Ocean Drive South Beach Miami

Vous prévoyez de vous envoler pour un séjour en Floride et vous vous demandez que faire à Miami, quels quartiers explorer ou encore comment profiter au mieux de la ville ? Pas de panique, on vous raconte tout dans cet article !

Pour tout vous dire, la Floride n’était pas prévue au programme. Tout a commencé à partir d’une promo sur des billets d’avion, alors que nous étions en vacances d’été en Grèce. 381€ A/R pour l’hiver à venir : on n’a pas réfléchi un seul instant, d’autant plus que nous savions qu’il s’agissait de la meilleure période pour visiter cet État. Un clic et c’était réglé ! Dès lors, nous n’avons pas fait comme d’habitude. Autrement dit, nous n’avons pas immédiatement réfléchi à l’itinéraire et encore moins aux réservations d’hôtels. Pourquoi ? Certainement car nous étions plongées dans notre « road trip » hellénique (fabuleux, au passage ! Venez le découvrir par ici : les plus belles îles du Dodécanèse en 20 jours) puis sans doute du fait de certains stéréotypes persistants malgré notre grande ouverture d’esprit. En effet, amoureuses des grands espaces naturels, des villes cosmopolites, nous sommes, avant toute chose, à la recherche d’authenticité. Or, pour nous, par méconnaissance, la Floride et notamment Miami, c’était surtout de longues plages bordées de bâtiments, d’hôtels emplis de retraités, avec une ambiance old school et un brin superficielle. Disons que nous pensions nous y rendre un jour mais seulement après avoir visité d’autres coins des USA.

En revanche, face à une telle opportunité et alléchées par le soleil en période hivernale, nous n’avons pas hésité une seule seconde ! Nous n’avions alors qu’une certitude : nous privilégierons la visite de l’État et terminerons par Miami (South Beach). Deux raisons à cela : sortir des sentiers battus puis, aspect pratique, finir par le lieu d’où nous repartirons pour Paris.

Une chose est sûre : la ville nous a réservé bien des surprises, loin de certains clichés. Entre art déco, quartiers vibrants, street art, gastronomie aux mille influences et balades au bord de l’océan, Miami s’est révélée bien plus riche que ce que nous imaginions !

Pour replacer Miami dans le contexte global de notre voyage, vous pouvez jeter un œil à notre itinéraire complet : Itinéraire et budget pour 15 jours en Floride. Et si vous rêvez déjà d’eaux turquoise, on vous raconte aussi notre découverte des Keys, cet archipel mythique au sud de l’Etat.

Si toutefois vous êtes pressés, vous pouvez cliquer sur les liens du sommaire pour naviguer comme bon vous semble dans l’article, avant de revenir poursuivre votre lecture plus tard 😉

Miami, la Magic City et son coin de villégiature, Key Biscayne

Avant toutes choses, une petite précision s’impose : Miami et Miami Beach sont deux villes distinctes, la première étant sur la partie continentale et la seconde prenant place sur une île, face à sa voisine, lesquelles sont reliées par des ponts. Pour terminer notre séjour en Floride, nous avions choisi de loger dans le coeur battant de Miami Beach afin de profiter de tous les côtés positifs qu’elle peut offrir. Bien entendu, cela ne nous a pas empêchées de partir à la découverte de Miami, lors d’une journée bien remplie. Bien que tout soit relié par les transports en communs, l’idéal est quand même de se déplacer en voiture pour plus de liberté. Ainsi, vous ne serez pas dépendants des horaires et pourrez organiser votre temps comme bon vous semble. Et pour lever tout de suite les a priori, non, nous n’avons eu aucune difficulté à nous stationner dans tous les quartiers de Miami que nous avons visités. Autant le stationnement est difficile (enfin, surtout coûteux à vrai dire) à Miami Beach, autant là, ce n’est absolument pas une contrainte. Nous avons systématiquement trouvé des places à proximité des centres d’intérêt et le prix du stationnement est loin d’être excessif. Le mieux est de télécharger l’application Pay By Phone, comme ça, vous gérez tout depuis votre smartphone, plus besoin de revenir au parcmètre si vous voulez prolonger votre stationnement ! Côté transports, ce qui vaut le coup est d’emprunter, semble-t-il, les lignes de métro aérien (3 au total, formant chacune une boucle et étant totalement gratuites) qui traversent notamment le downtown. Nous ne les avons pas testées cette fois-ci mais, à l’occasion, il paraît que c’est à faire pour profiter d’une vue atypique de Magic City.

Mais revenons à nos moutons. Comme n’importe quelle grande ville américaine, Miami est découpée en quartiers bien distincts, occupés par des communautés spécifiques. Nous n’avons évidemment pas procédé à une visite exhaustive de chacun d’entre eux mais nous avons décidé de nous centrer sur les incontournables. Pour commencer, on a Wynwood, réputé pour être « le temple du street art ». Au centre, on trouve Wynwood Walls, un espace en plein air qui s’apparente à un musée, où l’on peut voir des oeuvres d’artistes de street art venant du monde entier. Nous ne sommes pas assez connaisseuses pour vous dresser un portrait des types d’oeuvres ou d’artistes mais les fresques sont immenses et beaucoup d’entre elles sont très belles (après, tout dépend des goûts et des couleurs…). Le seul bémol est que l’on y retrouve une concentration de touristes et de badauds venus là, pour beaucoup, pour se faire photographier devant chacun des murs peints. On ne va pas faire les râleuses mais c’est tout de même un peu exaspérant quand on cherche simplement à profiter du lieu, à découvrir et apprécier les oeuvres et, comme tout le monde, à prendre quelques photos de celles qui nous ont le plus attirées (car, oui, le lieu est extrêmement photogénique). Bref, allez-y, bien sûr, mais préparez vous à slalomer ! Et surtout, ne faites pas comme tout le monde, ne vous contentez pas de simplement vous rendre aux Wynwood Walls mais allez vous perdre dans les rues du quartier qui sont, elles aussi, un véritable musée à ciel ouvert et où, cette fois-ci, il n’y a quasiment plus personne. En définitive, si vous aimez le street art, ne manquez pas ce quartier qui lui est entièrement consacré et si vous n’êtes pas fan de prime abord, faites-y quand même un tour car c’est assez singulier d’avoir un tel regroupement et une telle variété de fresques. Quelques bars, aux allures plutôt sympas, sont disséminés de ci de là dans le quartier donc vous pourrez aussi y prendre un verre et il y a également l’immanquable Kush, à ne rater sous aucun prétexte !

Après cette plongée dans un univers contemporain, nous avons voulu effectuer un petit saut dans le passé ; direction : Little Havana. Ce quartier cubain, symbole par excellence (du moins dans notre imaginaire) de l’histoire du peuple cubain et de ses relations avec les USA, plaçait en nous un grand nombre d’attentes. Nous en avions lu, des choses, imaginées aussi, vues peut-être… Il était donc un des points phares de notre séjour à Miami. Peut-être que nous en attendions trop alors car finalement nous avons été déçues. Certes, quelques drapeaux cubains flottent aux devantures des commerces et une statue de coq (emblême de Cuba) trône au milieu de la rue principale, Calle Ocho. Oui, le McDo installé en plein coeur du quartier vaut le coup d’oeil, aussi bien pour sa devanture bigarrée que pour sa seule présence, quelque peu ironique, ici. Mais justement, cette image résume un peu toute l’ambiance et si l’on entend souvent qu’on se sent ici comme à Cuba, cette vision est sans doute légèrement déformée. Pour faire bref, disons que l’on se sent tout simplement dans un quartier américain habité par des cubains d’origine, ce qui, après tout, semble parfaitement logique. Quoi qu’il en soit, passez-y, évidemment mais allez-y sans idée préconçues, ce qui vous évitera sûrement cette petite pointe de déception.

Entre Wynwood (ultra branché et touristique) et Little Havana (vivant et touristique), se terre Overtown, un quartier oublié, bien qu’assez vaste. Il est l’un des plus pauvres de Miami et, sans nécessairement l’avoir visité (nous l’avons simplemet traversé en voiture), nous nous y sommes intéressées pour son histoire, qui participe, là aussi, de celle de la Floride. En effet, il s’agit de l’un des plus anciens quartiers de la ville puisqu’il a été construit en 1896 pour loger les ouvriers afro-américains ayant participé à la construction des villes de l’époque. Appelé « Colored Town » du temps de la ségrégation, il a connu quelques années florissantes, abritant jusque dans les années 50 de hauts lieux de la musique Noire américaine et de la vie culturelle nocture de Miami. Tombé depuis en décrépitude, il illustre aujourd’hui aussi bien l’histoire des USA que la société américaine moderne avec ses impressionnantes disparités socio-économiques.

Dans les environs de Little Havana, on trouve également un autre quartier retrançant l’histoire moderne de la Floride : Little Haïti. Comme le premier, il porte parfaitement son nom et abrite donc la communauté haïtienne de Miami. Réputé pour être moins touristique, plus populaire et un peu malfamé le soir tombé, il concentre quelques bonnes adresses à qui veut tenter une gastronomie typique. Nous avons choisi de faire l’impasse dessus, en partie parce que nous n’étions pas dans le bon timing pour y manger mais aussi parce que nous ne pouvions pas tout faire ; il sera donc pour une prochaine fois.

Au Sud de Miami, il est également possible de faire un crochet par les quartiers, essentiellement résidentiels, de Coconut Grove ou Coral Gables. Au sein du premier, vous trouverez de larges rues bordées de palmiers et de riches habitations, quelques zones commerçantes ou autres cafés répartis à certains endroits plus vivants (dont « CocoWalk« , ça ne s’invente pas !). Peu de choses à en dire si ce n’est que l’atmosphère de ce quartier qui est l’un des plus vieux de Miami est paisible mais que l’on ne vous conseille pas d’y loger car ces quartiers sont trop éloignés des lieux d’intérêt. Si vous aimez les belles demeures, vous pourrez visiter la Villa Vizcaya et ses jardins surplombant la baie (nous ne l’avons pas incluse au programme donc nous ne pouvons pas vous donner votre avis). À Coral Gables, ville à part entière mais intégrée à la structure géographique de Miami, vous pourrez vous plonger dans une ambiance hispanique grâce à l’architecture de cetains bâtiments. En outre, vous y trouverez la Venetian Pool, piscine célèbre dans toute la région. De notre côté, l’Océan nous a semblé plus attirant donc nous n’avons pas pénétré dans la piscine.

Enfin, le dernier lieu sur lequel nous voulions nous attarder est considéré comme la 1ère île des Keys, Key Biscayne. À 30 min environ de Miami Beach, reliée au continent par un pont au niveau du quartier de Brickell, cette petite île est un lieu de détente pour tous ceux qui souhaitent s’échapper quelques temps du tumulte de la ville sans pour autant pouvoir avaler les 250 km les séparant de Key West. Certes, l’ambiance n’y est pas la même, les paysages non plus mais l’île mérite bien une petite virée, ne serait-ce que pour son phare. Accessible en bus, en voiture (pont payant dans le sens Miami-Biscayne, uniquement à l’aide d’un toll pass) ou encore en VTC (prix de la course plutôt correct, aux alentours de 30$), mieux vaut éviter de s’y rendre durant le week-end si vous voulez éviter les embouteillages sur le pont. Nous concernant, nous nous sommes axées sur la partie Sud de l’île, optant pour le Bill Baggs Cape Florida State Park (8$/véhicule), doté d’une plage paisible mais ne laissant pas un souvenir impérissable. En revanche, le phare, érigé en 1825, mérite le coup d’oeil. Majestueuse, sa silhouette blanche aparaît entre l’Océan et les palmiers pliés par le vent, nous plongeant instantanément au temps des grands explorateurs. En prime, plein de ratons laveurs se baladent dans le parc, surtout autour des poubelles et des aires de repos/restauration, cherchant par tous les moyens à grignoter des restes de nourriture. Si vous avez plus de temps, le Nord de l’île abrite également un parc, sans doute moins sauvage mais comportant peut-être des endroits à voir. Quoi qu’il en soit, Key Biscayne est facilement accessible et offre une petite pause nature à quelques minutes de la vibrante Miami.

🏙️ Les principaux quartiers de Miami en bref

  • Wynwood : le paradis du street art (ne restez pas qu’aux Walls, explorez les rues autour).
  • Little Havana : ambiance cubaine mais…gardez vos attentes mesurées, c’est plus « américain avec accents cubains » qu’un voyage à La Havane.
  • Overtown : ancien cœur culturel afro-américain, à traverser pour saisir l’histoire contrastée de la ville.
  • Little Haïti : populaire et vivant, surtout pour goûter à la gastronomie locale (à éviter le soir tard).
  • Coconut Grove & Coral Gables : demeures chics, verdure et calme ; à faire surtout si vous avez du temps ou aimez les villas historiques.

Quartiers bonus qu’on découvrira sans doute une prochaine fois :

  • Art & Entertainment District (Omni) : spectacles à l’Adrienne Arsht Center, musées voisins (PAMM, Frost Science), balade sur le waterfront (Maurice A. Ferré Park).
  • Design District : galeries, boutiques chics, installations d’art en plein air.
  • Brickell & Downtown : vibes urbaines, rooftops avec vues sur la baie.
  • Bal Harbour : plage plus calme, atmosphère élégante.
  • Little River : scène créative en plein essor, ateliers, cafés arty.

Astuce à tester : le Metromover, petit métro aérien gratuit (3 boucles) qui traverse Downtown et Brickell pour une vue urbaine assez unique.

Key Biscayne : la pause nature
À 30 min de South Beach, l’île de Key Biscayne offre une bouffée d’air hors du tumulte. Dans le Bill Baggs Cape Florida State Park (8 $/voiture), on trouve une plage tranquille, un phare de 1825 et…des ratons laveurs curieux autour des aires de pique-nique.
Pour y aller : voiture (évitez le week-end pour les bouchons), VTC (~30 $ depuis SoBe) ou bus.

Miami Beach : Océan, plage et Art Déco

Notre première rencontre avec Miami Beach s’est effectuée en voiture, en arrivant de l’Ouest. Il faut reconnaître que la circulation fût un peu chaotique jusqu’à ce que l’on arrive sur la 5th Street, où tout est devenu plus serein. De là, nous avons rapidement rejoint notre hôtel, à l’angle de Collins Avenue et de la 10th Street. Après un check-in express et un largage des sacs à dos dans la chambre, nous reprenons la voiture pour trouver un parking. Nous en avions repéré plusieurs en amont (par exemple, sur le site : bestparking.com) donc nous allons voir le premier de notre liste. En arrivant, un panneau annonce la couleur : 30$/24h. On s’approche quand même et Laure a pu procéder à une courte négociation en espagnol ; ce sera finalement 100$ pour 4 jours, soit 25$/24h, avec place garantie et possibilité d’aller et venir quand bon nous semble. Pour Miami Beach, c’est plutôt un bon plan donc ça fera l’affaire ! C’est vrai qu’il existe quelques possibilités de stationnement gratuit et que nous aurions peut-être pu trouver un tarif un peu moins élevé mais nous aurions perdu beaucoup de temps pour seulement quelques dollars, ce qui ne nous a pas du tout emballées.

Nous récupérons donc les dernières affaires traînant dans le coffre et sur les sièges arrière puis nous parcourons les quelques blocs, le long de Collins Avenue, qui nous séparent de notre chambre. À cet instant, rien à signaler de particulier. Nous en avons un peu marre de rouler, nous sommes chargées et avons envie de nous rafraîchir un peu donc nous ne prêtons pas une grande attention à ce qui nous entoure (honte à nous !). La petite pause à l’hôtel est la bienvenue et nous fait un bien fou.

C’est ainsi, fraîches et requinquées, que nous décidons, une trentaine de minutes plus tard, de sortir découvrir les alentours. La nuit commençait à tomber. Première vision, en attendant de traverser au feu rouge : des bâtiments Art Déco aux quatre coins. On traverse, on parcourt quelques mètres et voilà que l’on se retrouve sur Ocean Drive, la fameuse ! Tout à coup, c’est une explosion de couleurs, de lumières et de musiques qui s’offre à nos yeux ébahis. On ne sait plus où donner de la tête ! C’est juste fou et on ne peut pas s’empêcher de se le répéter en boucle. On est en plein milieu de l’Art Déco District, en plein coeur de South Beach, sur Ocean Drive qui a revêtu ses habits de lumière et on est comme des gosses, émerveillées devant ce spectacle. C’est vrai qu’à y bien réfléchir, c’est un peu kitsch et too much tous ces néons apposés sur les façades des immeubles mais, comme on le dit souvent, « aux States, ils savent faire » et ça participe du charme, de l’atmosphère, de l’ambiance qu’on peut trouver un peu partout dans ce pays. On a donc marché le long de la partie la plus célèbre de l’avenue, pris des dizaines de photos puis nous avons préféré la quitter pour nous installer un peu plus au calme afin de prendre un verre. C’est là que nous avons découvert la terrasse du Shepherd, sur Collins Avenue, qui deviendra notre QG durant tout le séjour. Un peu plus tard, nous avons pris la direction du Whole Foods, situé à une quinzaine de minutes de marche, où nous avons fait, une fois de plus, un excellent repas.

🌴 Miami Beach : nos incontournables en résumé

  • South Beach (SoBe) : l’Art déco District entre Ocean Drive et Collins, à voir de jour et de nuit.
  • Ocean Drive : néons, musique, effervescence ; kitsch et mythique à la fois.
  • Lincoln Road : flâneries, shopping et terrasses au milieu des fontaines.
  • Holocaust Memorial : œuvre marquante qui ne laisse personne indifférent.
  • Española Way : petite rue piétonne aux airs méditerranéens, parfaite pour un verre.
  • La plage : 10 km de sable fin, cabines colorées, eau chaude toute l’année (22–30 °C).

Le reste de notre séjour, soit 4 nuits au total, s’est principalement passé au sein même de Miami Beach, mise à part une journée consacrée à Miami et aux environs (voir plus haut). Alors, qu’y a-t-il à voir ou à faire dans cette ville mondialement célèbre, construite en bordure de l’Océan Atlantique ?

Tout d’abord, il y a le quartier de South Beach, qui s’étire sur toute la pointe sud de l’île et dont le coeur battant se situe le long d’Ocean Drive. SoBe, pour les intimes, est incontestablement lié à son architecture. Ainsi, le long d’Ocean Drive (essentiellement entre la 5th et la 15th) et de la plus discrète Collins Avenue, on se trouve face à des bâtiments tous plus impressionnants les uns que les autres. On assiste alors à une succession de tons pastels, à des courbes architecturales caractéristiques de l’Art Déco et à des calligraphies typiques de cette époque, ornant les immeubles. Que l’on aime ou non ce style (nous, on adore !), c’est de toute façon à voir, aussi bien de jour que de nuit car les deux moments offrent des images différentes mais tout aussi inoubliables. Nous n’aurions donc qu’un seul conseil à vous donner : à SoBe, levez les yeux pour ne rien rater des plus belles façades. Bien évidemment, l’ambiance participe aussi de la réputation du lieu. C’est pourquoi, il faut, au moins une fois, déambuler dans le quartier à la tombée du jour et, si vous aimez faire la fête, profiter des bars jusqu’au milieu de la nuit. Quoi qu’il en soit, le soir, Ocean Drive illuminée et vibrant au rythme des musiques diffusées, est un spectacle à elle seule, tout comme Time Square l’est à New York, par exemple. South Beath est donc un mélange complexe et attachant de culture, de coins paisibles, de bling-bling ou encore de fête. L’image que renvoie ce quartier avant qu’on ne le découvre est bien moins attirante que ce qu’il dégage en réalité. Nous avons été à la fois bluffées et émerveillées par SoBe, tout en y trouvant très vite nos marques pour nous y sentir parfaitement à l’aise. C’est donc à découvrir, sans a priori, car vous risquez, comme nous, d’être conquis !

En remontant Miami Beach le long de l’océan, on tombe ensuite sur le quartier dit du City Center. C’est là que l’on peut trouver boutiques et commerces, faire du shopping tout en s’accordant une petite pause en terrasse de temps à autre. Pour cela, rien de plus simple que d’arpenter Lincoln Road, entre Washington Avenue et Alton Road. Considérée comme un centre commercial à ciel ouvert, cette avenue entièrement piétonne est un peu plus que cela car elle est plutôt agréable à découvrir. La promenade centrale, entre végétation, fontaines et terrasses, est sympathique et les bâtiments possèdent, pour la plupart, un certain charme, de par leurs qualités architecturales assez proches, là aussi, de l’Art Déco. Il y a à peu près toutes les enseignes classiques à disposition et, que ce soit pour flâner ou faire les boutiques, cette rue mérite d’être parcourue.

En poussant encore un peu plus haut, à l’angle de Dade Boulevard et de Meridian Avenue, vous arriverez au mémorial de l’holocauste. Nous avons voulu nous y rendre et l’on peut vous assurer qu’il ne nous a pas laissées indemnes. On vous conseille d’y passer si vous êtes dans les parages car c’est une structure vraiment particulière qui ne peut que susciter des émotions et créer des débats. On ne peut y rester insensible, quelle que soit l’émotion ressentie donc, quoi qu’il en soit, l’oeuvre est réussie puisqu’elle ne peut que faire parler d’elle. On ne vous en dira pas plus pour préserver votre découverte…

Enfin, en revenant sur vos pas, ne manquez pas le petit bout de rue (piéton, lui aussi) nommé Espanola Way, qui tranche complètement avec le décor que peut offrir la ville. Ici, on est plongé dans une ambiance du sud de l’Europe, avec des façades aux couleurs chaudes, des terrasses ombragées et une architecture voulant recréer une rue du Vieux Continent. C’est certes un peu touristique mais néanmoins très sympa pour prendre un verre.

Pour le reste, tout l’ouest de cette partie de la ville est composé d’immeubles d’habitation sans intérêt bien particulier. Bien entendu, Miami Beach continue sur plusieurs kilomètres plus au nord mais nous avons décidé de nous arrêter à ce que nous pouvions découvrir à pieds, à savoir South Beach et City Center.

Mais, si nous avons tenté de dresser un tableau à peu près complet de la ville, nous n’avons pas encore évoqué les célébrissimes étendues de plages. Que serait Miami Beach sans ses kilomètres de sable fin au bord de l’Atlantique ? C’est effectivement une des principales occupations en journée et nous ne nous en sommes pas privées ! Premier constat, hallucinant : ici, l’océan Atlantique est chaud ! Ce n’est pas une façon de parler ou une exégaration, non, l’eau est réellement chaude ; elle varie, grosso modo, de 22 à 30 degrés en fonction de la période de l’année. Ses teintes de bleu varient en fonction de la luminosité, allant du bleu-gris aux reflets givrés à un bleu presque azurin en plein soleil. Pour ce qui est de se trouver un petit spot paisible où poser sa serviette, l’étendue de sable à la fois très large et très longue vous permettra toujours d’avoir un coin à vous. Le sable est très clair, presque blanc et ponctué, bien entendu, des célèbres cabines de sauveteurs aux couleurs vives et aux courbes extravagantes. En tout, une trentaine s’aligne sur les quelque 10 km de plage (avis aux amateurs de marche au bord de l’eau !). Mythique, belle, chaude et agréable à tout instant de la journée, elle nous fait complètement oublier les gratte-ciel et la circulation d’arrière plan. Que ce soit pour nager, pour bronzer, pour flâner, pour marcher ou pour admirer, c’est évidemment une étape incontournable pour qui se rend à Miami.

🛠️ Miami et Miami Beach : infos pratiques express

  • Petit rappel utile : Miami (sur le continent) et Miami Beach (sur l’île en face) sont deux villes distinctes, reliées par des ponts.
  • Se déplacer : la voiture pratique (stationnement facile côté Miami, BestParking + appli type PayByPhone pour Miami Beach) ; tester le Metromover gratuit à Downtown.
  • Se loger : South Beach reste le meilleur choix pour profiter à pied de l’Art déco et de la plage.
  • Quand y aller : l’hiver (déc.–mars) car on a le ciel bleu, des températures douces et une eau chaude ; en été, chaleur humide et risque d’ouragans.
  • Combien de temps : 3–4 jours permettent de combiner Miami + Miami Beach + une escapade nature (Key Biscayne).
  • Astuce budget : réservez parking/hôtel en avance ; attention, les tarifs flambent en haute saison et le week-end.

Alors, le verdict ?!

On est arrivées avec quelques a priori — bling-bling, superficiel, pas forcément notre style. Et pourtant, Miami et surtout Miami Beach nous ont surprise dans le bon sens. South Beach, avec ses façades Art Déco pastel le jour et ses néons flamboyants la nuit, est un vrai spectacle à ciel ouvert, unique et joyeux. L’ambiance festive d’Ocean Drive contraste avec des coins plus paisibles comme Española Way ou Lincoln Road, où l’on prend plaisir à flâner. Côté plages, difficile de faire plus mythique : sable clair, eau chaude toute l’année, cabines de sauveteurs colorées…un décor qui colle parfaitement à l’image de carte postale qu’on s’en faisait et qui tient vraiment ses promesses. Miami, de son côté, séduit par ses quartiers contrastés et même si Little Havana nous a un peu déçues, l’ensemble reflète la diversité et l’énergie de cette ville-monde.

Enfin, s’il devait y avoir non pas des regrets mais des « à faire une prochaine fois », nous dirions : emprunter la ligne de métro aérien à Miami Beach pour slalomer entre les immeubles ou encore goûter un repas typique à Little Haïti. Quoi qu’il en soit, ce sera rattrapé lors d’un prochain voyage, c’est une quasi-certitude !

Bref, Miami / Miami Beach, c’est un mélange de fête, d’histoire, de culture et de plages iconiques. Une étape incontournable en Floride, surtout si on prend le temps d’explorer au-delà des clichés !

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