Dans 15 jours, nous partons pour un mini road trip de deux semaines en Floride. Pour tout dire, nous avions réservé billets d’avion et hébergement il y a plusieurs mois, un peu sur un coup de tête (au vu des prix super intéressants des billets), en nous disant que, pour une fois, nous allons passer une petite partie de l’hiver au soleil. Ce n’est donc que depuis quelques jours que nous commençons sérieusement à rassembler nos affaires, à peaufiner l’itinéraire et, soyons claires, à aller de surprises en surprises…

On vous l’a dit : « sur un coup de tête » ; cela signifie que nous n’avions pas réellement réfléchi à l’endroit où nous mettrons les pieds. La Floride, le sunshine state, ça sonne bien tout ça en plein mois de février ! Oui, ça sonne évidemment parfaitement bien mais c’était sans compter l’incroyable diversité de la faune floridienne… Vous commencez à voir où on veut en venir ?!

Tout débute par un article de presse, sur lequel Boria tombe un soir en lisant ses actualités quotidiennes : « invasion de pythons en Floride, l’Etat recrute des chasseurs de serpents ». Hein ?! Pardon ?! Des quoi ?! Mais oui, bien sûr, des pythons ; tout est normal ! Alors, pour la petite anecdote, Laure a deux phobies : les requins et les serpents.
Alors, on en parle, on fait des recherches et, effectivement, on comprend rapidement qu’il y a, notamment dans le sud de la Floride, un foyer important de pythons et que ça devient même un vrai fléau pour l’écosystème local. Sur le coup, on vous le dit, l’écosystème c’est le dernier de nos soucis ! On se dit juste : pourvu qu’on n’en croise pas !

« Un petit requin tout mignonnet ! »

Bon, on savait pour les alligators et les moustiques (ah oui, au passage, Laure est allergique aux piqûres !) mais nous n’avions pas vraiment anticipé les reptiles. Allez, c’est pas grave, ça ira et puis, au moins, il n’y a pas de re…ah bah si, bien sûr, en Floride il y a des requins ! N’oublions pas non plus les raies, bleues ou électriques, si l’on en croit internet.

Alors, on récapitule : alligators et pythons pour la terre (+ moustiques et moustiques tigre), requins et raies pour la mer. Laure commence à se sentir un peu mal et se demande dans quoi elle s’apprête à embarquer… On respire un peu, on reprend nos esprits, on prévoit de s’équiper et de faire en conséquence ; allez, ça se passera bien !

Nous voici désormais quelques jours plus tard.
Boria : « Dis, Laure, j’ai un doute. On ne nous avait pas parlé d’une sorte d’araignée géante qui vivait en Floride ?! »
Laure : « Ah oui, ça me dit quelque chose… Attends, on va se renseigner. »

Après moult recherches et lancers de téléphone dès qu’une photo apparaît sans prévenir, voilà que l’on apprend que vivent en Floride deux espèces d’araignées venimeuses : la veuve noire et l’araignée violoniste. Petite anecdote au passage ? Boria a une phobie : les araignées, toutes les araignées, même le tout petit spécimen qui fait la taille d’un moucheron. D’accord, ça continue ! Mais c’est quoi cet état de dingues en fait ?! Pourquoi on ne s’est pas renseignées avant de partir ?!

« Une araignée, même en dessin, hors de question ! Alors un adorable petit serpent à la place, ce sera parfait ! »

Le petit plus super sympa : a priori, les gens se prennent souvent certaines de ces bestioles dans les cheveux car elles tombent des arbres. Alors là, on peut vous dire qu’il n’y aura pas un seul bout de cheveu découvert. On prendra tout ce qui nous passera entre les mains : chapeau, casquette, vêtement…on était même prêtes à aller dans une boutique afro à Château d’Eau pour qu’une spécialiste nous apprenne à nouer un foulard à la mode africaine.

Bon, OK, les trucs venimeux et les autres qui tombent dans les cheveux, c’est noté. Mais qu’en est-il de cette bestiole géante dont on nous parlait ? Impossible de retrouver sa trace, son nom ou quoi que ce soit… On laisse donc tomber jusqu’à ce que Boria demande à son père de faire une recherche. « Vas sur internet et tape, par exemple, « plus grande araignée du monde ». » Quelle idée fabuleuse ! Nous avons enfin retrouvé le nom du spécimen, qui a bien élu domicile en Floride, notamment dans les Keys : l’araignée huntsmen. Pas venimeux mais, en moyenne 30 cm pattes comprises… Au secours !

Ca y est, c’est terminé ? Et bien non… Il y a deux jours, Laure voit un article relayant une alerte des services météorologiques de Miami : « attention à la chute d’iguanes ». Oui, sérieusement, il s’est mis à tomber des iguanes, qui sont en état de léthargie à cause des températures inférieures à 7°C et qui tombent donc littéralement des arbres.
Là, 3 réactions :
1) il fait froid à Miami (vous vous souvenez, on voulait un petit voyage d’hiver au soleil…) ?!
2) il y a des iguanes à Miami ?!
3) c’est dangereux ce truc-là ?

Alors, non, ce n’est pas dangereux car c’est herbivore mais ça mesure quand même environ 1m50 une fois adulte. A Miami, comme dans le sud de la Floride, il y en a plein (ça aussi, ça menace l’écosystème, etc.) !

« Il a sérieusement plu des iguanes… »

Et sinon, on vous a parlé des mouches de sable (ou sandflies, no see ums, jejenes…la liste est longue et multilingue puisque ces charmants petits insectes vivent aux quatre coins du monde) ? Ce sont de minuscules mouches, de quelques millimètres, quasi invisibles mais qui se jettent sur le moindre bout de peau laissé à nu, du moment qu’il traîne sur la plage. A priori, les démangeaisons sont insoutenables, les piqûres se comptent par centaines et il n’y a pas grand chose d’efficace pour les dissuader. À cette période de l’année, en Floride, elles sont surtout présentes à l’aube et au crépuscule mais pas vraiment dans la journée ; quelle chance ! Bon, bien sûr, on oublie le pic nic sur la plage ou le coucher de soleil ; c’est moindre mal.

Avec tout ça, on a investi dans une cargaison d’équipements : vêtements anti-insectes, répulsifs peau, répulsifs tissus, antihistaminiques, etc. Là, on oublie les produits solaires et le potentiel teint hâlé (de toute façon, si les iguanes tombent des arbres, c’est qu’il fait froid), on revoit nos priorités et on se recentre sur l’essentiel !

Et bien, en tout cas, nous voilà fixées ; on sait à quoi s’attendre (et ça ne nous enchante pas des masses…). Une petite dernière pour la route ?! On vous a dit que Laure avait 2 phobies mais ça, c’était seulement pour le règne animal. Alors, si vous voulez tout savoir, elle en a une qui surpasse toutes les autres : la peur de l’avion… Pratique pour une baroudeuse ! Surtout que ce n’est pas une petite appréhension, non, c’est de la bonne grosse angoisse carabinée, de la vraie de vraie !

Alors d’ici 15 jours, nous nous apprêtons à poser les pieds sur ce sol infesté de tout un tas de bêtes que nous n’aimons vraiment, vraiment pas et, pour couronner le tout, on y va par un vol direct de 9h15, après escale à Lisbonne… Un concentré de bonheur !

Allez, on n’en parle plus ! Et puis, vous vous doutez bien que, malgré toutes ces petites névroses, on a quand même super hâte d’y être ! Maintenant, on va commencer à préparer nos bagages pour ne rien oublier et on ne manquera pas de vous raconter la suite des aventures. Floride, nous voici !

Mise à jour au retour de Floride

Nous avons passé 15 jours extraordinaires en Floride, que vous pouvez suivre en allant par ici : Floride.
Spoiler : nous n’avons finalement eu aucune mauvaise surprise et, au contraire, de très bonnes !