Sunset Pier bar Key West

Vous rêvez d’eaux turquoise, de routes spectaculaires qui semblent flotter sur l’océan et d’une ambiance caribéenne made in USA ? Alors, visiter les Keys en Floride vous fera, sans nul doute, chavirer. Pour être honnêtes, la Floride n’était pas vraiment prévue au programme. Tout est parti d’une promo sur des billets d’avion (381 € A/R via TAP Portugal, difficile de résister !). Résultat : un clic plus tard et nous nous envolions vers l’État du soleil en plein hiver, la meilleure saison pour en profiter. Au départ, nous pensions que Miami ne nous correspondrait pas totalement – trop de clichés à nos yeux : buildings, plages bondées et ambiance bling-bling. Nous avons donc choisi de commencer notre voyage par les Keys, pour le dépaysement et la promesse de paysages uniques au monde. Miami serait finalement pour la fin du voyage (et si ça vous tente, on vous raconte tout dans notre article dédié : Miami et Miami Beach au-delà des clichés !). Car soyons claires : les Keys font partie de ces lieux qui font rêver avant même d’y poser un pied. On imagine déjà les eaux limpides, les petits ports colorés, les palmiers et cette atmosphère nonchalante qui semble flotter au bout du monde. Rien qu’à l’idée d’y être, on avait déjà la sensation de voyager ailleurs, dans un décor absolument unique…

Pour découvrir notre itinéraire complet en Floride, c’est par ici : Itinéraire et budget pour 15 jours en Floride.

Si toutefois vous êtes pressés, vous pouvez cliquer sur les liens du sommaire pour naviguer comme bon vous semble dans l’article, avant de revenir poursuivre votre lecture plus tard 😉

Notre carnet de route détaillé à travers le mythique archipel des Keys

Cet archipel fait sans doute partie des plus célèbres au monde. Ainsi, il était impensable de ne pas y faire un tour lors d’un premier séjour en Floride. C’est alors qu’en sortant de l’aéroport, au volant de notre Hyundai blanche, nous avons pris la direction du Sud, pour passer la nuit à Homestead, dernière grande ville avant d’arriver sur les îles. Comme à chaque fois avec le décalage horaire, l’arrivée s’est résumée à : poser les valises, faire un saut au Walmart le plus proche, manger un bout (sur la table installée devant la porte de notre chambre, face à notre voiture !) et dormir. Réveillées avant l’aube, aux alentours de 5h du matin, nous nous sommes préparées et avons attendu avec impatience l’ouverture du petit déj’. À 6h tapantes, nous étions dans la salle du buffet à nous préparer des gauffres ! Seule une famille de français, arrivée également la veille au soir, était là, subissant elle aussi les effets du jetlag. Le jour s’est levé, derrière les cocotiers qui entouraient l’hôtel et nous avons profité de ce moment sur la terrasse au décor tropical. Il faisait bon à cette heure-là et le décor était planté : nous étions bien aux États-Unis, en plein décalage horaire, entourées de palmiers et admirant un lever de soleil rosé qui sentait bon la Floride, en t-shirt à 6h en plein mois de février ! C’est donc en forme, l’estomac plein et l’esprit rêveur que nous avons plié bagage pour prendre la route des Keys.

L’archipel se découpe en 3 parties : Upper, Middle et Lower Keys, allant de la plus construite à la plus sauvage, exception faite de Key West, la ville mythique située tout au bout de la route 1. L’Overseas Highway, longue d’environ 160 km, relie ainsi cette myriade d’îlots grâce à une quarantaine de ponts pour atteindre le soi-disant Southernmost Point, censé être le point le plus au Sud des USA (ce n’est qu’une légende mais la balise n’en est pas moins prisée !). Dans les Upper Keys, soit plus ou moins de Key Largo à Islamorada, la route est large et traverse les îles sans vraiment laisser entrevoir le bleu lagon de l’eau. Cette partie des Keys ne présente pas grand intérêt, si ce n’est en s’éloignant de l’artère principale pour découvrir les zones résidentielles typiques du coin, sans clôtures, à la végétation tropicale luxuriante et aux boîtes aux lettres on ne peut plus originales ! Notre 1er arrêt se fit le long de la route, à Key Largo, dans une boulangerie-café matinale, où nous avons pu boire un vrai expresso en terrasse. Pinecrest Bakery semblait très appréciée, de par les allers et venues permanentes des locaux. Quoi qu’il en soit, le lieu nous a immédiatement plongées dans l’ambiance des Keys, grâce à la bonne humeur communicative des employées, 100% hispaniques, à la musique, au décor, au temps qu’il faisait… Bref, même si ce n’était pas le meilleur spot du monde, on peut vous dire qu’on a sacrément savouré ce moment ! Quelques kilomètres plus loin, nous voulions absolument tester la spécialité locale, la key lime pie, chez Blond Giraffe, une véritable institution. Arrivées sur place, à Tavernier, une petite demi-heure avant l’ouverture, nous en avons profité pour nous balader dans les environs avant d’aller récupérer une belle part de tarte que nous dégusterons un peu plus tard.

Nous avons ensuite poursuivi notre chemin, passant les Middle Keys sans y prêter trop d’attention. En effet, n’ayant qu’une journée à consacrer à cet archipel, il fallait faire des choix donc nous avons privilégié la partie la plus sauvage ainsi que Key West. Ainsi, c’est en quittant Marathon Key que l’on arrive sur le célèbre Seven Miles Bridge et que l’on entre dans les Lower Keys. Le pont en lui-même nous a, disons-le, déçues. Nous nous attendions à quelque chose d’époustouflant, d’inoubliable, marqué par l’impression de rouler sur l’eau mais, sincèrement, il n’en est rien du tout ! Le pont est en bitume, la chaussée est protégée par des rembardes assez imposantes et la plupart du temps durant les 10 km, on ne fait qu’apercevoir l’eau turquoise, bien loin de l’image donnée par les prises de vue réalisées depuis les airs, qui font rêver tout road-tripeur d’emprunter un jour ce pont démesuré. Cette petite pointe de tristesse passée, nous nous arrêtons au Bahia Honda State Park. Situé au bout du 7 miles bridge, ce parc offre un accès préservé à quelques belles plages des Keys. Pour couronner le tout, nous y étions le matin donc il n’y avait encore pas grand monde et nous avons donc pu profiter pleinement des paysages, des couleurs et de la lumière. L’accès, comme pour beaucoup de parcs d’État, coûte 8$ par véhicule, après quoi vous pouvez déambuler dans la nature et vous prélasser sur les plages autant de temps que vous le souhaitez. Le parc en lui-même est assez petit mais offre des paysages de sable blanc bordé d’eaux d’un bleu éclatant, qui méritent le détour, d’autant plus que l’accès aux plages n’est pas toujours aisé dans les Keys. Nous vous conseillons donc d’y passer et de longer la mer, les pieds dans le sable, jusqu’au bout de Sandspur Beach, ce qui vous donnera à voir de jolis panoramas.

Après cette plongée dans la nature des Keys (durant laquelle nous n’avons pas manqué de goûter la délicieuse key lime pie !), nous avons repris le volant, sur une route moins large, aux abords beaucoup moins urbanisés, pour nous enfoncer dans les Lower Keys. Avant le départ, nous avions repéré Big Pine Key comme étant assez belle et sauvage et nous avons donc décidé de nous y aventurer histoire de sortir un peu des sentiers battus malgré un timing serré. Nous avons alors dévié vers le Key Deer Blvd, qui mène au bout de l’île. La route est toute droite, bordée d’une végétation endémique, assez peu empruntée. Ciel bleu, soleil, presque seules au monde : rien de mieux pour s’imprégner un peu de l’atmosphère ! Vers la fin de la route, des sentiers de randonnée permettent de vous enfoncer davantage dans la végétation à la fois aride et dense et d’y croiser peut-être quelques spécimens de la faune locale. Nous sommes allées à l’orée de l’un d’eux mais avons rebroussé chemin pour deux raisons : l’heure combinée à l’envie de bien visiter Key West et la peur de croiser un des alligators annoncés sur les panneaux alors que nous étions seules sur le sentier ! En revanche, nous avons pu voir de très près plusieurs biches spécifiques à cette région, les fameuses key deers, se baladant le long de la route ou dans les jardins de certaines maisons (beaucoup plus mignon qu’un alligator, vous en conviendrez !).

Nous avons ensuite repris la route pour parcourir les derniers kilomètres nous séparant du mile 0. Pour la petite anecdote, une fois sur place et sorties de la voiture, la première image de Key West à laquelle nous ayons eu droit fut un coq déambulant sur le parking à l’entrée de la ville. Oui, c’est l’une des particularités : des coqs se promènent un peu partout dans les rues, très à l’aise au milieu des touristes et de la circulation (exactement comme à Ybor City) ! Bien évidemment et fort heureusement, Key West est loin de se résumer à ça. Ici, ce qui est sans doute le plus étonnant, ce sont à la fois les couleurs et l’ambiance qui s’en dégagent. Bien qu’assez fréquentée et très vivante, il y a dans cette ville une atmosphère paisible. Une certaine douceur de vivre émane de ce lieu qui a attisé bien des inspirations, parmi lesquelles celle d’Hemingway. Il y a quelque chose de particulier à Key West : elle est à la fois chic mais cool, calme mais vivante, plutôt grande mais malgré tout intimiste, intellectuelle mais sans prendre de grands airs… Ces paradoxes pourraient se décliner par dizaines, bien qu’ils ne soient pas non plus marqués par un contraste saisissant. C’est léger, presque imperceptible et ça participe du charme de cette ville un peu improbable, au bout d’une route qui traverse la mer d’îles en îles, au bout d’un État, au bout d’un pays, à quelques miles nautiques seulement de Cuba, soit l’exacte opposée des USA.

Dans le centre de Key West, les gens se déplacent beaucoup à pieds ou à vélo. L’idéal est donc de garer votre véhicule et de tout découvrir en marchant pour ne passer à côté de rien et profiter de l’endroit. L’artère principale, Duval Street, vous mènera, d’un côté au Southernmost Point et, de l’autre, jusqu’à Mallory Square, une charmante place sur le front de mer. Duval St. est pleine de bars, restaurants et boutiques, installés dans de belles demeures du XIXe siècle aux couleurs pastel, qui émaillent d’ailleurs tout le reste de la ville. Pour ce qu’il y a à voir, l’objectif n’est pas de vous faire une liste car l’idée est avant tout de s’imprégner du lieu mais, dans le désordre, nous pouvons mentionner le phare, la maison d’Hemingway, la Little White House ou encore le fort. Vous tomberez aussi sur d’anciens cinémas, des maisons atypiques, des arbres insolites, des coqs (on l’a dit !), des pélicans (du côté de Mallory Square) et bien d’autres choses encore. Cette autoproclamée « République des Conchs » mérite bien son statut à part car il s’agit d’un endroit atypique, qu’il ne faut pas manquer ! Prenez alors le temps de flâner dans les rues, de vous installer en terrasse, de goûter des spécialités locales (pour les adresses, allez voir par ici) et vous repartirez forcément le cœur plus léger et le sourire aux lèvres.

Infos pratiques et conseils pour profiter des Keys

Si vous hésitez encore sur la façon d’organiser vos journées dans l’archipel, voici ce qu’on peut vous dire afin de vous aider à y voir plus clair !

Durée idéale

En théorie, on peut traverser les Keys et atteindre Key West en une journée aller-retour depuis Miami. En pratique, c’est faisable mais frustrant. Une journée express = beaucoup de route et peu de temps pour profiter. L’idéal ? Au moins 2 jours, pour flâner dans les Lower Keys, se poser sur une plage, savourer un coucher de soleil à Key West et repartir avec l’impression d’avoir vraiment vécu l’ambiance.

Meilleure période

Comme souvent en Floride, la saison compte. De décembre à avril, les Keys se dévoilent sous leur meilleur visage : ciel bleu, températures douces, lumière superbe. L’été peut paraître tentant pour la baignade, mais c’est aussi la saison humide, chaude, avec un risque d’ouragans. Et comme les Keys ne sont reliées que par une route, ce n’est pas forcément le bon plan de s’y retrouver coincé sous la pluie tropicale…

Accès et conduite

Pas besoin de 4×4 ni d’options particulières : une voiture classique suffit. La route est simple, longue, parfois monotone, avec des limitations basses qu’il vaut mieux respecter. Pour rendre le trajet plus qu’agréable, n’hésitez pas à faire des arrêts et des détours, c’est comme ça que vous tomberez sur des petits coins de paradis !

Plages et nature

Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, les Keys ne sont pas une succession de plages paradisiaques. Beaucoup de rivages sont recouverts de mangrove ou alors sont privés. Quelques exceptions méritent le détour, comme Bahia Honda State Park, où l’on retrouve enfin cette image de sable blanc et d’eau turquoise. Autre incontournable : les key deers, ces petites biches locales qu’on croise parfois directement au bord de la route à Big Pine Key.

Budget & hébergement

On ne va pas se mentir : Key West est hors de prix, surtout en haute saison. Pour réduire un peu la facture, mieux vaut dormir à Marathon ou Big Pine Key, quitte à faire la route le matin. Dans tous les cas, pensez à réserver tôt : l’archipel est très prisé et les hébergements se remplissent vite.

À table !

Impossible de repartir sans avoir goûté une key lime pie (la tarte au citron locale), les conch fritters (beignets de conque) ou encore les fruits de mer frais. Et si vous passez par Key West, arrêtez-vous dans l’un de ses bars mythiques, comme le Sloppy Joe’s, ancien repaire d’Hemingway. Ambiance garantie ! Pour en savoir plus, vous pouvez aller voir notre article : On mange quoi (et où) en Floride ?

Notre conseil n°1

Surtout, ne transformez pas les Keys en simple “case cochée” de votre road trip en Floride ! Prenez le temps de rouler doucement, de vous arrêter, de marcher, de lever les yeux sur les pélicans… Bref, laissez-vous happer par cette atmosphère unique sur ce petit bout du monde totalement unique !

Activités et expériences à ne pas manquer dans les Keys

Si les Keys méritent le détour, ce n’est pas seulement pour la route qui y mène ou pour l’ambiance unique de Key West. L’archipel regorge d’expériences à vivre, entre plages, balades, sorties en mer et découvertes culturelles. On vous détaille celles qui nous semblent incontournables.

Vivre Key West intensément

C’est simple : Key West, on l’a adorée. On y vient pour ses maisons pastel, son ambiance bohème et ses coqs en liberté qui se baladent tranquillement dans les rues. Ne manquez pas Duval Street, artère animée où se concentrent bars, restaurants et boutiques. À l’extrémité sud, le Southernmost Point attire tous les voyageurs en quête de photo souvenir (oui, cliché, mais à faire !). À l’opposé, Mallory Square est le spot parfait pour assister au coucher de soleil : musiciens, jongleurs, voyageurs du monde entier… l’ambiance y est unique. Et si vous aimez la littérature, faites un tour à la maison d’Hemingway, aujourd’hui transformée en musée, avec son jardin tropical et ses célèbres chats à six « doigts »…

Plages et nature sauvage

On vous l’a dit, ne cherchez pas des plages de carte postale partout : dans les Keys, elles sont rares. Mais certaines valent largement le détour, comme Bahia Honda State Park, véritable petit bijou avec ses eaux turquoise et son sable clair. Plus sauvage, Big Pine Key est l’occasion de croiser les adorables key deers, ces biches miniatures endémiques de la région. Prenez aussi le temps de flâner dans les Lower Keys : routes plus tranquilles, paysages plus préservés, parfaits pour ralentir le rythme.

S’aventurer en mer

Même si en une journée, il faut obligatoirement faire des choix, il est impossible de parler des Keys sans évoquer la mer. Les eaux turquoise invitent à toutes sortes d’activités si vous avez un peu de temps devant vous :

  • Snorkeling ou plongée pour explorer les récifs coralliens, notamment au John Pennekamp Coral Reef State Park (Key Largo) ou lors d’excursions au départ de Key West.
  • Kayak ou paddle dans les mangroves, pour observer lamantins, oiseaux et poissons tropicaux au fil de l’eau.
  • Sortie en voilier au coucher du soleil à Key West : cliché ? Oui. Magique ? On n’en doute pas une seule seconde.

Une escapade hors du temps : Dry Tortugas

Enfin, si vous avez encore un peu plus de temps et surtout le budget qui va avec, partez en excursion vers le Dry Tortugas National Park. Accessible uniquement en ferry ou en hydravion depuis Key West, c’est un endroit qui semble presque irréel : un fort du XIXe siècle posé sur une île paradisiaque, entourée de récifs coralliens parfaits pour le snorkeling. Clairement, ça nous fait un peu rêver… Pour plus d’infos, voici le site officiel du parc : Dry Tortugas National Park (U.S. National Park Service).

Alors, le verdict ?!

N’y allons pas par quatre chemins, si ces lieux font partie intégrante de l’imaginaire collectif à l’évocation de la Floride, ce n’est pas pour rien. Effectivement, ils sont incontournables et méritent largement le détour ; les Keys sont à explorer pour leurs couleurs et leur ambiance !

Pour ce qui nous concerne, nous avons eu un vrai coup de cœur pour Key West et ses demeures aux tons pastel et, de façon plus générale, pour tout ce qui se dégage de ces endroits mythiques de la Floride. Si on devait retenir trois images gravées à jamais, ce serait sans doute la lumière éclatante de Bahia Honda State Park, la rencontre improbable avec les adorables key deers à Big Pine Key et l’ambiance si particulière de Key West, entre maisons pastel, coqs en liberté et coucher de soleil sur Mallory Square. Ah, et bien sûr…la key lime pie qui reste indissociable de nos souvenirs gourmands des Keys !

Malgré tout, nous avons été déçues par le Seven Miles Bridge, qui nous vendait du rêve mais qui, finalement, n’a rien de bien extraordinaire à offrir, du moins vu depuis la route.

Enfin, s’il devait y avoir non pas des regrets mais des « à faire une prochaine fois », nous dirions, dans le désordre : visiter Dry Tortugas, le parc national perdu entre Key West et Cuba et découvrir un peu plus longuement les Lower Keys. Quoi qu’il en soit, ce sera rattrapé lors d’un prochain voyage, c’est une quasi-certitude !

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