Monastère de Vlacherna à Corfou - Illustration Que faire à Corfou ?

Avouez-le, vous aussi, vous aviez un petit doute sur Corfou. Entre son image de destination low cost, ses formules tout compris et ses images de plages bondées en plein été, on l’avait un peu classée dans la catégorie des îles à éviter… Et puis, un jour, on a quand même sauté le pas, pour passer 10 jours sur place, le temps de parcourir l’île en long, en large et, bien sûr, en quad (très lentement mais sûrement !), de découvrir ses villages perchés, ses plages sauvages, ses criques secrètes, ses petits cafés ombragés… et de complètement changer d’avis ! Corfou, c’est une Grèce différente. Une île verdoyante, drapée d’oliviers et d’eaux turquoise, où les influences vénitiennes côtoient les monastères orthodoxes. Ici, on est loin du cliché “station balnéaire bétonnée” qu’on redoutait. Bien sûr, il y a des coins très (trop) touristiques mais il y a surtout une authenticité inattendue, une ambiance douce et une diversité de paysages qu’on n’imaginait pas en arrivant. Durant notre séjour, on a posé nos valises à Corfou-ville et à Paleokastritsa, on a sillonné les routes sur en quad quelque peu poussif, on a mangé un peu trop de loukoumades, on a découvert des villages oubliés du temps et des plages à tomber. Alors si vous aussi vous vous demandez que faire à Corfou, suivez-nous dans ce carnet de voyage ensoleillé avec, en prime, un peu d’ombre sous les oliviers et des conseils pour savourer l’île sans se faire piéger par les clichés !

Si toutefois vous êtes pressés, vous pouvez cliquer sur les liens du sommaire pour naviguer comme bon vous semble dans l’article, avant de revenir poursuivre votre lecture plus tard 😉

Corfou, une île à part en mer Ionienne

Située tout au nord-ouest de la Grèce, face aux côtes de l’Albanie et bien plus proche de l’Italie que de la Crète, Corfou (Κέρκυρα en grec) ne ressemble absolument pas aux cartes postales blanches et bleues des Cyclades. Ici, on trouve des façades ocre, des balcons en fer forgé, des ruelles pavées, des clochers à dôme et surtout une végétation d’un vert éclatant, faite d’un mélange d’oliviers, de cyprès et de pins. Cette douceur visuelle, on la doit à son climat, plus humide que la moyenne des îles grecques. Résultat : on roule entre forêts, montagnes et falaises plongeant dans une mer turquoise, avec parfois l’impression de traverser la Toscane mais au bord de l’eau.
Corfou, c’est aussi un étonnant mélange d’influences. Vénitiens, Français et Britanniques s’y sont succédé, chacun laissant une empreinte visible dans l’architecture, la culture ou l’art de vivre. Tout cela donne une ambiance particulière, un peu européenne, un peu balkanique mais toujours profondément grecque !
Enfin, ce qui nous a le plus surprises, c’est la variété des paysages sur un territoire aussi restreint. L’île mesure à peine 60 km du nord au sud et une trentaine d’est en ouest. Mais en quelques kilomètres, on passe d’une plage déserte bordée de dunes à un monastère perché, d’un village plein d’authenticité à une station balnéaire animée… Corfou est un concentré de contrastes et c’est d’ailleurs ce qui la rend si attachante.

Corfou-ville, entre raffinement vénitien et ruelles animées

Quand on pense aux capitales d’îles grecques, on imagine souvent des petits ports un peu désorganisés, des façades blanchies à la chaux et trois tavernes au bord de l’eau. Corfou-ville, elle, a décidé de jouer dans une autre catégorie. La ville est un petit bijou d’élégance méditerranéenne, où l’on sent l’influence italienne à chaque coin de rue. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle mélange les époques comme une cité qui a vécu mille vies. Elle a gardé des vestiges de toutes ses influences passées, entre les balcons de fer forgé, les arcades, les volets verts, les bâtiments pastel…le tout mêlé à l’âme grecque, qui se glisse entre les pierres ocre.

Se perdre dans les ruelles

La vieille ville est un joyeux labyrinthe. On passe d’une ruelle animée à une petite impasse silencieuse bordée de linge qui sèche, d’une placette pleine de vie à une cour secrète. Le Liston, célèbre promenade bordée d’arcades, rappelle clairement les galeries de la rue de Rivoli à Paris. Ici, les cafés ne désemplissent jamais, les serveurs jonglent avec les cafés frappés et les gens s’installent pour des heures, sans jamais regarder leur montre.
Derrière le Liston, l’esplanade (Spianada), immense place de pelouse et de marbre bordée d’arbres, est le poumon de la ville. On y croise des familles, des ados, des enfants qui jouent au foot à côté d’un kiosque qui vend des koulouris. Et juste à côté : un terrain de cricket, vestige très british qui ne détonne même pas dans le décor.
Plus loin, la vieille forteresse vénitienne offre une belle balade avec vue, tandis qu’à l’opposé de la baie, la nouvelle forteresse trône sur la colline. On peut les visiter toutes les deux mais pour être honnêtes, on a préféré flâner en bas, dans les rues, à hauteur de vie, là où l’on sent les effluves de café, où les chats dorment sur les scooters et où les souvenirs se créent.

Manger, grignoter, goûter…

Corfou-ville est une excellente destination foodie. Même si on ne s’est pas lancées dans un marathon gastronomique, on a testé quelques bonnes adresses simples mais efficaces. On vous recommande Pane e Souvlaki, en plein centre : pas de prétention mais des souvlakis bien grillés, des keftedes savoureuses et une terrasse idéale pour observer le ballet permanent de la ville.
Pour les en-cas sucrés : ne repartez pas sans avoir goûté une vraie bougatsa (pâte feuilletée fourrée à la crème, servie tiède et saupoudrée de sucre glace… oui, c’est une bombe !), ni des loukoumades (petits beignets au miel, souvent proposés dans les cafés traditionnels). Et si vous avez un faible pour les classiques, optez pour une spanakopita achetée à la volée dans une boulangerie de quartier, à déguster assis sur un muret. D’ailleurs, pour tout connaître des spécialités grecques, n’oubliez pas de lire notre article : On mange quoi en Grèce ?

Et un peu plus loin…

En s’éloignant légèrement du centre (en bus ou en voiture), on rejoint en quelques minutes le monastère de Vlacherna, petit édifice blanc posé sur une langue de terre, avec vue sur l’île de Pontikonisi. Les couleurs y sont absolument magnifiques. C’est très photogénique, un brin touristique certes mais vraiment à ne pas manquer !
Sur les hauteurs, on est aussi passées à Gatsouri, petit village accroché à une colline, surtout connu pour abriter l’Achilleion, ancien palais de Sissi. On ne l’a pas visité car il allait fermer quand on est arrivées (#TeamImprévus !) mais le peu que l’on a pu en apercevoir donne le ton : escaliers majestueux, colonnades et, a priori, vue plongeante sur la mer. À garder en tête si vous aimez les lieux historiques dans un bel environnement.

Paleokastritsa et ses environs : du bleu turquoise au vert intense

Si Corfou-ville a su nous séduire avec son élégance méditerranéenne, Paleokastritsa nous a conquises autrement : avec ses couleurs. Du bleu, du vert, du turquoise, du doré en fin de journée, des falaises blanches, des pins sombres et des cyprès élancés… Paleokastritsa, c’est un festival visuel à ciel ouvert. Et c’est ici qu’on a posé nos valises pendant 6 nuits, dans un petit studio au calme, sur les hauteurs. On a fait ce choix parce qu’on cherchait un lieu qui nous permette de rayonner sur l’île, tout en ralentissant le rythme et c’est exactement ce qu’on a trouvé dans ce creux de côte déchiquetée.

Une baie pas comme les autres

Paleokastritsa, c’est un peu la carte postale de Corfou. Une succession de baies encadrées par des montagnes verdoyantes, des eaux cristallines, des plages minuscules nichées entre les rochers et des barques qui viennent s’amarrer dans des criques aux reflets émeraude. L’ambiance est assez tranquille, en tout cas quand on s’éloigne des plages principales en plein après-midi. C’est un endroit prisé mais qui conserve une certaine douceur, pratiquement épargné des gros complexes hôteliers.
Parmi les plages, on a bien aimé Ampelaki, petite mais souvent un peu moins fréquentée que ses voisines, ainsi qu’Agios Spyridon, la plus connue, d’où partent les bateaux pour explorer les grottes marines alentour. On n’a pas testé de balade en bateau (on était trop heureuses d’avoir notre quad donc on en a profité pleinement !) mais tout est très facilement réservable sur place si ça vous tente. Sinon, ne serait-ce qu’avec votre masque et tuba, certaines zones proches des rochers sont parfaites pour le snorkeling. Il suffit parfois de nager dix mètres pour voir une jolie faune marine juste au-dessous de vous !

Entre mer et monastère

Au-dessus de la baie trône le monastère de Paleokastritsa, perché sur son promontoire comme pour veiller sur la mer. On y accède par une route sinueuse et on y découvre un lieu simple mais apaisant, avec des vues sublimes sur les criques et un joli cloître fleuri. L’entrée est gratuite mais prévoyez de quoi vous couvrir les épaules et les jambes.
Un peu plus loin, sur un autre éperon rocheux, se dresse l’Angelokastro, forteresse byzantine en ruines qui offre un panorama imprenable sur toute la côte nord-ouest de l’île. La montée est un peu raide mais rien d’insurmontable et la vue vaut franchement le coup de sueur !

Villages perchés, virages serrés, quad au ralenti

Depuis Paleokastritsa, on a exploré une bonne partie de l’île… en quad, donc. Enfin, “exploré” et “quad” sont de grands mots car notre bolide était minuscule, poussif et nettement moins performant que prévu (comme presque tous ceux que l’on a pu louer en Grèce, à croire que c’est une spécificité…). À deux dessus, autant vous dire qu’on ne risquait pas de se faire flasher. Malgré tout, ça ne nous a pas empêchées d’arpenter les routes de montagne, cheveux au vent (ou presque), enchaînant les virages serrés et les pauses imprévues pour admirer les paysages !
On a eu quelques sueurs froides, notamment sur des routes que Google Maps a qualifiées de “départementales” (spoiler : c’était des chemins caillouteux en pente à 20% et Laure a dû faire preuve de tout son sang-froid pour éviter la chute). Chaque soir, elle terminait avec le pouce crispé par les heures passées à accélérer tant bien que mal. Mais ces trajets un peu chaotiques sont aujourd’hui parmi nos meilleurs souvenirs ! Cette sensation de liberté, de ne croiser quasiment personne, de s’arrêter dans des villages oubliés, de se baigner seules dans des criques isolées…c’est aussi ça, Corfou !

Lakones, Krini, Makrades : arrêts obligatoires

Au-dessus de Paleokastritsa, ces trois petits villages perchés méritent une halte. Ils respirent l’authenticité, condensés autour d’une place et d’un café-épicerie-bureau de poste (Veatriki, à Makrades), où l’on peut rester des heures à discuter autour d’un bon café frappé… C’est dans ces moments-là, loin des plages aménagées et des routes à deux voies, qu’on a eu la sensation de toucher à une Grèce encore totalement préservée.

Villages traditionnels de l’intérieur : authenticité garantie

Ce qu’on a aimé sur l’île de Corfou, c’est qu’il suffit parfois de quitter la route principale, de s’enfoncer un peu à l’intérieur des terres, pour changer complètement d’ambiance. Depuis Paleokastritsa, on a souvent quitté la côte pour s’enfoncer dans l’intérieur de l’île, parfois en suivant des conseils lus de-ci, de-là, parfois juste parce qu’on voulait « voir ce qu’il y avait là-bas ». Quelques fois, il n’y avait rien. Ou plutôt, rien de touristique, rien de prévu pour les voyageurs et c’est précisément ce qui rendait ces balades aussi charmantes. Bon, on s’est quand même retrouvées à plusieurs reprises sur des chemins de terre, à nous demander si on allait finir dans une oliveraie ou au fond d’un ravin. Mais Laure a géré ça comme une pro, maniant notre mini-quad comme un 4×4 de rallye !

Doukades, Giannades, Pelekas : charme discret et ruelles fleuries

Parmi les villages qu’on a pris le temps de découvrir, Doukades nous a particulièrement plu : un vrai petit centre, quelques tavernes, une place de village comme on les aime et l’impression d’être hors du temps.
Giannades nous a surprises par son calme absolu et ses petites ruelles en escaliers, presque désertes en plein après-midi, où le moindre bruit de pas résonnait. On n’a pas croisé grand monde mais on s’y est senties bien.
Quant à Pelekas, il nous a offert d’excellents souvenirs : une ruelle en pente, une taverne où quelques grecs discutaient en terrasse en maniant leur komboloï et cette lumière dorée qui enveloppe tout en fin d’après-midi. Une scène toute simple mais qu’on aurait voulu figer tant elle était plaisante.
Chaque halte était prétexte à un café frappé, notre boisson de survie sous 35°C (et sans nul doute la boisson nationale grecque). On s’asseyait souvent sans même chercher un endroit particulier, juste là où l’ombre et le silence semblaient agréables. C’est ce qu’on aime en Grèce, on s’y sent toujours un peu comme à la maison, sans chichis mais terriblement bien !
Et puis, en remontant vers Paleokastritsa, n’oubliez pas de vous arrêter au point de vue de Troumpetas (non, ce n’est pas une blague, c’est bien le nom du village…). Perché en pleine montagne, il offre un panorama exceptionnel sur les deux côtes de l’île, surtout au coucher du soleil. Le genre d’endroit où l’on s’arrête en coupant le moteur, sans rien dire, juste pour regarder…

Et Old Perithia, dans tout ça ?

Alors, on va être concises : on n’y est pas allées… Cependant, si vous avez plus de temps que nous, Old Perithia, ce village abandonné dans les hauteurs du mont Pantokrator, mérite apparemment le détour. Ancien village de bergers, il est aujourd’hui partiellement restauré et très apprécié pour ses tavernes traditionnelles et ses ruelles de pierre envahies par la végétation. Un endroit hors du temps, où l’on dit que l’on mange divinement bien, avec en prime des randonnées aux alentours. Il est sur notre liste pour une prochaine fois !

Les plus belles plages de Corfou : entre criques secrètes et étendues sauvages

S’il y a bien un terrain sur lequel Corfou met tout le monde d’accord, c’est celui de ses plages. Sauvages ou organisées, criques secrètes ou longues étendues de sable blond, accessibles à pied ou planquées au creux des falaises, Corfou déroule un littoral étonnamment varié et franchement magnifique. Durant nos 10 jours sur place, autant vous dire qu’on en a vu passer, du bleu turquoise et du vert émeraude.

Issos Beach : la plus sauvage

Une plage immense, bordée de dunes et de pins, avec vue sur la lagune de Korission. C’est l’une des rares plages de sable de l’île, vraiment grande, préservée et sans constructions à perte de vue. Il y a bien un petit bar paillote et quelques parasols à l’entrée mais dès qu’on s’éloigne un peu, on se retrouve seul(e) au monde. On peut à la fois y nager, se balader (en allant jusqu’à Halikounas, tout aussi belle) et faire bronzette, c’est idéal.

Liapades : criques cachées et ambiance confidentielle

Pas loin de Paleokastritsa, Liapades offre est la première d’une succession de superbes criques, jusqu’à celle de Limni. Elles sont souvent accessibles uniquement à pied, voire en bateau. Dans toute cette partie de l’île, on y arpente les sentiers qui descendent vers la mer pour se retrouver ensuite dans des eaux d’un bleu presque irréel, d’une transparence incroyable. Certaines criques sont minuscules, d’autres un peu plus grandes et un peu plus peuplées mais, quoi qu’il en soit, elles valent bien de supporter quelques serviettes voisines et de souffrir un peu en remontant !

Agios Georgios Pagon : grand format et eaux cristallines

Une grande baie en arc de cercle entourée de colline verdoyantes, du sable, une ambiance tranquille et une mer encore et toujours transparente. Il y a quelques établissements le long de la plage mais rien d’envahissant. Si vous aimez les grandes plages sans qu’elles soient trop fréquentées, c’est un très bon compromis. On s’y est rendues en fin de journée, pour un dernier bain dans une lumière dorée…et on vous la recommande les yeux fermés.

Agios Gordios : douceur et accessibilité

Située à peu près au centre de Corfou, celle-ci est un peu plus connue mais elle garde un charme fou, avec un décor de collines boisées, quelques tavernes bien placées et une belle étendue de sable. Parfaite pour un moment tranquille avec tout à portée de main, pour boire un verre en regardant le soleil se coucher sur la mer ou pour une dernière baignade sur le chemin du retour.

Porto Timoni : la fameuse carte postale

Porto Timoni, c’est la double crique photographiée partout sur Instagram, accessible par une randonnée au départ d’Afionas. La vue depuis les hauteurs est splendide, c’est certain, mais sachez que le sentier est raide et caillouteux (prévoir de bonnes chaussures) et surtout qu’en plein été, l’endroit est très fréquenté. Le décor est superbe, l’eau tout aussi turquoise qu’ailleurs et elle n’a clairement pas volé sa réputation donc si vous n’avez pas peur d’être quelque peu envahis, on vous conseille évidemment d’y aller.

Le Nord-Est de l’île : criques confidentielles et ambiance dolce vita

Le littoral nord-est, entre Kouloura, Kalami ou Nissaki, est parsemé de petites criques nichées entre pins et eaux turquoise. L’ambiance y est plus chic, plus calme, avec des villas discrètes, des bateaux de pêche, des tavernes les pieds dans l’eau et un véritable un parfum de dolce vita. C’est assurément l’un de nos coups de cœur à Corfou, qui nous a d’ailleurs un peu rappelé Paxos, notre petit paradis. Certaines plages sont minuscules mais parfaites pour une baignade à deux ou pour un snorkelling tranquille. Si vous avez un peu de temps, suivez les chemins menant vers la mer, longez-là, arrêtez vous quand l’envie vous en dit (c’est-à-dire souvent) et profitez de l’atmosphère paisible et des magnifiques paysages environnants.

Quelques conseils baignade (et farniente futé) :

  • Selon l’orientation du vent, certaines plages peuvent être agitées.
  • Évitez les plages les plus connues en milieu de journée (11h–16h) si vous cherchez de la tranquillité.
  • En été, l’eau est chaude et calme, idéale pour nager ou buller des heures durant, mais pensez à prendre des chaussures d’eau (tant pis pour le glamour), Corfou est bordée de nombreuses criques de galets !
  • Pour un bain de fin de journée avec personne autour, privilégiez les criques de l’ouest ou du nord-est, entre 18h et 20h : c’est là que la lumière est la plus belle et l’ambiance presque irréelle.

Infos pratiques pour préparer son voyage à Corfou

Parce qu’un voyage réussi, c’est aussi une bonne organisation (et deux-trois erreurs évitées), on vous glisse ici tout ce que vous devez savoir avant de partir. Des transports aux hébergements, en passant par les budgets et la période idéale, on vous dit tout !

✈️ Comment venir à Corfou ?

Corfou dispose d’un aéroport international, situé à deux pas de Corfou-ville. Il est desservi depuis la France (surtout en été) par de nombreuses compagnies. Vous pouvez aussi rejoindre l’île en ferry depuis Igoumenitsa (Grèce continentale, env. 1h30 de traversée), ou depuis l’Italie (Bari, Ancône) si vous êtes en road-trip.

⏳ Combien de temps prévoir sur place ?

5 à 6 jours minimum, pour voir l’essentiel sans courir. 10 jours, c’est l’idéal, comme ce qu’on lui a consacré : on a pu explorer tous les coins de l’île sans se presser, en alternant plages, villages et balades.
Et si vous avez un peu plus de temps, on vous recommande à 10000% de prévoir une escapade à Paxos, qui est tout simplement l’un de nos coups de cœur, tous voyages confondus !

🏡 Où loger à Corfou ?

Tout dépend de ce que vous cherchez :

  • Corfou-ville (Kerkyra) : parfait pour s’imprégner de l’ambiance, sortir le soir, et bouger facilement vers l’est et le centre.
  • Paleokastritsa : un coin sublime pour les amoureux de nature, criques et points de vue à couper le souffle (c’est là qu’on a passé 6 nuits — et on a adoré).
  • Sud de l’île : un peu plus touristique et balnéaire mais pratique si vous cherchez du farniente avec accès facile à la mer.
  • Nord-Est ou intérieur de l’île : pour une expérience plus paisible, loin des foules. Au programme : villages charmants, petits hôtels familiaux, tavernes perdues

Notre conseil : prévoyez deux hébergements, un dans le nord/centre et un dans l’ouest ou le sud, pour rayonner plus facilement.

🚐 Comment se déplacer ?

On a tout fait en quad et en bus et on vous le dit : si c’était à refaire, on reprendrait les mêmes options car on adore parcourir la Grèce en quad, c’est notre petit truc à nous !
En revanche, en étant neutres, la meilleure option pour explorer l’île librement est la voiture. Les routes sont sinueuses mais en bon état et le stationnement est plutôt facile, en dehors, bien sûr, des endroits les plus touristiques en haute saison (mais ça, c’est comme partout…).
Le quad, le scooter ou la moto, si vous êtes adeptes, sont parfaits pour les coins plus étroits ou reculés, d’autant plus que les distances sont relativement courtes. On adore cette sensation de liberté, même si notre quad était tout sauf puissant (mention spéciale pour Laure, qui a conduit pendant des heures malgré un mal de pouce persistant) !
Enfin, le réseau de bus est bien développé autour de Corfou-ville mais un peu plus limités ailleurs (vous trouverez ici un carte des différentes lignes : ITINÉRAIRES | ΑΣΤΙΚΟ ΚΕΡΚΥΡΑΣ). C’est donc un bon moyen de relier les grandes zones, qui s’avère beaucoup moins pratique pour sortir des sentiers battus.

💸 Quel budget prévoir ?

Corfou reste globalement abordable (surtout si on compare aux Cyclades !), bien que tout dépende bien sûr de vos choix de logement et de resto.
Pour les hébergements, ils vont de 40 € la nuit en pension simple à 90–100 € pour un petit appart bien situé (hors hôtels haut de gamme).
Concernant les repas, voici quelques exemples de tarifs standards :

  • Spanakopita / bougatsa / souvlaki : 2–4 €
  • Taverne : 10–15 € par personne (entrée + plat + boisson)
  • Verre en terrasse : 2–4 €

Pour une location de quad, il faut compter 25 à 35 € / jour selon le modèle et la saison. L’essence est, comme en France, aux alentours de 2€/litre.
Enfin, les entrées des monuments ou monastères sont souvent gratuites ou alors entre 2€ et 5€.

☀️ Quand partir à Corfou ?

Mai, juin ou septembre, c’est le top ! Il y a moins de monde, les températures sont idéales et les paysages verdoyants.
En juillet-août, il fait certes plus chaud, l’île est plus fréquentée mais c’est franchement supportable surtout si vous sortez un peu des sentiers battus et que vous faites quelques pauses sur des terrasses ombragées. Nous, on y était en plein été et on a largement pu éviter la foule.
Enfin, avril ou octobre peuvent aussi être envisagés. Même si c’est un peu plus aléatoire côté météo, c’est normalement encore agréable si vous voulez randonner ou visiter tranquillement.

Alors, le verdict ?!

On ne va pas se mentir : Corfou nous a surprises. Agréablement, profondément, durablement… On s’attendait à une destination un peu “cheap”, un brin tapageuse, pas franchement ce qu’on apprécie… Et au final, on a découvert une île riche, attachante, bien plus nuancée que ce que laissent penser les clichés.
Oui, il y a des coins bétonnés, des hôtels en front de mer et des plages avec des rangées de transats alignés face au soleil. Mais il y a surtout tout le reste : des villages perdus au milieu des oliviers, des yayas en noir qui vous regardent passer depuis le pas de leur porte, des petits cafés ombragés où le temps semble suspendu, des criques désertes aux eaux turquoise, des panoramas splendides. Et puis il y a cette sensation inoubliable de liberté absolue, quand on sillonne l’île à deux sur un quad, cheveux au vent et sourire au coin des lèvres…!

En définitive, Corfou mérite plus qu’un court passage. Il faut prendre le temps, sortir des sentiers battus, s’éloigner des spots surpeuplés pour savourer la Grèce dans ce qu’elle a de plus authentique, entre influences vénitiennes et âme méditerranéenne. C’est une destination idéale pour les aventuriers à petit budget, les amoureux de nature et de beaux villages, les fans de plages sauvages autant que les foodies en quête de mezzés et autres spécialités locales.
Et si on devait résumer Corfou en une image ? Ce serait probablement un coucher de soleil silencieux, seules au monde, posés sur notre quad arrêté au bord d’une route, après une journée de découvertes, un peu fatiguées mais le cœur léger (et l’estomac prêt à aller goûter quelques plats typiques !).
Alors si vous vous demandiez encore que faire à Corfou, on espère vous avoir donné l’envie de partir — ou d’y retourner — parce que Corfou, c’est cette île qu’on n’attendait pas…et qu’on n’oubliera pas !

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