Un week-end à Las Vegas et ses environs
ous avons passé 2 nuits, soit le temps d’un week-end, à Las Vegas, au cours d’un road trip d’un mois entre l’Ouest américain et la Californie (que vous pouvez suivre ici si l’envie vous en dit !). Pour une première, la capitale du jeu nous a réservé de belles surprises et de sacrés souvenirs. Elle nous a également donné l’envie d’y revenir afin de pouvoir l’explorer un peu plus et d’avoir le temps de perdre plein de coins dans les casinos !
L’aéroport de Vegas : hallucinant !
Pour être franches, nous n’avons pas pour habitude de parler des aéroports car ils se résument seulement à des lieux d’attente ou de transit. Mais ça, c’était avant d’atterrir à McCarran !
A peine débarquées de l’avion, jetlag en pleine poire (pour rester polies), on tombe face à une cabine transparente, fermée, dans laquelle trônent une dizaine de machines à sous faisant face à des joueurs captivés, clopes au bec et mains sur la manette.
Ni une, ni deux, on s’y engouffre ! Le petit habitacle fait à la fois office de fumoir et de mini casino ; ça vaut le coup d’œil, juste pour le fun (bon, on l’avoue, nous, c’était pour la cigarette) ! Cette arrivée vous plonge donc directement dans l’ambiance de la ville, où tout semble possible, où tout semble fou.
On croise ensuite plusieurs de ces casinos transparents, dans les couloirs, le temps d’atteindre et de récupérer nos bagages. Et bien sûr, puisqu’on est à Vegas, avant de passer dans la zone de retrait des valises, on passe sous un immense logo « Welcome to Las Vegas », tout en néons et en couleurs kitsch qui font bien l’affaire !
Une fois toutes les formalités effectuées, on cherche la sortie et là, les portes automatiques s’ouvrent et on sent une chaleur écrasante s’abattre sur nous alors que la nuit est déjà bien tombée. Encore une chose qui nous met tout de suite dans le bain : on est à Vegas, dans le Nevada, au cœur du désert (ouais, on y est, p….. !!!).
Las Vegas et ses folies
En sortant de l’avion, nous avions d’abord prévu de passer notre première nuit à Pahrump pour visiter la Vallée de la Mort. Ce n’est donc que le lendemain soir que nous arrivons à Vegas, après une énorme journée de route et de visite, pas encore remises du décalage horaire. Bref, autant vous dire que nous remontons tous nos bagages, laissons la voiture au voiturier et prenons possession de notre chambre, située dans l’une des trois tours du Signature, lui-même rattaché au MGM Grand.
Une petite précision quand même car vous risquez de vous dire : « Comment ça elles laissent leur voiture au voiturier ?! ». Et bien, nous n’avions tout simplement pas le choix et, à vrai dire, nous n’y étions pas préparées. L’hôtel que nous avions réservé avait voituriers, grooms et tout le bazar. Imaginez la scène : nous en short, tongs et débardeur, crevées, avec nos sacs et nos glacières, donnant les clefs au voiturier et regardant le groom charger toutes nos affaires pour nous les monter dans la chambre. On ne savait plus où se mettre ! Définitivement, ce n’est pas notre truc que des gens fassent les choses à notre place. On aurait largement préféré aller garer notre voiture et ne pas avoir à demander qu’on nous la ramène à chaque fois que l’on voulait s’en servir.
Après une bonne nuit réparatrice, nous sommes d’attaque pour aller visiter les environs et ce n’est qu’en fin d’après-midi que nous comptions profiter de la ville. Ni une, ni deux, nous voilà rendues à la piscine du MGM pour prendre une petite dose de fraîcheur. Le pool complex est composé de plusieurs bassins et d’une mini rivière artificielle. Il y a du monde (beaucoup) de la musique (forte), des bars qui vendent des espèces de granites alcoolisés (comme tout le monde, on en a pris un, nous aussi !) et plein de gens dans les piscines, lunettes de soleil sur le nez, casquettes sur la tête et verre d’alcool à la main. Pour rajouter à l’ambiance, le monorail (métro de Las Vegas) fait une boucle à quelques mètres au-dessus de nos têtes. C’est kitsch, un peu beauf, très éloigné de nos standards français, mais pour une petite heure, on joue le jeu avec plaisir et on se dit : « yeah guys, I’m in Vegas ! ». Quoi qu’il en soit, la trempette fait beaucoup de bien sous cette chaleur !
Après ça et une bonne petite douche, nous partons à l’extérieur. Oui, parcequ’il faut préciser que l’on se rend par exemple de l’hôtel à la piscine sans jamais mettre le pied dehors mais en passant simplement par le réseau impressionnant de couloirs, salles de casino et halls commerciaux. En fait, si l’on veut, on peut ne jamais quitter ce réseau, dans lequel on trouvera tout ce qu’il faut pour boire, manger et se divertir… Mais non, nous, on veut aller voir ce qui se passe dehors ! La nuit est tombée, nous sortons au niveau du début du Strip. Des néons, d’immenses panneaux publicitaires, des hôtels démesurés, du monde, des voitures, tout cela sous une trentaine de degrés… Bien sûr, nous ne pouvons pas dire que c’est « beau », ce n’est pas le terme approprié, mais c’est impressionnant ! En remontant le Strip, on regarde partout, on prend des photos, on passe d’un hôtel ressemblant à un immense château médiéval gonflable à une reconstitution condensée de New York. Tout cela est fou, démesuré, bien sûr aussi ringard, mais c’est comme ça, c’est Vegas et c’est à voir !
Notre but pour la soirée/nuit est de remonter tout le Strip, de voir Downtown Las Vegas (au nord, avec ses vieux casinos et Fremont Street), puis de nous engouffrer dans l’un des milliers de casinos pour y jouer quelques dollars. Mais c’était sans compter un petit imprévu… Arrivées au niveau du Caesar Palace, l’orage s’est mis à gronder et une pluie démentielle, accompagnée de rafales de vent qui faisaient danser les feux rouges, se sont abattues sur la ville. En une fraction de seconde, tout le monde était trempé de la tête aux pieds ! Nous avons vite couru nous réfugier dans les galeries commerciales les plus proches. Le hic c’est que la clim devait être réglée sur 18°C donc on vous laisse imaginer : en short et débardeur, avec la même quantité d’eau sur nous que si nous avions plongé tête la première dans les fontaines du Bellagio, à déambuler devant des boutiques de luxe sous une clim qui n’a rien à envier à celle du métro de Barcelone… Ok, on ressort voir ce qui se passe et se mettre un peu au chaud ! Après tout, un truc aussi soudain et violent ne peut que s’arrêter rapidement.
À l’abri, entassées sous un porche avec une dizaine de personnes hallucinées, nous sortons nos téléphones pour s’intéresser à la météo. Apparaît alors un message, écrit en rouge, diffusant une alerte régionale tempête et innondations… Sympa ! Donc ce n’est pas prêt de se calmer… C’est le moment de mettre en place un plan d’action efficace. Rentrer, oui, mais comment ? On a 30 minutes de marche jusqu’à l’hôtel. Par les couloirs, on risque de choper une pneumonie à cause de la clim ; par l’extérieur, on va se prendre une saucée de malade. Qu’à cela ne tienne, (on est déjà trempées alors un peu plus ou un peu moins, ça ne fera pas grande différence) nous voilà entrain de courir sur le Strip en plein chaos ! À mi-chemin, on trouve un endroit où s’abriter pour faire une petite pause (eh, on n’est pas des grandes sportives, nous, on a besoin de reprendre notre souffle !). Ça y est, la pluie, on en a notre claque donc on se dit qu’on va finir par les couloirs du MGM. On entre donc, presque liquides, dans les casinos. Les gens nous regardaient un peu de travers ! Il faut dire que, n’ayant sans doute pas mis le nez dehors depuis un petit moment, ils ne comprennent pas ce que font deux nanas transies de froid et ruisselantes de pluie entre les machines à sous.
Alors, nous n’avons pas traîné, nous avons filé tête baissée entre les joueurs vissés sur leurs sièges puis nous avons pris une bonne douche bien chaude (un comble en plein désert…) et nous avons rejoint notre lit sans plus attendre, après avoir grignoté quelques chips !
D’ailleurs, pour ce qui est de la nourriture à Vegas, entre la fatigue et la tempête, nous n’avons pas vraiment eu le temps de chercher des endroits sympa pour manger. Nous avons donc fait avec nos réserves. Oui, parce que quand on prend l’avion, d’autant plus pour un long vol, on a tellement peur de manquer et d’avoir faim que l’on prévoit un sac entier, avec plein de trucs salés et sucrés. Cependant, c’est toujours la même histoire, on n’y touche que très peu donc il nous en reste toujours plein (c’est comme les fringues dans les sacs à dos !). Le premier soir, nous voulions quand même trouver quelque chose de frais donc nous étions allé dans le supermarché le plus proche : Walgreens. Seulement, une fois à l’intérieur, nous avons compris que c’était avant tout une pharmacie, qui vendait quelques produits de dépannage. Face à cet échec cuisant, nous n’avons plus retenté l’expérience ! Comme quoi c’est utile de savoir se repérer un peu dans la jungle des supermarchés américains…
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Red Rock Canyon
Ce parc est littéralement collé à la ville de Vegas et pourtant, lorsque l’on y est, on se croirait au milieu de nulle part et l’on oublie totalement les néons et les casinos. On accède au Visitor Center par la route 159, à l’ouest de Las Vegas, en à peine 30 minutes de voiture. De là, après avoir récupéré un plan et quelques infos, on emprunte la Scenic Loop Drive qui, comme son nom l’indique, fait une boucle, ponctuée de plusieurs points de vue et/ou départs de sentiers de randonnée. Ils sont forts les américains pour les scenic road et les overlook ! Les parcours sont toujours bien pensés et les points de vue très souvent grandioses donc n’hésitez jamais à foncer vers les scenic road ou scenic drive.
Le Red Rock Canyon n’est en réalité pas que rouge mais il est constitué d’une palette de couleurs passant du blanc au rouge avec des touches de verdure et des dégradés d’ocre. Les paysages changent en fonction de notre avancée le long de la route. Celle-ci est tracée au coeur d’une plaine aride et circule au pied de formations rocheuses toutes plus belles, étonnantes et impressionnantes les unes que les autres. On dirait un immense amphithéâtre rocheux, aux textures, formes et couleurs extrêmement variés. C’est super beau !
Le long de la route qui traverse le parc, plusieurs arrêts sont aménagés. La plupart sont des départs de sentiers de randonnée mais ils offrent aussi de très beaux points de vue, qui permettent d’apprécier les paysages et leur diversité. Côté rando, nous avons opté pour un parcours facile, situé à la moitié de la scenic drive. On voulait se dépenser un peu et profiter du décor mais nous avions eu une grosse journée la veille et n’étions pas encore vraiment remises du jetlag ; nous n’allions donc pas affronter un trail de l’extrême ! C’est donc le sentier Lost creek canyon qui nous a tendu les bras (le « canyon du ruisseau perdu », c’est attirant comme nom, vous ne trouvez pas ?!). Une petite descente, en pente assez douce, permet d’arriver sur le sentier à proprement parler, grâce auquel on avance vers les formations rocheuses que l’on apercevait, jusqu’alors, de loin. Bon, nous n’avons pas retrouvé le ruisseau, mais la balade était quand même bien sympathique (d’autant plus pour une première rando dans l’ouest américain !). Nous dirions qu’il n’y a rien de particulièrement époustouflant mais c’est une marche simple, accessible, qui laisse de jolis souvenirs.
Barrage Hoover
Cet ouvrage gigantesque et mondialement célèbre retient les eaux du Colorado par le biais de la création du lac Mead. Celui-ci est théoriquement le plus important réservoir d’eau des États-Unis et permet d’alimenter les trois états voisins tout en fournissant de l’électricité. Bref, c’est quand même quelque chose d’important et, même si l’on n’est pas fans des constructions de ce type, il faut passer le voir si on est dans le coin. Et puis, ça vous rappellera peut-être quelques souvenirs cinématographiques car il apparaît dans plusieurs films ou séries.
Le premier aperçu que l’on a en arrivant aux abords du barrage, c’est l’important dispositif de sécurité mis en place. Limitation de vitesse réduite au minimum (10 km/h ou quelque chose dans ce goût-là), barrage filtrant, parkings obligatoires et interdiction de s’arrêter sur le pont une fois la contrôle de sécurité franchi. C’est assez impressionant (mais, bien sûr, avec du recul, ça se comprend parfaitement). En venant de Las Vegas, on arrive par le côté ouest du barrage et il y a un premier parking payant au niveau du Visitors Center. Si l’on traverse le pont, on passe en Arizona et, quelques centaines de mètres plus loin, on a la possibilité de se garer en profitant d’un point de vue sur le barrage. De là, on rejoint facilement le pont à pied mais, autant prévenir, on n’y voit pas grand chose, mieux vaut prendre un peu de hauteur.
En repartant, côté Nevada, nous avons fait un petit détour via la Lakeshore Road, histoire de longer le lac Mead. Il y a, le long de cette route, des accès à des plages, des sentiers de randonnée, des points de vue ou des criques. Nous avons voulu tenter Boulder Beach, dont l’accès est contrôlé et soumis à un droit d’entrée mais, il était déjà un peu tard donc la guichtoune était fermée et nous avons fait demi-tour.
Valley of Fire State Park
Alors là, autant le dire tout de suite, c’était une superbe découverte ! Nous avions repéré ce parc en préparant notre itinéraire – il se trouvait sur notre route et permettait de faire une pause à mi-chemin entre nos deux destinations – mais nous ne pensions pas y voir de tels paysages. D’un côté de la route : des roches ocre rouge parsemées au sein d’une plaine aride. De l’autre : des formations géologiques plus hautes, plus imposantes, à l’air presque impénétrable mais à la couleur tout aussi flamboyante. C’est une sorte de concentré de ce que l’on peut imaginer de l’ouest américain et, selon nous, une visite incontournable de la région !
Pour info., étant donné qu’il s’agit d’un parc d’état, le pass America the Beautiful ne peut pas y être utilisé et l’on doit s’acquitter d’un droit d’entrée de 10$ par véhicule. Pour y accéder en venant de Las Vegas (50 minutes de route environ pour rejoindre l’entrée du parc), on emprunte l’I15 en direction du nord puis on prend la sortie pour rejoindre la Valley of Fire Highway. Elle n’a d’ailleurs d’hyghway que le nom puisqu’il s’agit d’une petite route, quasi déserte, qui reflète tout l’esprit d’un road trip aux États-Unis. Plus on avance vers le parc, plus les paysages deviennent intrigants et plus l’on a envie de poursuivre.
En revanche, puisque l’on se dit tout, vous devez savoir que Valley of Fire constitue l’un de nos (rares) regrets au cours de notre périple. En effet, nous n’avons pas eu de chance et, à cause de l’énorme tempête qui s’était abattue sur Vegas la veille, la majeure partie du parc était fermée. Nous n’avons donc eu accès qu’à la route principale (déjà fabuleuse, avec des points de vue incroyables, alors on n’ose imaginer le reste…) mais n’avons pas pu nous enfoncer au coeur des roches et profiter de tous leurs mystères. Au niveau des sites connus, seul l’Elephant Rock, à l’autre entrée du parc, était accessible. Mais, finalement, ce n’est pas ce qui nous a le plus charmées. C’est au contraire l’ensemble, cet improbable décor écarlate, ces roches aux formes et aux emplacements déroutants et le tracé de la route au milieu de toute cette débauche de couleurs, qui nous ont laissé des souvenirs impérissables.
Pour résumer, malgré la malchance et le peu de chemin parcouru au sein du parc, nous avons été pleinement conquises et totalement émerveillées. Sans aucun doute, foncez-y dès que vous serez dans les parages ! De notre côté, lorsque Vegas nous reverra, cette visite sera d’office inscrite au programme !
Alors, le verdict ?!
Même si tout y est un peu too much et si c’est un concentré de plein de facterurs que l’on cherche souvent à fuir, non, on ne regrette absolument pas notre passage à Las Vegas car c’est, de toute façon, à voir si l’on est dans le coin !
Concernant les environs (très) proches : gros coup de cœur pour Valley of Fire, Red Rock Canyon mérite largement le détour si on ne sacrifie pas une autre visite à son profit et le barrage Hoover, bah, c’est le barrage Hoover donc on lui consacre quand même un petit peu de temps.
Seuls regrets : avoir essuyé cette tempête de malheur et ne pas avoir pu terminer notre visite de Vegas.
Boria voulait à tout prix aller au Venetian (ça la faisait marrer cette idée de fausse Venise en carton pâte posée au milieu de nulle part), prendre une photo du fameux panneau « Welcome to Las Vegas » et explorer un peu Downtown Las Vegas.
En plus de ça, Laure n’imaginait pas une seule seconde venir ici et ne pas mettre une seule pièce dans une machine de casino ou s’asseoir à une table de poker.
Lors de notre prochain passage dans le coin, pas le choix, on se rattrapera !