Phong Nha : authenticité, nature et grottes au centre du Vietnam
Cette région est avant tout connue pour le parc national Phong Nha – Ke Bang, classé au patrimoine mondial de l’Unesco et abritant la plus grande grotte du monde, Son Doong. Paradis des spéléologues en herbe comme des professionnels, le parc est donc réputé pour ses grottes et c’est, semble-t-il, à peu près tout. De notre côté, nous avons choisi d’y passer deux nuits, en premier lieu pour couper le long trajet entre Ninh Binh et Hué. On a alors opté pour une halte dans le petit village éponyme, Phong Nha, essentiellement pour sa situation en pleine nature, à l’entrée du parc, en nous disant que, pour les visites, nous verrions bien sur place ! On ne va pas tout dévoiler maintenant mais, après un petit passage à vide en arrivant, nous avons trouvé là l’un de nos coups de cœur de ces 3 semaines au Vietnam ! Alors, si vous prévoyez de passer par ici et que vous demandez que faire à Phong Nha, on vous explique tout !
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Une arrivée en demi-teinte
Pour rejoindre Phong Nha, c’était déjà un peu l’aventure ! Parties de la gare de Ninh Binh à 22h la veille, nous avons passé une courte nuit en train couchette pour arriver à Dong Hoi vers 6h du matin. Au départ un peu hésitantes quant au fait de voyager en train de nuit, nous avions décidé de réserver une cabine pour deux, sobrement dénommée « VIP ». Alors, on ne va pas se mentir, pour un train de nuit, qui plus est au Vietnam, c’est vrai que c’était du luxe : 2 couchettes avec couvertures et oreillers, 2 paniers petit déj’, le tout dans une cabine privée. Franchement, on était très bien, il n’y a absolument rien à redire ! Après le départ, on a assez rapidement procédé à l’extinction des feux histoire de maximiser nos chances d’endormissement mais ce que l’on n’avait pas prévu, c’était le roulis du train qui nous a fait gigoter et nous prendre la tête dans la paroi à peu près toute la nuit, les lumières extérieures qui faisaient comme des flashs dans la cabine en fonction des mouvements du maigre rideau et puis les annonces nécessairement très bruyantes (il faut bien que les gens au sommeil lourd se réveillent en pleine nuit et ne loupent pas leur arrêt…) des nombreux arrêts qu’il y a eu sur le trajet. Alors, qu’on s’entende bien, on ne se plaint pas du tout et on a même le sourire en tapant ces quelques lignes qui nous rappellent d’excellents souvenirs ! D’ailleurs, si c’était à refaire, on le referait sans hésiter ! En revanche, déjà qu’on n’est pas du matin en temps normal, imaginez un peu notre état en débarquant à l’aube sur le quai de Dong Hoi après tout ça… C’était pas beau à voir, on vous l’dit ! Il nous restait ensuite 45 minutes de voiture pour parvenir jusqu’à l’hôtel donc nous avions réservé un taxi qui nous attendait à la sortie de la gare. Le chauffeur a été sympa (ou il a eu pitié, c’est l’un des deux !), il nous a laissé fumer une clope entre la descente du train et la montée en voiture et c’était ensuite parti pour le trajet. Même réflexion en arrivant à l’hôtel (sympa ou pitié, on ne saura jamais !) puisque l’équipe nous a tout de suite installées sur la terrasse en nous disant que la chambre était déjà prête mais qu’ils nous offraient le petit déj’ pour commencer. A 7h du mat’, nous étions absolument ravies, c’était vraiment l’accueil idéal !
Après ça, nous avons donc découvert notre logement, une superbe villa privée sur deux étages avec terrasse…le rêve ! Mais c’est pourtant là que ça s’est corsé… En arrivant en voiture, on a eu l’impression d’être très mal situées et on a commencé à se dire qu’il n’y aurait rien à faire dans les environs… On a donc recherché des agences proposant des visites du parc à la journée ; tout ou presque était complet (il faut dire qu’on y était durant un week-end et qu’on n’avait rien réservé, ce qui n’était pas très judicieux). Il y avait bien la location de scooter mais tout ce qu’on trouvait à voir dans les environs semblait très éloigné ou nécessiter plus de 2 nuits. Bref, on tournait en rond, on ne voyait pas quoi faire, comment le faire et on en est même arrivées à l’hypothèse de quitter Phong Nha le soir-même… Oui, sur le moment, on avait un peu le moral dans les chaussettes… Avec toutes ces discussions, il devait être entre 8h et 9h et on n’a rien trouvé de mieux que de « se reposer une petite demi-heure pour être en forme et prendre ensuite une décision ». Vous vous y attendez sûrement : cette micro-sieste s’est en réalité terminée à 13h (au moins, on a bien fini notre nuit) !
N’empêche qu’à part nous reposer, cette fin de nuit en pleine matinée n’avait pas réglé notre problème et nous n’avions toujours pas de solutions mais on avait tout de même tranché pour le fait de rester car c’était trop compliqué de partir plus tôt que prévu. Honnêtement, à ce moment-là, on se sentait totalement bloquées et on se disait qu’il fallait juste trouver des moyens de passer le temps donc on a poursuivi notre réveil au bord de la piscine, toujours en train de chercher des solutions, des trucs à faire, à voir, etc. C’est seulement après tout ça, c’est-à-dire en milieu d’après-midi, que l’on a décidé de sortir et d’explorer les environs de l’hôtel ainsi que le centre-ville et…grand bien nous a pris !!!
Découverte du paisible village de Phong Nha
Le petit village de Phong Nha s’étend sur environ 4km le long de la rivière Con. Le centre s’est développé autour de l’embarcadère, avec un marché, quelques commerces (dont une pharmacie ; Laure en sait quelque chose !), des loueurs de scooters et plusieurs cafés et restaurants. Il n’y a qu’une artère principale, très large, qui donne plutôt des allures de ville, tandis qu’à quelques mètres en retrait de cette grande rue, on se retrouve dans des ruelles en terre bordées d’habitations, au calme, avec pour seule compagnie quelques habitants arborant d’immenses sourires. En suivant la rivière vers le Sud, l’ambiance change radicalement, est beaucoup plus paisible et, plus on avance, plus la circulation du centre laisse place au calme de la nature environnante. Sur la rive, on découvre progressivement des terrasses, au bord de l’eau, fréquentées essentiellement par les locaux et les quelques rares touristes que nous avons croisés.
Ici, les gens ne restent pas forcément. Ils viennent uniquement pour faire une excursion, de quelques heures à plusieurs jours, à la découverte des grottes du parc national puis repartent aussitôt (quand ils ne programment pas directement leur activité depuis une autre ville, transport aller-retour inclus). Phong Nha est donc bien loin de grouiller de touristes ! Elle est authentique, avec assez peu d’hôtels et seulement 4 ou 5 agences d’excursions guidées. C’est ainsi l’occasion de profiter pleinement du mode et du rythme de vie vietnamiens pour une immersion de 2-3 jours en flânant dans Phong Nha ainsi que dans ses superbes environs.
On vous conseille d’explorer à pied le village, en n’hésitant surtout pas à emprunter les quelques ruelles perpendiculaires dès que vous en avez l’occasion. Et puis, comme il fait chaud, faites une pause au Tree House Cafe & Restaurant, notamment pour goûter leurs smoothies, les meilleurs que l’ont n’ait jamais bus ! En fin de journée, dirigez vous vers les terrasses en bord de rivière, charmantes à la nuit tombée avec leurs guirlandes lumineuses et allez dîner au Friendly Garden Restaurant pour tester de délicieuses spécialités dans un cadre et une atmosphère incomparables !
D’incroyables balades à vélo dans les environs du village
Nous dirions qu’il est presque impératif de prévoir au minimum une journée à vélo ; ce fût pour nous une balade inoubliable, tant pour la beauté des paysages que pour les rencontres avec les habitants tout au long du chemin ! Nous avons enfourché nos vélos et sommes parties en direction de la grotte de Phong Nha mais on a dû s’arrêter alors que nous étions presque arrivées car l’accès par la route est bloqué, elle n’est en réalité accessible qu’en barque. Demi-tour donc, pour quelques dizaines de mètres seulement, afin de rejoindre l’embarcadère par lequel on peut gagner l’autre rive… On arrive sur un minuscule bout de plage, on regarde autour de nous : personne et aucune trace d’un quelconque embarcadère. Pourtant, le GPS était formel, c’était bien là donc on attend un peu puis on repère, en face, une barque sur laquelle quelqu’un est en train de charger des fagots de bois. Il y en a pas mal donc ça prend du temps mais on remarque que le batelier nous a vues et nous a fait un semblant de signe. On se dit donc que ça doit être ça le fameux « ferry »… Et finalement, le temps que le chargement s’effectue, d’autres personnes arrivent sur la rive d’en face et embarquent à leur tour, certains en scooter, d’autres à pied. Là, niveau authenticité, on ne pouvait pas faire mieux ! Une fois tout ce petit monde bien calé dans la barque, à l’aide d’une longue tige en bambou, le « capitaine » arrive lentement vers notre « quai » qui, petit à petit, a commencé à se remplir (nous devons être 5 ou 6 à attendre). On finit donc par embarquer avec nos vélos, suivies de plusieurs scooters conduits par des locaux qui, visiblement, sont allés faire leurs courses en ville. La traversée dure à peine une dizaine de minutes, à la seule force des bras puis, une fois de l’autre côté, chacun reprend ses occupations là où il les avait laissées.
De notre côté, nous sommes parties vers l’Ouest, l’objectif étant d’aller jusqu’à la grotte nommée Dark Cave (Hang Tối pour la version vietnamienne). Au niveau de la route, impossible de se tromper, il suffit de la suivre, sans hésiter à faire un mini détour dans les ruelles des hameaux de Trằm Mé ou de Xóm Chày. Vous aurez 2 ponts à franchir, dont l’un d’eux vous garantira quelques sueurs froides… La passerelle, en métal grillagé, est en effet pleine de trous béants, rafistolés par quelques planches de bois posées par-ci, par-là. Au départ un peu hésitantes, on a finalement relativisé en voyant plusieurs scooters chargés de toutes sortes de cargaisons le traverser. Si rien ne s’effondrait à leur passage, ce n’est pas sous le poids de nos deux vélos que tout allait céder…! D’ailleurs, on est toujours là pour en témoigner : on est passées, à l’aller comme au retour ! En attendant, on était rassurées de savoir qu’il était interdit aux voitures !
En chemin, nous avons pu nous arrêter dans une église (environ 7% des vietnamiens sont catholiques), découvrir un cimetière traditionnel, c’est-à-dire quelques imposants tombeaux dispersés dans un immense champ totalement ouvert. On a aussi longé des rizières, champs de maïs et autres cultures, surplombé à plusieurs reprises la rivière Con et surtout, on a croisé de nombreux habitants, toujours ravis de voir deux touristes passer. C’est sans doute une des choses qui nous a le plus marquées durant tout notre voyage mais encore plus dans des lieux tels que celui-ci : les sourires sincères des vietnamiens ! Même si on est très proches à vol d’oiseau de Phong Nha, de ce côté-ci de la rive, on perçoit tout de suite la différence et on comprend très vite que peu de monde passe par là et qu’il n’y a, pour ainsi dire, que des habitations. Pour autant, les gens étaient affairés, tantôt à balayer devant chez eux, à déblayer des feuilles de palmier, à couper du bois ou encore à faire quelques travaux de réparation. A chaque fois que l’on croisait quelqu’un, il nous faisait de grands sourires et des signes de la main pour nous saluer. On a même pu se rafraîchir, grâce à des ouvriers travaillant sur un chantier dans l’enceinte de l’église, qui nous ont gentiment laissé accéder à leur point d’eau. Quant aux enfants…on en a beaucoup croisé et, ici ou dans d’autres endroits, c’était toujours le même rituel, qui donne systématiquement la banane : d’immenses sourires et de signes de la main là aussi, plein de hello lancés à tout va et, qu’ils soient à pied, à vélo ou en scooter, qu’ils marchent ou qu’ils soient encore dans les bras de leurs parents ou de leurs frères et sœurs, ils cherchent toujours à faire un check en nous tapant dans la main, avant de repartir tout contents ! Bon, niveau coordination, Boria a un peu de mal donc tenir le guidon d’une main et viser pour le check n’a pas toujours été chose aisée mais à part ça, c’était toujours un plaisir de lire la joie dans leurs yeux donc on essayait de ne jamais en louper un !
En définitive, imaginez des paysages de toute beauté, un calme absolu, des rencontres furtives mais mémorables ainsi que des découvertes en tous genres et vous aurez ainsi un résumé de notre escapade dans les environs de Phong Nha…
Au bout d’un moment, il n’y a plus d’autre choix que de rejoindre une route principale, l’autoroute Hô Chi Minh, dont le tracé correspond plus ou moins aux pistes de l’Hô Chi Minh Trail, ce réseau ayant servi durant les guerres d’Indochine et du Vietnam. Alors, on vous rassure, elle n’a ici d’autoroute que le nom donc vous n’allez pas non plus vous retrouver au milieu d’une 4 voies limitée à 130 km/h, loin de là ! Malgré tout, c’est un tout petit peu moins agréable d’y circuler à vélo, bien que ça n’enlève en rien la beauté du paysage alentour. Nous y avons roulé jusqu’à l’entrée de la Dark Cave, marquée par une tyrolienne, une aire de jeux et quelques installations touristiques. Etant donné que nous n’avions de toute façon pas prévu de visiter la grotte, nous avons ensuite simplement fait demi-tour pour reprendre le chemin inverse.
Sur le retour, nous nous sommes arrêtées dans l’unique café que nous avions repéré sur le chemin et qui nous avait immédiatement tapé dans l’œil, tant pour sa situation que la quiétude qui s’en dégageait. Épuisées par notre longue promenade en vélo (ne vous fiez pas au ciel maussade sur les photos, il faisait plus de 40°C !), c’est avec le plus grand des bonheurs que nous nous installées sur la terrasse posée à même un petit lac. Nous y avons dégusté un café froid, accompagné d’un thé offert par la propriétaire. Enfin, pour être plus précises, il s’agissait d’une théière entière, que nous avons essayé de finir pour faire honneur, même si on n’avait aucune envie de boire, même si on en avait beaucoup trop pour deux…! En tout cas, nous nous souviendrons de cet instant pendant longtemps et nous ne pouvons que vous inciter à aller y apprécier l’authenticité, le charme, le silence, la beauté du paysage, sans oublier le sourire de la propriétaire (les sourires furent plus ou moins notre seul moyen de communication, finalement très efficace) ! Pour le retrouver, on vous donne directement sa localisation car inutile de vous dire qu’il n’est pas vraiment référencé : https://maps.app.goo.gl/M96njDB9wWWzv5WXA
Après ce moment presque hors du temps, on a terminé cette balade en nous rendant à l’embarcadère pour attendre le « capitaine » du bac et faire de nouveau la traversée, cette fois-ci en sens inverse, pour regagner notre rive et retourner ensuite paisiblement vers l’hôtel. Soyez tout de même prudents et n’hésitez pas à demander les horaires de début et de fin de service car ils sont variables et, sachant que la nuit tombe assez tôt au Vietnam, il ne faut pas louper le dernier trajet !
Et sinon, on fait quoi autour de Phong Nha ?!
Bien sûr, il y a les grottes ! Après tout, c’est ce qui a fait la réputation du lieu puisque le parc national en abrite des centaines, dont la non moins plus grande du monde. Il s’agit de Son Doong mais, attention, elle n’est réservée qu’à une poignée de trekkeurs aguerris. En effet, l’expédition dure 6 jours, elle est accessible uniquement à 1000 personnes par an et coûte 3000$ via l’agence Oxalis Adventure, seule à disposer des droits d’accès. Ainsi, autant dire qu’à moins d’être passionné, ce n’est pas celle-ci que le commun des mortels ira découvrir. En revanche, sur les plus ou moins 300 grottes répertoriées au sein du parc, vous pourrez largement trouver votre bonheur et explorer certaines d’entre elles. Quoi qu’il en soit, il faut, pour la plupart, passer par une agence et des expéditions guidées, en petits groupes (vous n’avez pas envie de vous perdre dans la jungle, quand même ?!), qui vont d’une journée à plusieurs jours avec nuit(s) en campement. Elles se visitent tantôt en bateau, en kayak ou encore à pieds ; il y en a pour tous les goûts, tous les âges et toutes les conditions physiques. Le seul conseil que l’on puisse vous donner est de réserver, bien en amont, votre tour afin de ne pas vous retrouver le bec dans l’eau une fois sur place car, comme on vous le disait, Phong Nha n’est pas très touristique, il y a donc peu d’agences proposant des expéditions et elles sont vite complètes. Le mieux est donc de choisir parmi les différentes propositions et de réserver avant votre départ pour profiter pleinement de votre « séjour grottes » si elles sont l’objectif de votre venue à Phong Nha.
Mises à part les grottes, vous pouvez également vous rendre au « jardin botanique« , situé à 7km de Phong Nha, qui est en réalité une portion de jungle préservée, avec cascades, lac et surtout de quoi effectuer une petite randonnée balisée en pleine nature. Nous n’avons pas eu le temps de nous y rendre car la nuit allait bientôt tomber lorsque nous nous sommes engagées, à vélo, sur la DT20 qui mène à l’entrée mais le début de route en lui-même était prometteur. En effet, nous y étions absolument seules et, à mesure que l’on avançait, les flancs de collines devenaient de plus en plus imposants et d’un vert toujours plus profond. Nous avons dû parcourir environ 1,5km avant de faire demi-tour, un peu à contre-cœur car le paysage environnant nous bien envie de continuer à avancer.
Une dernière chose, qui nous aurait bien tentées si nous étions restées un jour supplémentaire, est de faire un tour en scooter dans les environs, afin de pouvoir explorer un peu plus loin que ce que nous avons pu faire en vélo (force des cuisses vs. moteur de scooter, il n’y a pas photo, on ne parcourt pas la même distance !). Phong Nha est clairement un endroit où nous n’aurions pas eu de crainte à louer à scooter au vu de la circulation très peu dense donc aucun problème de ce côté-là. Quant aux itinéraires à suivre, nous avions repéré le site Vietnam Coracle, qui a répertorié 5 boucles à parcourir, permettant chacune de traverser des lieux divers et d’avoir un bel aperçu des alentours donc on vous conseille de garder cette idée en tête (d’ailleurs, on est totalement preneuses de vos avis si vous en testez !).
Combien de temps rester à Phong Nha ?
L’idéal, si vous avez du temps devant vous et que vous cherchez à sortir un peu des sentiers battus, est de rester plusieurs jours sur place. Pour commencer, même si on ne le soupçonnait pas un seul instant, au Vietnam, on prend son temps. Bien que les gens y travaillent le plus souvent dans des conditions très difficiles, ils ne manquent pas, lorsqu’ils le peuvent, de profiter de moments simples et agréables. La sieste à l’ombre y est légion, tout comme les discussions entre voisins ou encore les soirées en famille sur le perron des maisons. Alors, si l’on veut découvrir ce pays, il faut aussi ralentir le rythme de son voyage de temps en temps, d’autant plus dans des lieux tels que Phong Nha ou Pu Luong par exemple.
Ainsi, nous vous conseillons d’y passer au grand minimum 2 journées pleines simplement pour vous plonger dans l’atmosphère de ce lieu unique. Consacrez lui 3 à 4 jours si vous voulez à la fois profiter de la vie sur place et des environs ainsi que prévoir une journée d’excursion pour visiter quelques grottes puis une dernière pour découvrir la jungle foisonnante du jardin botanique tout en explorant un peu plus loin les alentours en scooter par exemple.
Quant à nous, nous y sommes restées deux nuits et il était déjà temps de retourner à la gare de Dong Hoi, reprendre un train pour un trajet, cette fois-ci, beaucoup plus court en direction de la ville historique de Hué. Après un début de voyage essentiellement passé en pleine nature, nous allions désormais effectuer une plongée au sein des villes vietnamiennes pour de nouvelles aventures et encore de nombreuses découvertes !
Alors, le verdict ?!
On l’a dit, Phong Nha fait partie de nos coups de cœur de ce voyage ! Pour son authenticité, le charme des balades en vélo que l’on peut y faire, il s’agit d’un lieu à part, que l’on vous conseille d’intégrer à votre itinéraire si vous souhaitez prendre le temps de découvrir des endroits un peu moins connus du Vietnam. Si vous ajoutez à ça le fait d’avoir envie de découvrir des grottes en pleine nature, alors foncez sans hésiter !
Nous y avons un seul regret : ne pas avoir eu le temps de louer un scooter, ne serait-ce que pour une journée, histoire de faire une petite boucle dans les environs et de profiter encore un peu plus du bonheur d’être plongées en plein dans l’atmosphère paisible de cette région quelque peu reculée du centre du pays.
Une chose est sûre, au Vietnam, nous y reviendrons !