid, on a également testé plusieurs potages maison. On ne saurait pas vraiment vous dire ce qu’il y avait dedans mais ce sont de vrais potages d’antan (vous savez, les soupes où il y a de quoi manger à l’intérieur ?!).
Bien sûr, comment ne pas aller au Québec sans goûter la poutine ? C’est tout simple, il s’agit de frites, recouvertes d’une sauce brune et de grains de fromage. On en trouve un peu partout, allant de la classique à des versions plus travaillées. Pour nous, c’était une poutine classique agrémentée de pulled pork. Honnêtement, on a aimé ! C’est sur que ce n’est ni light, ni raffiné mais c’est bon, c’est copieux et ça réchauffe l’estomac. Après tout, ce sont des frites donc ça n’aurait pas pu être mauvais !
On trouve aussi des burgers, souvent dans les micro-brasseries ou les pubs. On en a testé à plusieurs endroits, ils étaient toujours très bons, avec des ingrédients recherchés, allant au-delà du burger basique. Accompagnés de frites, bien sûr, mais parfois également de Mac and Cheese (oh la la, ce que c’est bon !).

En définitive, la cuisine au Québec a deux influences majeures : nord américaine et européenne (pour ne pas dire française). La première se retrouve principalement en ville, où l’on va plus facilement manger un bon burger après avoir bu quelques bières. La seconde est plus propre au reste de la région, en dehors des zones très urbanisées, où l’on trouve de très bons restaurants, proposant une cuisine presque gastronomique, très recherchée, travaillant des produits locaux et de saison. Les deux ont leurs points positifs mais ce second versant, encore trop méconnu, nous a surprises et a ravi nos papilles.

Les boissons

Côté boisson, les amateurs de bières seront servis ! Les micro-brasseries sont légion au Québec et la dégustation de bières locales est une véritable institution. On en trouve de toutes les couleurs, pour tous les goûts, avec toujours des conseils avisés pour nous aider à choisir. Pour les plus hésitants, le principe de la planche de dégustation est aussi un bon moyen de goûter à tout ! Sur ce coup-là, nous ne sommes pas assez connaisseuses pour vous décrire avec précision ce que nous avons testé mais, rassurez-vous, on a tout aimé.
Dans les bons restaurants, le vin est davantage à l’honneur pour accompagner viandes, gibiers ou poissons. On ne s’est pas fait prier non plus et on s’est pliées aux coutumes locales. Le Québec regroupe plusieurs vignobles donc il y a de quoi, là aussi, découvrir la production locale.
Enfin, on trouve également plusieurs crus de cidres, étonnamment très différents de ce que l’on connaît. Ils sont beaucoup moins pétillants (voire pas du tout), plus forts et aux goûts très variés. N’hésitez pas à aller faire un tour dans une cidrerie pour découvrir ça tout en profitant du cadre très bucolique qui va avec.

Les sucreries

Dernier point : avec quoi peut-on « se sucrer le bec » ? Sur ce point-là, le Québec n’est pas en reste non plus. En revanche, ce n’est pas un secret, il faudra aimer le sirop d’érable !
Notre must est sans doute la tarte aux pacanes, qui mêle, en gros, des noix de pécan et du sirop d’érable. C’est un peu la spécialité du Québec (même si, entre nous, elle est originaire des Etats-Unis…) ; on en trouve partout. On ne va pas s’évertuer à vous la décrire mais c’est délicieux alors goûtez-là !
On a aussi goûté à la tire d’érable. Il s’agit de sirop d’érable chauffé, traditionnellement versé sur de la neige (sinon, sur quelque chose de froid) pour en faire une sorte de sucette molle. Bon bah, qu’on se le dise, c’est bon.
Vous pourrez également essayer les queues de castor (oui, oui, c’est le nom), des beignets nappés de…sirop d’érable, bien sûr !
Et puis, comme on le disait, les québécois apprécient beaucoup les bleuets (les myrtilles), que l’on retrouve en muffins ou en tartes.
Une autre spécialité est le pouding-chômeur, qui serait un peu le « dessert du pauvre » puisque son origine remonte à la crise de 29. Servi chaud, aujourd’hui accompagné d’une boule de glace vanille, il s’agit d’un gâteau mou imprégné d’un sirop de sucre. Goûté à La Binerie Mont Royal, un resto traditionnel de Montréal, ce n’est pas ce qu’il y a de plus diététique mais ce n’est pas mauvais du tout !

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Quelques adresses à ne pas manquer

Saint-Jean-des-Piles : L’auberge aux Goglus et Le P’tit Canot

Quelles fabuleuses découvertes que ces deux adresses au coeur d’un si petit village ! Pour situer, Saint-Jean-des-Piles compte environ 700 habitants, une rue et un dépanneur. En revanche, il n’est pas en reste niveau tables.

L’Auberge aux Goglus est un gîte et table d’hôtes, dans lequel nous avons séjourné une nuit (on devait y rester deux mais on a vécu une sacrée mésaventure…). Déjà, les chambres en elles-mêmes sont incroyablement confortables, mignonnes à souhait et on ne vous parle même pas du jacuzzi caché dans une cabane au fond du jardin (Francis, si tu nous regardes…!). Un vrai bonheur que cette première nuit passée en territoire québécois ! Mais au-delà de ça, nous tenions surtout à vous donner l’adresse du restaurant tenu, comme l’ensemble de l’établissement, par un couple charmant et aux petits soins. Imaginez un peu le topo : première nuit du voyage, décalage horaire donc un réveil à 6h du matin, une faim de loup car nous n’avions pas mangé le soir et voilà que nous nous préparons tranquillement et descendons les escaliers en bois pour rejoindre, à 7h pétantes (heure annoncée du début de service), notre table de petit-déjeuner. Café, jus d’orange pressé ; jusque là tout va bien. Ce n’est que quelques minutes plus tard que les choses vont s’accélérer. Sur la table, à 7h du matin, nous nous sommes retrouvées face à des mets de qualité, préparés avec soin et auxquels nous n’aurions jamais pensé un seul instant en guise de petit-déj’. Nous avions un repas complet devant nous : du foie gras à la fleur de sel, des fromages affinés, des oeufs brouillés (divins !), des fruits frais, du bon pain, du beurre et on en oublie sûrement… Il faut savoir que Laure ne déjeune quasiment jamais le matin et encore moins du salé. On vous laisse imaginer son désarroi en voyant tout cela… Imaginez-le bien car il fut en réalité très furtif ! À peine une bouchée de foie gras goûté et elle était déjà dans un autre monde ! Tout était tellement subtil, tellement fin et tellement bon que l’on a fait honneur au cusinier sans laisser une miette de quoi que ce soit. On peut vous dire que ce matin-là restera gravé à vie dans nos mémoires, parmi nos souvenirs culinaires les plus marquants… Tout était là : la qualité des produits, le raffinement de leur présentation, l’étonnement face à ce qui, pour nous, ne ressemble absolument pas à un petit-déjeuner et, il faut le dire, la surprise de trouver quelque chose d’aussi bon dès notre arrivée au Québec. Nous n’avons qu’un seul regret, ne pas avoir pu dîner à la table d’hôtes de l’auberge ! Nous devions reprendre la route l’après-midi même mais on vous garantit que nous y retournerons un jour pour plusieurs nuits afin de pouvoir réveiller nos papilles !

Crédits : Auberge aux Goglus et Bistro Le P’tit Canot

Mais alors, si l’Auberge aux Goglus affiche un tel niveau de qualité dans un si petit village, est-il possible de rivaliser ? Et bien oui ! Certes, dans un tout autre style mais l’on peut passer un moment tout aussi mémorable au Bistro Le P’tit Canot. En revenant de notre randonnée dans la Mauricie, vers 13h, nous avions envie de nous prélasser un peu avant d’attaquer nos 350 km de route. Le ciel était d’un bleu éclatant, abritant un beau soleil ; il n’en fallait pas plus pour nous attirer en terrasse ! Le P’tit Canot, c’est un châlet en bois, avec quelques tables dehors, le long de la route principale (ne vous inquiétez, il n’y a pas beaucoup de passage, c’est ultra paisible). Au vu du temps et sans doute de la renommée du lieu, la terrasse était presque pleine mais il restait heureusement une table pour nous. Comme dit la chanson, « il en faut peu pour être heureux » et c’était exactement notre cas. Une bière au soleil pour notre premier jour au Québec à la fin du mois d’octobre nous a fait dire que nous étions drôlement chanceuses ! Bon, vous l’aurez compris, rien que pour le lieu en lui-même, on vous recommande cette adresse. Mais ce n’est pas tout. La carte du Bistro met aussi l’eau à la bouche et nous n’avons pas pu résister à goûter quelques saveurs, dont un potage de saison fait maison que nous n’oublierons pas. La cuisine, bien que simple en soi, est généreuse, parfaitement réalisée et avec de bons produits. On pourra s’y régaler de quelques classiques comme un burger ou une poutine mais aussi de plats plus originaux comme un potage de saison ou des beignets faits avec une pâte à la bière. Bref, tout est réuni pour passer un excellent moment, de l’ambiance chaleureuse au décor, en passant par un excellent repas à des prix tout à fait corrects, sans oublier les bières des micro-brasseries locales ! Allez-y les yeux fermés !

Autour du Saguenay : La Voie Maltée à Chicoutimi, le Café Bohème et la micro-brasserie à Tadoussac

Dorénavant, grâce à Saint-Jean-des-Piles, on avait compris que l’on allait se régaler pendant ces quinze jours. C’est donc pleines d’attentes culinaires que nous avons abordé la suite de notre périple, autour du fjord du Saguenay.

Première adresse retenue, à Chicoutimi : la Voie Maltée. Cet établissement au nom enchanteur (surtout pour les amateurs de bières, qui seront au Québec un peu comme au paradis) nous a été conseillé par la propriétaire de notre hôtel sur place et, honnêtement, nous l’avons au départ surtout choisi car il fermait plus tard que les autres. On a eu de la chance d’avoir un peu traîné pour aller dîner ! Bon, il faut dire qu’à l’arrivée, on était un peu sceptiques quant aux conseils : une zone industrielle, un parking sombre et quasi-désert, une entrée ressemblant plutôt à une sortie de service… Enfin, après tout, nous n’étions pas là pour le décor extérieur donc nous entrons. À l’intérieur, c’est une toute autre ambiance, faite de murs en briques, de musique, de lumières chaleureuses et du joyeux brouhaha d’un bar bien vivant. On s’installe (enfin, on nous installe parcequ’au Québec, ça marche comme ça) et on commence par commander une bière. La Voie Maltée est une micro-brasserie, qui a donc sa propre carte de bières maison et qui propose aussi bien un coin bar qu’un coin restauration. Ce qu’on y mange ? De superbes burgers ! Pas uniquement, bien sûr, mais c’est vers eux que nous avons porté notre choix. Vous trouverez aussi des salades, des viandes, des entrées à partager (ou pas), avec une petite note qui leur est propre : proposer une cuisine intégrant la bière. C’est réussi ! Nos burgers étaient beaux, copieux et bons et l’on ne doute pas que le reste de la carte soit à leur image. En définitive, on vous recommande chaudement cette adresse si vous êtes à Chicoutimi (d’ailleurs, il semble qu’il en existe 3 autres au Québec ; à vous de voir), à la fois pour ses bières, son ambiance de pub et sa cuisine réconfortante.

Au passage, le centre-ville de Chicoutimi, vivant et mignon, semble aussi rassembler quelques bonnes adresses, notamment le long de la rue Racine. Nous n’avons pas eu le temps de les tester mais nous sommes sûres que vous y trouverez de quoi vousfaire plaisir.

Crédits : Facebook La Voie Maltée + Valise ou sac à dos

Dans un style diamétralement opposé, allons ensuite voir ce qu’il se passe du côté de Tadoussac. Enfin, pas si opposé que ça si l’on commence par la Microbrasserie Tadoussac. C’est vrai, encore une mais il faut bien s’imprégner des coutumes locales, non ?! Lorsque nous y étions, il s’agissait simplement d’une brasserie qui faisait aussi office de bar. Nous y avions donc goûté, deux soirs de suite, la production de bières. Comme à chaque fois, il y en a de toutes les couleurs et pour tous les goûts. Celles que nous avions testées étaient toujours surprenantes et originales ; c’est donc la meilleure adresse de Tadoussac et des environs (nous y venions depuis Baie Ste Catherine, sur la rive d’en face) pour prendre un verre ! Faites-y un tour, écoutez les conseils pour goûter de bonnes bières brassées localement, d’autant plus qu’ajourd’hui, l’établissement s’est agrandi et propose aussi un service de restauration dans le pub mitoyen (si vous y passez, dites-nous ce que vous en avez pensé) !

Crédits : Facebook Microbrasserie Tadoussac + Valise ou sac à dos

Là où l’on prend maintenant un virage à 180°, c’est en se rendant au Café Bohême, en plein coeur de Tadoussac. Une adresse que nous ne sommes pas prêtes d’oublier ! Pour commencer, rappelons que nous étions au Québec à l’approche de l’hiver et qu’à Tadoussac comme dans nombre de villages, les hôtels et restaurants fermaient petit à petit leurs portes pour la saison. Le Café Bohême était donc l’un des quatre ou cinq encore ouverts et nous l’avons choisi pour sa carte ainsi que son intérieur chaleureux et cosy. L’ambiance y est douce, les teintes claires, la déco soignée et le personnel adorable. Ainsi, à peine le pas de la porte franchi, on est conquis. Du côté de l’assiette, c’est un pur bonheur. Le restaurant propose une cuisine presque digne d’un restaurant gastronomique, à la différence près que les portions ne sont pas ridiculeusement petites (et c’est tant mieux !). Il y a à la fois le raffinement des préparations, l’originalité et la saisonnalité des plats et des produits ou encore la qualité gustative de tous les mets proposés. C’est donc un vrai et très bon restaurant qui vous attend à Tadoussac ! On y a goûté des potages de saison, des plats de viandes et de poissons locaux, le tout accompagné d’un verre de vin et cloturé en beauté par des desserts maison. Oui, nous parlons de tout cela au pluriel car nous y avons dîné deux soirs de suite afin de pouvoir explorer une bonne partie de la carte ! Alors, c’est vrai que ce n’est pas une adresse bon marché mais au vu de la qualité des produits et de la cuisine, il ne faut pas hésiter une seule seconde, quitte à faire une légère entorse à son budget. C’était, pour nous, une vraie découverte, tant sur le niveau gastronomique trouvé au Québec (auquel on ne s’attendait absolument pas), et notamment ici, que sur la cuisine réalisée au Café Bohême. Pour tout dire, on avait déjà eu un vrai coup de cœur pour Tadoussac et si on y ajoute ce restaurant, on rêve d’y retourner !

Crédits : Instagram cafe_boheme_tadoussac

Baie-Saint-Paul : Le Diapason et le Saint-Pub

Pour ce qui est de Baie-Saint-Paul, nous allons vous donner deux adresses extras, qui reflètent parfaitement les deux versans des restaurants rencontrés au Québec.

Commençons par Le Diapason, une table à l’image de celle que nous venons de décrire par l’intermédiaire du Café Bohême. Cet établissement se remarque tout d’abord par son emplacement, à l’écart de l’alignement des restos de la rue principale. La maison qui l’abrite, élégante, fait l’angle de la rue Jean-Baptiste, au début du centre-ville. L’été, il y a sûrement une terrasse mais comme nous y étions un soir d’automne, l’intérieur nous allait très bien. Ce dernier, dans les tons rouges et noirs et à l’ambiance calme, est propice à l’appréciation d’un excellent repas. Là encore, en plus d’une atmosphère chaleureuse, on a à faire à une cuisine travaillée, raffinée, à des produits de saison, frais, de qualité, préparés avec soin et une pointe d’inventivité. C’est une fois de plus une table qui n’a rien à envier à nos très bons restaurants français ! Vous pourrez opter pour un plat de viande ou poisson et, pour notre part, on n’oubliera pas, au Diapason, les légumes nouveaux que l’on nous a servis en accompagnement : une tuerie ! Bref, si vous ne l’aviez pas encore compris, cette adresse fait partie, sans hésiter, de notre top 3 de tous les restos testés au Québec ! C’est vrai que c’est encore une entorse au budget (la qualité, ça se paye, c’est comme ça…) mais, puisque vous passerez sans doute par Baie-Saint-Paul, ne le ratez pas, vous ne serez pas pas déçus !

Crédits : Instagram lediapasonbistro

Comme on vous le disait, un autre immanquable se cache dans la ville mais dans un tout autre style cette fois. Il s’agit du Saint-Pub (on sent l’importance des pubs et autres micro-brasseries, non ?!). Situé dans la rue Jean-Baptiste, l’extérieur ne paye pas de mine mais vous devez impérativement y faire un tour. Tout d’abord, c’est le lieu de distribution des bières de la micro-brasserie Charlevoix. Ambiance de pub, donc, avec lumières tamisées, mobilier en bois et musique. Pour les amateurs de bières indécis, il y a une super formule, la planche dégustation : 8 bières différentes au choix, histoire d’affiner son palais. C’était parfait ! Pour la suite, si vous avez envie de satisfaire un peu votre estomac, vous pourrez enfin goûter la désormais célèbre poutine. C’était une première pour nous et nous avions choisi cette adresse car on nous l’avait vendue comme servant une des meilleures poutines de la région (ce n’est quand même pas rien au Québec !). Il en existe différentes sortes et, après un choix cornélien, nous avons opté pour une poutine au pulled pork. Alors, pour les plus sensibles, tenez-vous bien : oui, on a aimé et en plus, on a tout fini ! Bon, c’est vrai que l’on n’aura pas de moyen de comparaison sur ce coup-là mais elle était vraiment bonne, pas grasse et très bien préparée. Alors, le Saint-Pub intègre pleinement notre liste de supers adresses, que ce soit pour ses bières ou pour sa poutine !

Île d’Orléans : la cidrerie du Domaine Steinbach

On vous en parlait un peu plus haut, le cidre est à l’honneur au Québec, avec plusieurs cidreries, notamment sur l’île d’Orléans. En y allant, nous avions dans l’idée d’en tester une et le Domaine Steinbach nous est apparu comme une évidence. Installé au beau milieu d’un décor idyllique et champêtre, délicatement posé sur les rives du Saint-Laurent, tout ici invite indéniablement à la découverte et à la dégustation. Ces deux qualificatifs semblent justement en adéquation parfaite avec le lieu et ses produits. En effet, une charmante boutique, aménagée avec goût et tenue avec cœur, propose aux visiteurs de faire connaissance avec la production locale. Ainsi, vous pourrez revenir les bras chargés de toutes sortes de mets tournant autour de la thématique du cidre (attention, prévoyez de la place dans vos valises car vous aurez envie de tout rapporter !). Une seconde salle, toute de bois vêtue, fait office de salon de dégustation, dans une ambiance feutrée, propice à la détente. La meilleure formule, selon nous, est alors d’opter pour une planche de plusieurs shots de cidres, vous permettant de goûter un peu à tout. On ne vous en dévoilera pas davantage mais ce sont des produits vraiment originaux et surtout très bons ! Le tout est accompagné d’explications précises sur les différents crus ainsi que d’un sourire bienveillant et discret. De plus, si vous y êtes pendant les beaux jours, vous pourrez profiter de la magnifique terrasse ou encore jeter votre dévolu sur un panier pique-nique (excellente idée, qui nous fera revenir le jour où l’on retournera dans les environs !). En définitive, si vous avez envie de faire un détour par la cidrerie Steinbach, vous bénéficierez à la fois de la qualité des produits, du cadre enchanteur (intérieur comme extérieur) et de la gentillesse du personnel. Ici, on n’est pas là pour vous pousser à la consommation mais pour vous transmettre l’amour et le goût du cidre québécois !

Une dégustation de cidres étonnée et attentive !

Montréal : Schwartz’s Deli, L’Gros Luxe Mile End, Helm micro-brasserie, le marché Jean-Talon et St Viateur Bagel

En ce qui concerne Montréal, on change un peu de décor. Évidemment, c’est une ville importante donc le choix de restaurants est beaucoup plus large et ils sont globalement plus accessibles (ce qui n’est pas pour nous déplaire non plus !). Les adresses que l’on a à vous proposer se trouvent soit dans le quartier de Mile End, soit à proximité de celui-ci. Bien sûr, on ne doute pas qu’il y ait d’autres endroits très bien ailleurs mais on a eu un vrai coup de cœur pour ce quartier, pour son ambiance, pour ses bars et restos… Bref, on s’y sentait un peu comme à la maison alors on aimait bien y passer nos soirées !

Ceci étant dit, passons aux choses sérieuses et commençons par un endroit mythique de Montréal, Schwartz’s Deli. La smoked meat, ça vous parle ? Cette spécialité, aujourd’hui spécifiquement montréalaise, est en réalité importée au XIXe siècle par les immigrés juifs. Il s’agit de viande de bœuf fumée et agrémentée d’épices, servie en tranches fines avec du pain de seigle et de la moutarde américaine. On fait difficilement plus simple ! Tout réside donc dans la qualité de la viande fumée et Schwartz en est la référence.
Située le long du boulevard St Laurent, l’enseigne se décline en deux parties : le coin boucherie et le coin restaurant. Autant dire qu’ici, personne n’a misé sur le décor. L’intérieur est vieillot, avec un long comptoir en bois, du carrelage marron au sol et des tables, marron elles aussi. Ce n’est donc pas pour ça que l’on vient mais pour ce qu’il y a dans l’assiette ! Après tout, la réputation du lieu n’est plus à faire (comme en témoigne la file d’attente ininterrompue) et puis, ce petit côté authentique nous plonge dans une certaine ambiance.
Alors, côté carte, justement, que se passe-t-il ? La smoked meat est à l’honneur, bien sûr, en sandwich ou en assiette. Elle partage l’affiche avec deux ou trois autres spécialités de la maison mais si vous cherchez le goût traditionnel, restez simples et misez sur le sandwich à la viande fumée. Elle est tendre à souhait, servie généreusement et parfaitement assaisonnée ; c’est un régal ! De plus, ne faites pas l’impasse sur les « extras » : les frites maison sont délicieuses et les énormes cornichons sont une tuerie !
En définitive, Schwartz’s Deli est une institution à Montréal, qui mérite amplement son succès et que vous ne devez louper sous aucun prétexte !

Changeons maintenant de décor, en prenant la direction du restaurant L’Gros Luxe, celui du Mile End pour ce qui nous concerne. Avec 8 succursales ouvertes dans la région du Québec, on se retrouve là aussi face à une petite institution. L’ambiance y est jeune, branchée et cosy à la fois, la déco est soignée et on y trouve ce que l’on appelle aujourd’hui de la comfort food. Des burgers, grilled cheese, mac and cheese, poutines et autres spécialités certes pas très diététiques mais qui font un bien fou et desquelles on se régale. On a testé un grilled cheese et un mac and cheese et on peut dire qu’ils étaient franchement réussis ! Vous pouvez y aller les yeux fermés. Pensez aussi à vous garder une place pour le dessert car on a goûté un truc absolument dingue : des sortes de beignets de pâte à gâteau. Comme ça, ça n’évoque pas grand chose et on pourrait même presque dire que ce n’est pas très tentant… Mais alors, une fois qu’on a l’assiette devant les yeux, on est déjà conquis ! Et on ne vous raconte même pas tout ce qui se passe quand on a avalé la première bouchée ! C’est bien simple : on aimerait y retourner rien que pour ce dessert, qui est un classique de l’enseigne. Bref, L’Gros Luxe, on recommande vivement ! Pour nous, celui de Mile End (parceque c’est « notre » quartier) mais il n’y a pas de raison que les autres ne soient pas du même accabit.

Crédits : Instagram lgrosluxe

Allons voir maintenant ce qu’il se passe du côté de chez HELM. Toujours à Mile End, dans le même secteur, on a ici affaire à une microbrasserie. On y va donc pour déguster une bonne bière artisanale dans une ambiance de bar ultra fréquenté aux lumières tamisées, à la déco recherchée, en fauteuils clubs et tables hautes. En prime, on peut déguster de super bons burgers (et quelques autres plats à la carte). L’ambiance y est très vivante, jeune, branchée. L’endroit est chaleureux, on y mange bien, à des prix raisonnables et on peut aussi juste y aller pour prendre un verre. En résumé, HELM représente parfaitement ce que l’on peut rechercher et apprécier en passant une soirée dans ce quartier. C’est donc une très bonne adresse, que ce soit pour dîner, déguster des bières et tout simplement passer un bon moment !

Crédits : Facebook HELM Microbrasserie + Valise ou sac à dos

Pour finir, on voulait vous parler de deux choses un peu différentes mais qui entrent à 100% dans ce top montréalais : le marché Jean Talon et St Viateur Bagel.

Situé en plein coeur de Little Italy, au nord de la ville, Jean Talon est l’un des marchés publics de Montréal, semi-couvert et ouvert tous les jours. Alors, vous nous direz qu’un marché, c’est toujours un peu la même chose… C’est vrai mais celui-là a aussi quelque chose en plus qui en fait un incontournable ! Ainsi, en plus des stands classiques, il propose, au centre de la partie couverte, plusieurs stands de traiteurs avec la possibilité de manger sur place. Et au vu de la diversité et de la qualité de l’offre, on ne sait plus où donner de la tête ! Il y en a un peu pour tous les goûts, avec des cuisines locales ou non (polonaise, italienne, etc.) et, c’est bien simple : tout donne envie ! Les prix sont plus que corrects, les portions plutôt généreuses et on bénéficie en prime de l’ambiance vivante du lieu ; c’est parfait ! Le petit plus pour finir le repas : plusieurs étals de pâtisserie à disposition avec, parmi d’autres spécialités, la tarte aux pacanes, à ne surtout pas louper ! Vous l’aurez compris, un passage au marché Jean Talon est à la fois indispensable et incontournable, d’autant plus qu’il s’agit d’un des hauts lieux de vie montréalais et que vous pourrez le coupler avec une visite de la Petite Italie.

Enfin, concernant St Viateur, il s’agit là encore d’un classique montréalais. On y trouve ni plus, ni moins que l’un des meilleurs bagels de la ville. Bon, après avoir dit ça, on va être considérées comme étant des militantes acharnées de deux luttes historiques mais, ne vous y trompez pas, on n’est pas assez connaisseuses pour y prendre part. D’un côté, on a la querelle pour la palme du meilleur bagel au monde : le new-yorkais vs le montréalais. De l’autre, on a celle cherchant à départager le meilleur bagel de Montréal (donc, si vous avez suivi, potentiellement le meilleur du monde) : St Viateur vs Fairmount. Puisque nous n’avons goûté que le premier, nous ne trancherons pas. En revanche, nous pouvons dire qu’il était plutôt bon ! Pour le tester, nous nous sommes rendues au St Viateur Bagel & Café dans le quartier du Plateau. Nous avons fait la queue durant de longues minutes avant d’opter pour un bagel au saumon, classique, copieux et très bien préparé. Vous avez aussi la possibilité d’aller chercher des bagels tout droit sortis des fourneaux dans la boulangerie du même nom, ouverte 24/24h et située dans le Mile End (d’ailleurs, le concurrent Fairmount se trouve à quelques mètres de là…). Quoi qu’il en soit, un passage à Montréal n’en serait pas un sans un bon bagel donc testez-les !

Crédits : Instagram marchespublicsmtl + Instagram stviateurbagel

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Commentaires :

  • Pascal C.

    12 novembre 2021

    C’est très intéressant et cela met en appétit. C’est bien que la cuisine de nos amis québécois soit mise à l’honneur. Bravo pour les descriptions et pour les photos.

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